mercredi 9 février 2022

demande de parrainage pour l'élection présidentielle . Ardèche, hier, mardi 8 et Dordogne aujourd'hui mercredi 9

 

Madame, Monsieur le Maire,

notre pays ne va pas bien. L’abstention, déjà sans précédent en 2017, est généralement prévue beaucoup plus importante encore dans deux mois.

Si vous introduisez – par le parrainage que je sollicite de vous avec ma simple et totale confiance – une personne nouvelle parce que inconnue, parce que sans moyens ni parti, parce qu’atteignant juste 79 ans au premier tour de cette élection présidentielle, je crois que la nouveauté alliée à l’expérience peut mobiliser les lassés, les incrédules, les blasés.

L’expérience. J’ai la mémoire de notre vie nationale depuis bien des décennies, avant même le retour du général de Gaulle aux affaires, comme l’on disait. Et l’ai commentée dans Le Monde et La Croix, souvent repris par l’Humanité, et bien des revues, dans les années 1970 et 1980. J’étudiais à Paris au temps de l’O.A.S., j’enseignais en Faculté de droit juste après Mai 68, et j’ai accompagné pendant vingt ans, avec passion, nos entreprises et nos banques comme conseiller commercial dans plusieurs de nos ambassades, à même de comprendre nos partenaires étrangers et de mesurer le rayonnement ou pas de nos présidents successifs. Enfin j’ai ouvert notre ambassade dans le pays stratégiquement le plus décisif de l’ancienne Union soviétique : les sites du goulag, des essais nucléaires et des lancements dans l’espace. Le Kazakhstan donc inépuisable de pétrole et de métaux rares, au coeur de l’Asie centrale, au passage de cette « route de la soie » que la Chine veut impériale, et dont il a été question tout le mois de Janvier. En pièce jointe, vous trouvez le détail de mon parcours.

Entretemps, j’ai été élu aux conseils municipaux de Pontarlier à la frontière suisse, et de Surzur, quand j’y ai choisi ma retraite, sur la rive sud de la Bretagne. Ma chère femme, unique comme notre fille de dix sept ans, a été la première en France à exercer dans une salle des marchés ; elle enseigne maintenant gestion, mercatique et économie en terminale et en lycée professionnel. Enfin, le cancer de la prostate en 2000, puis le corona virus, parmi les premiers de ma région, il y a deux ans, me font vivre la compétence et la solidarité de notre organisation sociale et hospitalière.

Je sais donc que - mieux dirigés - nous pouvons faire beaucoup plus pour nous-mêmes, pour l’Europe à qui nous manquons, et aussi pour des intégrations plus efficaces mais dont nous donnons déjà de belles preuves. Notre démocratie doit être aussi pratique et sincère qu’elle l’est dans nos communes, vous-mêmes étant tellement à la portée de chacun de vos administrés.

Le « grand débat national » que vous avez sans doute animé dans votre commune – je l’ai fait dans la mienne, faute que la maire en place en réponde – a montré le civisme et le goût de participer, toujours intacts chez nous. En conférence de presse monologue, le président de la République, qui avait déjà éludé à l’automne de 2018 votre congrès pour une visite en Belgique dont la date était flexible, a balayé toutes les recommandations. De même que le referendum sur les propositions d’une conférence citoyenne à propos du climat, a été suppléé par une loi si médiocre, qu’elle est attaquée devant nos juridictions administratives.

Nous n’avançons plus alors que la renégociation de la politique agricole commune, et l’insuffisance de nos établissements hospitaliers en ressources humaines sont de la plus extrême urgence et réclament d’autres manières que des noms de rues parisiennes.

Le système politique de la décision d’un seul pour la suppression d’une fiscalité ou pour le ton de bleu de notre drapeau n’est pas efficace parce qu’il ne mobilise pas et que rien n’est assez collégial, alors que – vous le pratiquez tous les jours – ce sont le débat et la vie d’équipe qui font la décision la plus réfléchie, donc le bien-être collectif, et permettent la participation de tous à ce qui les concerne.

Le bon sens ne s’applique plus, pas seulement par l’effet de théâtre auquel l’actuel président a été formé dès ses quinze ans, mais parce que tout est aujourd’hui rigide ou soudainement supprimé ou institué. Réfléchit-on en « haut lieu » : sans papier ni téléphone. De Gaulle, surpris par son aide-de-camp, inquiet du silence depuis des heures : la pénombre déjà, les mains à plat sur la table, penser.

Je ne demande pas d’être élu, mais de recueillir assez de parrainages – le vôtre en particulier – pour dire grâce aux médias ouverts à chacun des candidats validés par notre Conseil constitutionnel, ce qui paraît nécessaire nationalement, et que personne n’énonce encore :

* retour au septennat pour abolir la superposition de l’élection à l’Elysée et de celle à l’Assemblée nationale, et qu’ainsi celle-ci élue, notamment en milieu de mandat présidentiel, représente l’opinion autrement qu’en fixité quinquennale, et contrôle le gouvernement. Le président de la République n’est pas le chef de l’exécutif. Il le nomme. = retour à la démocratie

* introduction dans notre Constitution des matières à projets de loi ne pouvant être adoptées que par referendum = participation des citoyens à la procédure législative = adhésion

* légalisation du vote blanc et institution d’un quorum de participation pour que soit valable un scrutin dans quelque enceinte publique que ce soit, et d’abord pour l’élection présidentielle = remède contre l’abstention. Le désaveu de la politique n’est pas la faute des parlementaires, mais la responsabilité personnelle de l’actuel président de la République ;

* rétablissement du Plan pluriannuel, qui fit notre cohésion sociale, le bon emploi des aides Marshall et surtout de notre redressement économique depuis la Libération ;

* mise de l’Union européenne au niveau international, notamment stratégique, par l’élection de son chef au suffrage direct des Européens, par la prérogative que lui accordera une vraie Loi fondamentale de faire appel aux citoyens de l’Union par referendum, et par une mise à sa disposition consentie par l’Angleterre, réintégrée et par la France, de leurs forces nucléaires nationales = existence enfin d’une puissance nouvelle, exemplaire par sa pluralité ethnique et son goût pour la démocratie entre ses Etats-membres et dans la vie de chacun d’eux.

* réinvention d’un service national, universel, obligatoire pour les filles et les garçons, mobilisant nos cadets en préparation militaire et en aide au développement dans les régions moins favorisées de l’Union et en Afrique subsaharienne. Manifestation de notre esprit de défense face aux menaces actuelles et possibilité que l’ensemble des Européens fasse ainsi se rencontrer toutes les jeunesses de notre Vieux Monde = cohésion sociale, nationale et prudence tant l’avenir est incertain.

J’ambitionne donc d’avoir été assez présent – grâce à vous, personnellement - dans cette campagne pour peser – au nom de beaucoup et en vraie liberté d’analyse et de pensée – auprès de celle ou celui qui sera élu le 24 Avril prochain, pour pouvoir être admis, à sa familiarité et lui représenter librement notre opinion et notre bon sens. Je l’ai vainement proposé à François Hollande et à Emmanuel Macron. Ma correspondance avec eux, et auparavant avec Nicolas Sarkozy, est à votre disposition par internet selon votre demande personnelle. En pièce jointe, vous trouvez la dernière de mes lettres au président sortant lui suggérant l’Histoire au lieu d’une élection par défaut, par abstention et pour répéter – très dangereusement – ce qu’il a improvisé pendant cinq ans.

Celles et ceux d’entre vous qui m’accorderez ce parrainage et cette possibilité de parler à nos concitoyens dans leur ensemble, pourraient avec moi, pour la suite si vous en ressentez le besoin de nos concitoyens, organiser ce cercle et cette veille autour du prochain mandataire quel qu’elle soit, quel qu’il soit, en sus des institutions constitutionnelles et de l’organisation courante des pouvoirs publiques. La connaissance du terrain, tant recherchée et prétendue par les candidats et le président sortant, deviendrait effective, grâce à vous, grâce à votre parrainage.

Si vous souhaitez que nous parlions au téléphone, je vous donnerai mon numéro de portable dès votre demande par internet. Et je puis répondre à vos questions.

Notre pays et nos affaires de tous ordres peuvent être animés autrement qu’aujourd’hui. Affaire d’élection, certes, mais aussi de vigilance et de conseil auprès de l’élu.

Chaleureusement et en souhaitant, si vous l’acceptez, mieux vous connaître./.


Bertrand Fessard de Foucault

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire