lundi 31 octobre 2016
dimanche 30 octobre 2016
samedi 29 octobre 2016
vendredi 28 octobre 2016
jeudi 27 octobre 2016
mercredi 26 octobre 2016
mardi 25 octobre 2016
lundi 24 octobre 2016
dimanche 23 octobre 2016
samedi 22 octobre 2016
vendredi 21 octobre 2016
jeudi 20 octobre 2016
mercredi 19 octobre 2016
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lundi 17 octobre 2016
dimanche 16 octobre 2016
samedi 15 octobre 2016
vendredi 14 octobre 2016
jeudi 13 octobre 2016
mercredi 12 octobre 2016
mardi 11 octobre 2016
lundi 10 octobre 2016
dimanche 9 octobre 2016
samedi 8 octobre 2016
l'exercice du pouvoir se sanctionne --- jugements derniers : extraits de Joseph Kessel
au procès
du maréchal Pétain
Soudain, le
silence…
Par la petite
porte, entre des gens assis, tassés les uns contre les autres et que des gardes
écartent, paraît l’accusé. Il est en uniforme. Pour toute décoration, ma
médaille militaire.
Il se tient
droit, il ne regarde rien, ni personne. Il va au vieux fauteuil, pose son képi
lauré sur la vieille petite table, s’assied.
Le silence
dure.
On sent dans
l’assistance une vibration, un frémissement tendus, intenses. Quelle est la
qualité de cette émotion ? Pitié ? Indignation ?
Sympathie ? Haine ? Rien de tout cela, il me semble. Mais une gêne,
un malaise, une sorte de douleur abstraite qui ne s’adressent pas à l’homme qui
vient de s’asseoir. Et qui le dépassent, et qui touchent à la gloire, au
destin, à la patrie, aux grands symboles dont ce vieil homme assis dans ce
vieux fauteuil porte le poids.
Lui-même, en
vérité, il ne suscite aucun sentiment vivant ; Parce qu’il semble n’en
éprouver aucun.
Le silence
dure, dont il est le centre, le foyer. Ce silence devrait lui être
intolérable. On dirait qu’il ne s’en aperçoit pas. Ses mains jouent avec un
rouleau de papier ; Mais ses mains sont comme indépendantes de lui. Elles
ont leur vie propre. Elles n’arrêteront pas le mouvement durant toute la
séance. Mais le maréchal Pétain ne le sait pas, comme il ne sait pas que ses
paupières fatiguées clignent sans cesse. Lui, il est immobile, impassible,
impénétrable.
. . .
La première
séance du procès Pétain ? … Une voix qui appartient aux disques de radio
plus qu’à un homme… Un képi lauré sur une vieille petite table… Un vieillard
sur un vieux fauteuil…
Joseph KESSEL, Jugements derniers (coll. Texto . Janvier 2014 . dépôt légal Avril 2007 .
238 pages), pp. 28 & 30
En réalité, il
semble que de plus en plus le Maréchal éprouve le désir de parler. On dirait qu’à
mesure que le procès avance, l’attitude qu’il a prise lui devient un fardeau.
Sses mouvements, son visage tendu et par instants irrité, anxieux, cette main
qui, dans les premières audiences, vivait d’une vie machinale et qui maintenant
se dresse pour crier, pour protester, tout l’indique. Mais jusqu’à présent, la
volonté du silence a été la plus forte.
Ibid.
pp. 49
Il a été
éloquent.
Il a été
drôle.
Il a tempêté.
Il a pleuré.
Car, seul de
tous les hommes et de toutes les femmes entendus jusqu’ici, même de ceux et de
celles qui ont perdu par sa faute des amis ou des enfants, seul Laval parlant
des siens a essuyé une larme.
L’étrange
créature.
A un mètre de
lui, je le contemplais évidemment. Sa laideur est presque fascinante. Cette
laideur qui, avec ses énormes oreilles, sa grosse lèvre fléchissante, ses yeux reptiliens,
ses bras qui ne décollent jamais du corps et ses mains anormales, ses mains
trop faibles et trop petites, fait songer à quelque animal sans noblesse.
L’étrange
créature.
Ibid. p.
79
au procès de Nuremberg
Ainsi, dans
toute la salle obscure, vivaient seulement deux nappes lumineuses. On voyait
sur l’une toute l’horreur décharnée des camps de concentration. Sur l’autre se
profilaient les figures, mises à nu, des hommes qui en étaient comptables ;
Pordigieuse, spectrale confrontation. Et les spectres les plus effrayants se trouvaient sur les bancs des accusés.
Pordigieuse, spectrale confrontation. Et les spectres les plus effrayants se trouvaient sur les bancs des accusés.
Soudain, entre
ces deux foyers de clarté il y eut une sorte d’équilibre. Le documentaire
tirait à sa fin. Des bulldozers nettoyaient les champs de cadavres, les
monceaux d’ossements, poussaient les débris vers d’immenses fosses communes.
Les squelettes roulaient les uns sur les autres, les crânes dansaient,
sautaient, les catacombes se mettaient en marche.
Alors Goering,
vice-roi du III° Reich, serra ses mâchoires livides à les rompre. Le commandant
en chef Keitel, dont les armées avaient ramassé tant d’hommes, promis aux
charniers, se couvrit les yeux d’une main tremblante.. Un rictus de peur
abjecte déforma les traits de Streicher, bourreau des juifs.
Ribbentrop
humecta de la langue ses lèvres desséchées. Une sombre rougeur couvrit les
joues de von Papen, membre du Herren Klub
et serviteur d’Hitler. Frank, quidécimé la Pologne, s’effondra en sanglots.
Et nous tous
qui, la gorge nouée, assistions dans l’ombre à ce spectacle, nous sentîmes que
nous étions les témoins d’un instant unique dans la durée des hommes.
Ibid. p.
127
au procès Eichmann
Il fallait, en
vérité, reconnaître à Eichmann une résistance peu commune.
Voilà plus d’une
année qu’il était détenu en Israël, après sa capture en Argentine – qui fut, à
elle seule, une épreuve terrible.
Voilà plus de
deux mois que durait son procès, et qu’il vivait entre les murs d’un même bâtiment,
soit cloîtré dans une cellule, soit enfermé dans une cage de verre étroite, où
deux policiers se serraient contre lui.
Voil enfin une
semaine qu’il parlait en qualité de témoin. Les séances pendant lesquelles il
devait répondre sans répit aux questions de son avocat, le Dr ; Servatius
et à celles – plus imprévues pour lui et moins faciles – des juges, duraient
cinq heures avec une seule et brève suspension.
Les crimes qu’on
lui reprochait remontaient à quinze ans, à vingt ans, et parfois davantage. Le
dossier de l’accusation comprenait 1 600 pièces. Pour se défendre, il
avait rédigé, ou dicté à un magnétophone, la teneur de plusieurs volumes.
Hé bien,
malgré l’enlèvement, la prison, les interrogatoires et la longueur des débats,
malgré une attention, une tension de chaque instant, malgré l’effort
intellectuel et vocal qu’il avait fourni au cours de toutes ces dernières
journées, ce captif émacié, livide, continuait de déposer sans une faute, sans
une hésitation, le doigt ou le bout de son crayon toujours posé sur l’alinéa
voulu. Il lui arrivait même de corriger les erreurs de chiffres, de dates
commises par son avocat. Sa voix bien frappée n’avait pas une faiblesse, pas
une fêlure. Il n’avait jamais demandé un verre d’eau.
A quoi tenaient
cette force surprenante, et cette énergie ? L’instinct de conservation
jouait sans doute au premier chef. L’homme, quand il défend son existence,
trouve en lui des ressources presque sans mesure. Et d’après son attitude,
Eichmann semblait bien conserver, malgré tout, un obscur, un tenace, un
misérable espoir.
Cela ne
suffisait point. Il y avait plus qu’un réflexe élémentaire dans la lutte qu’Eichmann
livrait sans cesse, et surtout dans la façon dont il la menait ; La
virtuosité dans le maniement des dossiers, l’aisance dans l’exposition, la
réplique toujours au point, l’échappatoire toujours prête, les chicaneries sur
un numéro, sur une signature ou une note marginal, tous ces traits révélaient
une habitude, une déformation professionnelle à quoi Eichmann retournait
automatiquement, complaisamment. Il avait été privé pendant quinze ans d’une
activité où il excellait, qui ne lui avait valu que des éloges : celle de
fonctionnaire modèle, de chef de service réputé pour ses analyses, ses statistiques,
ses interprétations, son art de rédiger.
Qu’importait
que tous ces dons eussent été appliqués au tourment, à la suppression d’un
peuple, et qu’ils fussent déployés aujourd’hui sur la terre même de ce peuple
et devant les juges issus de lui. Le seul fait d’avoir à les exercer soutenait
Eichmann, mieux et plus qu’un tonique puissant.
Ibid. pp. 186.186
vendredi 7 octobre 2016
jeudi 6 octobre 2016
une étape d'ordalie - le livre
ébauche du plan de ma lettre ouverte à François Hollande, président de
la République
« Monsieur le Président de
la République, vous serez réélu,
mais par défaut et sans vous être
converti »
chaque chapitre a sa citation liminaire
et se fonde sur une
anecdote ou un moment « révélateur »
peut-être d’autres chapitres, selon le
mouvement de ceux prévus.
avoir terminé, au besoin sans les notes de bas de page ni
les annexes,
mais pour une première visite des éditeurs,
à la fin de ce mois d’Octobre
Présentation
… Sésame, les lettres
perdues : celles reçues du général de Gaulle, de René Capitant, de Jacques
Vendroux… celle adressée à Gorbatchev … forme de présentation (et évocation des
« heures philosophiques » en 1988, de la collaboration au Monde
(1972-1982) ainsi que de l’envoi quotidien : structures de la
pensée : en taxi avec Raphaël-Leygues… et la radio reprenant un article
dans l’heure de sa publication par JF – le conterte JF au Monde – le contexte
de ma nomination d’ambassadeur et celui de ma disgrâce – mes tentatives
électorales et éditoriales = brièvement mais
donnant l’autobiographie – quai Voltaire, l’annonce de la chère femme :
enceinte, puis les deux heures seul avec Marguerite dans mes bras – demain… la
campagne présidentielle…
Introduction
… mes chers
compatriotes – le rapport avec les gens, les rencontres multiples, les temps de
communauté (scoute, équipes au travail en ambassade, les comités de soutien,
les manifestations), les temps de l’amour et d’une perception du monde par les
femmes, les temps du transport en commun : allers-retours Paris, le temps
de la paternité : une fille de douze ans
… Monsieur le
Président de la République… nos non-rencontres = contraste totale avec
paragraphe précédent et avec présentation = la seule porte qui me soit fermée
continûment, le rythme de mes courriels à l’Elysée depuis 2007
I – Vous et nous
citation tirée des
Proverbes (Bible)
Aventure vécue – le refus de me recevoir, alors que reçu par…
les accueils d’importance dans ma vie attestatnt du rapport avec autrui, avec
le peuple, de quelqu’un « d’important » - en poste naturellement,
mais reçu à titre de ce que je pense :– FM, VGE, le Pape, l’abbé Pierre –
chacun a besoin . mais pas F. HollandeM . Pierre René Lemas et Bernard Combes
== pauvreté
(portraits croisés de François Hollande et des
Français)
II – La France contagieuse
donc l’aventure à Saint-Denis et à Nouakchott
(à partir
d’expériences : une journée à Saint-Denis, une arrivée à Nouakchott, et
des rencontres multiples depuis mon enfance)
III – L’air vif de la
République
citation Pierre Mendès France
l’aventure de la relation à de Gaulle puis à la politique
française - Jacques Fauvet, le Monde et l’Humanité .la constellation de Gaulle, rencontres, personnages et portraits –
l’aventure aussi des candidatures en 1980 (députation) dans le Haut-Doubs et en
1995 (municipalité) à Surzur, les impasses, « le plafond de verre »
l’état réel de notre démocratie, la pétition de renouveau
prise par les candidats mais sans aucune proposition précise
(nous = la démocratie
concrète, les changements de pratique de nos institutions, le retour à de
Gaulle et l’invention du présent et de demain : les mûes de la société, la
génération Y, l’amnésie et la curiosité, la formation de soi par soi, la
révolution par l’information circulée, le service militaire et civique,
l’éducation nationale, la « démocratie participative »)
IV – L’argent contre les
Etats et contre la justice
quelle aventure ? Novembre 1968… Barre et la bourse en
Mai 1981 ? trouver qqch. de plus personnel – l’aventure d’Ethys et les
perspectives que nous avions
(la bataille en cours
depuis ?la politique économique et sociale, la transparence et la
visibilité, le consensus possible, le plan)
V – La morale refondatrice
l’aventure mauritanienne : la sainteté en politique,
Moktar Ould Daddah : les grands actes et le ressort éthique --- en
France : pas de pensée et donc aucun parcours depuis 1992 – FH et la
Syrie, mais NS et Bachar (Bourgi) – la question du Québec, celle d’Afrique –
l’inconscience même des dirigeants, vg François Fillon seul sans doute pour le
Québec depuis 1967, les phrases de NS
(politique étrangère
développant II et III – le refus des dictatures nationalistes et des régimes de
façade – le critère des droits de l’homme en relation bilatérale – l’autorité
morale)
VI – Etre le roi
l’aventure des testaments : Georges Pompidou, le comte
de Paris – trouver une qui me soit personnelle – peut-être la rencontre de Jean
Paul II ou d’Helder Camara : la liberté intense si l’on n’exerce que
devant Dieu et les hommes, bien plus que selon une élection ou des textes
(vous = la fonction
n’est pas celle que vous croyez, mais celle dont nous ressentons le besoin
vos prédécesseurs, eux
et nous, nous et eux)
VII – Le patriotisme européen
les deux rencontres : le factionnaire porte de
Brandebourg en 1967, Erich Bielka 1988-1992 l’Autriche et l’Autrichien
(solidarités, nouvelles
institutions à partir des peuples et non plus des gouveernements, à partir du
social et non plus de l’économie)
Conclusion
… mes chers
compatriotes à bientôt
… Monsieur le
Président de la République le pari d’une conversion qui
nous dépassera tous, les grandes émergences dans l’inattendu mais appelée
par les circonstances et une psychologie : de Gaulle, Jobert
… un puis plusieurs
tribuns du peuple : le projet - réseau, école,
interfamilles politiques et milieux sociaux
Pourquoi pas le procès ?
examinant et jugeant l’exercice fait du mandat reçu,
et pour l’avenir, le quitus à
peine d’exclusion d’honneur
Annexes
* propositions d’améliorations de notre vie
quotidienne
id° de notre vie publique
* principales lettres adressées à François Hollande
* lettres à de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing,
Nicolas Sarkozy, François Mitterrand,
et à Mikhail Gorbatchev, Angela Merkel & des
réponses
Photos
BFF et : sa mère – épouse et fille – pape JP II –
François Mitterrand – Abbé Pierre – Michel Jobert
26 IX &
5.6 X 16
mercredi 5 octobre 2016
lundi 3 octobre 2016
dimanche 2 octobre 2016
samedi 1 octobre 2016
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