jeudi 28 avril 2016

quelque chose qui pourrait changer beaucoup : je vais essayer



 

Aujourd’hui, chacune/chacun de nous, nous savons tous très bien que notre pays va mal, que notre patrimoine industriel, agricole, intellectuel est bradé, que beaucoup de nos entreprises sont trahies et vendues par leurs dirigeants. Nous expérimentons chaque jour davantage que, faute de France, l’Europe recule, ne veut plus de solidarité entre ses peuples ni d’indépendance pour ses Etats-membres. Nous vivons depuis des années que les médias et les politiques, dépendant les uns des autres, étouffent notre esprit national et le plus simple bon sens. La République n’est plus le bien commun, la démocratie n’est plus pratiquée, l’amnésie des générations à venir s’organise et le présent est au mieux réactif.

Mon adolescence pendant que la France était de Gaulle, m’assura que nous pouvons pratiquement tout, y compris l’invention de l’Europe et la coopération mondiale. Le renvoi de l’homme du 18-Juin, par referendum – dans la nuit du 27 au 28 Avril 1969 – me fit aussitôt chercher les raisons de notre refus national et les moyens de renouer puis continuer. J’avais vingt-six ans. L’époque était encore à l’accueil, Le Monde me donna ses colonnes presque chaque semaine pendant dix ans (1972-1982), La Croix souvent puisque j’étais cautionné (1972-1997). Sorti de l’Ecole nationale d’administration aux Finances pour le commerce extérieur, j’appris nos chances, les marchés étrangers, leur conquête et leur contentieux, nos entreprises et nos banques, les financements et les dettes. Bien des personnalités attachantes, d’expériences, francophones... Je jugeai alors légitime que la gauche – qui n’était pas l’opposition à de Gaulle ni au régime qu’il avait fondé, fut-ce à ses dépens – succéda enfin, « programme commun de gouvernement », à ce qui était redevenu la droite. L’indépendance de mes chroniques de presse me fit recevoir par François Mitterrand. Dans nos ambassades, puis en en ouvrant une nouvelle dans l’une des anciens Républiques fédérées soviétiques, je constatai que « l’adversaire le plus fidèle » de celui qui avait fait notre renouveau à partir de 1958, était digne de ce dernier et même… admiré par l’étranger. Rappelé en France puis mis au placard dont je ne suis pas encore sorti, j’ai – comme nous tous, je crois – vécu depuis 1995 les erreurs, les distances dans lesquelles se sont enkystés les présidents successifs. Nous sommes perdus, démunis, livrés… à qui ? à quoi ? en tout cas à ce qui n’a jamais été nous.

Auprès des trois derniers de nos chefs dont l’actuel, j’ai essayé d’écrire – faute d’être admis à leur conseil ou à leur audience –, ce que chacun pense, et surtout l’alternative possible et souhaitable pour chacun de leur décision. J’ai proposé un mode d’emploi simple de ma disponibilité qui – certainement – est celle de beaucoup de nous. Dédain subi, comme l’ensemble des Français le subissent.

Quel que soit l’élu de l’an prochain, rien ne changera de cet autisme, de cette incapacité autant à écoûter, à réfléchir librement, sans référence qu’à communiquer.

Je veux participer à la prochaine campagne présidentielle, non pas pour être élu mais pour faire entendre un diagnostic, faire comprendre qu’existent les solutions – entrevues par la plupart d’entre nous – qui peuvent enrayer notre réduction à l’état d’épave ou, au mieux de plat du jour, offert à des étrangers vivant pour la plupart en dictature.

Je veux dire nos situations, les remèdes possibles qui tous tiennent à l’instauration d’une démocratie pratique et permanente. Je veux alors recevoir – par le plus grand nombre possible de suffrages – le mandat et l’autorité forçant l’élu prochain quel qu’il, l’élue quelle qu’elle soit, à m’entendre au nom de beaucoup et selon le bon sens, selon le strict intérêt national et européen. Amenant les médias à s’ouvrir, et par moi à d’autres et à d’autres. Une institution nouvelle, non réglée par des textes, apparaîtrait : un peu celle de tribun du peuple dans la Rome millénaire. Qu’ensuite, à l’usage mais selon le socle érigé par tant de voix à l’élection présidentielle – inventant par avance un contrôle populaire, un appel à la mémoire des promesses faites, en somme érigeant un contre-pouvoir à l’instant-même ou naîtra, comme chaque cinq ans, un nouveau pouvoir contraignant tout, et d’abord la conscience des parlementaires, et ne parvenant à rien. Nous l’avons expérimenté ces vingt dernières années. Je ne serai qu’instrument et passerai très vite le relais, l’outil.

Pour faire campagne, j’ai besoin d’abord de votre accueil à ma proposition, à mon raisonnement. J’aurai soixante-quatorze au printemps de 2017, je suis totalement désintéressé. Je ne brigue que le mandat d’un porte-parole et que le minimum de notoriété et de crédibilité pour susciter un réseau amenant idées et convictions à l’expression, que je porterai avec d’autres – vous – venant m’entourer et préparant aussitôt ma propre succession.

Il me faut évidemment les parrainages de cinq cent personnalités, elles-mêmes déjà élues et habilitées par la Constitution à présenter chacune un candidat. Les signatures étant publiées si elles ne sont que cinq cent, et susceptibles d’être publiées s’il y en a davantage (réforme dangereuse de 1975 empêchant toute candidature d’opposition si – à Dieu ne plaise – une dictature commençait et cherchait son adoubement par une élection présidentielle factice, forcée), elles sont très difficiles à obtenir. Que vous m’aidiez en approchant vous-mêmes de telles personnalités, oui ! Ou indirectement des personnalités non politiques mais rayonnant assez pour convaincre des élus. Oui !

Il me faut être notoire par moi-même. Je pars de zéro. Des choniques dans la presse quotidienne régionale du genre de ces courriels et lettres adressés à l’Elysée depuis quinze ans, et particulièrement depuis 2006-2007. Je vais essayer d’en proposer. Leur recueil sous Nicolas Sarkozy, puis un second sous François Hollande, je vais en tenter l’édition d’ici l’été. Mon envie que chacun des deux présidents, l’émérite et le régnant, me donne la préface au recueil de ce que j’ai envoyé à l’autre, ne sera sans doute pas exaucée.

Je vais – une nouvelle fois – tenter de constituer la liste des adresses électroniques institutionnelles des « parrains potentiels ». La simplicité de certains préfets de département m’a permis d’atteindre quelques douze mille maires mais pas nominativement : simplement, leur bureau communal. Ces listes existent, pratiques. L’internet permet la démocratie, si l’on sait à qui s’adresser… Le Conseil d’Etat, la Cour européenne des droits de l’homme considèrent l’un que tout est disponible pourvu qu’on ait des milliers d’amis qui copieront à la main les listes après les avoir cherchées, institution par institution, commune par commune, et l’autre que cette inégalité entre candidats à la candidature n’empêche pas du tout la démocratie ni la possibilité d’être élu…

Je vais surtout tenter d’écrire un ou deux livres, pas principalement politiques, pour me faire connaître tout simplement. Ce qui ne peut qu’impressionner – un peu – les parrains et les médias. Il va y falloir, dès le début de cette écriture personnelle et jusqu’à la recension des parrainages jusqu’au cinq-centième, la providence, la grâce de Dieu : j’y crois. L’intérêt commun à servir.

L’expérience de ces semaines-ci comme des premiers mois de l’actuel quinquennat montre que l’outil du changement, du renversement de « l‘échiquier politique », ne peut être l’apparition d’un mouvement nouveau. A terme : oui, quand beaucoup aura basculé, mais au commencement, maintenant  probablement : non ! La manif.pour tous ou Nuit Debout ne parviennent pas à être un parti de rechange. Nous ne sortirons pas d’un seul coup du système actuel et un esprit, se faisant passer pour libre ou pour riche de plusieurs décennies d’expérience, même s’il est sincère, entouré et organisé, ne pourra s’émanciper vraiment, nous émanciper de tant d’années de tolérance. Si petit à petit l’ambiance générale ne se modifie pas.

Je propose seulement d’énoncer le bon sens, le consensus, ce qui a toujours fait notre cohésion et notre force. Il y faut l’amplification et le débat d’une campagne présidentielle pour que ce soit audible. Donc, je tente.

Au risque de vous encombrer, je vous tiendrai au courant de mes pas, des accueils et des étapes. Vos conseils seront encore plus précieux qu’encourageants. A plusieurs, on trouve plus et mieux. Je crois à la « dynamique de groupe », à un esprit qui se forme, apparaît, gagne presque tout quand nous travaillons, écrivons, discutons ensemble. Je ne prétends pas gouverner, je n’espère obtenir que la possibilité de faire entendre quelque chose, quelques choses.

Tous au pouvoir, donc ! Un site va se créer, un blog. va donner à mesure du papier et rendra compte de toute suggestion.

La phase difficile, c’est le stade où je vous convie de venir près de moi : la construction d’une notoriété de projet et de personne pour obtenir des médias, puis des voix.

Je crois qu’accéder au pouvoir en le conseillant, en s’en faisant recevoir, c’est probablement utile pour ce pouvoir, c’est surtout le commencement d’une ouverture au peuple, du dirigeant suprême, vite tenté d’accaparer mais amené à considérer autrui, en termes de valeur et de qualité, non de rapports de force. Estime mutuelle au lieu de la peur engendrant la haine, surtout à l’inytérieur de chaque camp.

Nous vivons actuellement le degré zéro des analyses et des propositions opérationnelles et la brigue de tous pour un pouvoir plus faible que depuis très longtemps chez nous.

Puisse à ce que je propose et vais tenter, s’ajouter de tout autres démarches, nombreuses, pour que se fissurent les suffisances péremptoires de celles/ceux qui nous gouvernent ou prétendent nous gouverner, c’est-à-dire nous convaincre de notre inanité et de leur supériorité intellectuelle.



jeudi 28 avril 2016 . anniversaire du départ du général de Gaulle

Bertrand Fessard de Foucault

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