mercredi 30 septembre 2015
mardi 29 septembre 2015
lundi 28 septembre 2015
dimanche 27 septembre 2015
samedi 26 septembre 2015
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mercredi 23 septembre 2015
mardi 22 septembre 2015
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dimanche 20 septembre 2015
samedi 19 septembre 2015
vendredi 18 septembre 2015
jeudi 17 septembre 2015
mercredi 16 septembre 2015
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dimanche 13 septembre 2015
samedi 12 septembre 2015
vendredi 11 septembre 2015
jeudi 10 septembre 2015
mercredi 9 septembre 2015
mardi 8 septembre 2015
lundi 7 septembre 2015
dimanche 6 septembre 2015
tous au pouvoir - la leçon de Pierre Mendès France
C’est un drame, dans une démocratie,
lorsque l’indifférence gagne, lorsque trop d’hommes et de femmes se
désintéressent de la chose publique – soit qu’ils imaginent naïvement et
faussement régler leurs propres affaires en dehors du salut et de la prospérité
de tous – soit que, découragés par les déceptions accumulées, ils aient le
sentiment, comme ils disent « qu’il n’y a plus rien à faire », qu’ils
renoncent à suivre les affaires du pays, en les aggravant alors par leur indifférence
même, par leur désertion à l’égard du devoir civique.
« appel aux
radicaux de 1955 » . Luxeuil . 12 Juin 1955 –
extraits
Œuvres complètes . IV . p. 63
Ne nous y trompons pas : il n’y a
pas de bonheur individuel, il n’y a pas de richesse isolée admissible, ou même
concevable, à la longue, da,s un pays qui demeurerait malheureux et appauvri.
première émission
radiophonique en tant que ministre de l’Economie nationale
. 11 Novembre 1944
Œuvres
complètes . II . p .74-75
Seulement l’action gouvernementale ne
peut être menée à bonne fin que si elle est poursuivie avec le soutien actif du
pays.
projet de discours
d’investiture . Octobre 1949
Œuvres complètes . II . p. 281
La politique étrangère de la France,
c’est donc d’abord son redressement intérieur.
discours d’investiture
prononcé devant l’Assemblée nationale, le 3 Juin 1953
Œuvres complètes . II . p. 444
J’ai rencontré, cet après-midi, un très
cher ami à moi qui est ici : il m’a tendu le numéro de France-Soir d’aujourd’hui,
dans lequel figure un extrait du journal allemand Mittag qui dit : « Soyons réalistes, la
France est tombée très bas, peut-être plus bas qu’en 1940, car alors devait
suivre nécessairement un redressement ; ce ne sera pas forcément vrai
cette fois. ». Eh bien, voilà, c’est tout ! C’est le problème pour
nous tous, c’est le seul problème.
. . .
Croyez-moi, tout est très simple dans un
pays comme le nôtre : il faut, en face de chaque problème, en face de
chaque difficulté, au jour le jour, étudier loyalement, travailler, creuser les
questions. Il faut ensuite décider, savoir choisir et c’est là que les options
s’imposent et puis, après, il faut vouloir et il faut se battre. Alors, tout
devient simple, exaltant, et presque facile !
« libérer le pays
de la médiocrité » lors du débat organisé
devant des élèves et des étudiants, par l’Express le 14 Mai 1954, pour son premier anniversaire
Œuvres complètes . II . pp. 514-515
samedi 5 septembre 2015
l'exercice du pouvoir - selon de Gaulle... en 1929 (Le fil de l'épée - école de guerre, conférence en présence de Pétain)
Encore, pour s’attacher à l’essentiel et
rejeter l’accessoire, décomposer l’action en plusieurs actes, répartir la tâche
entre tous de façon que chacun concoure au but commun, faut-il au chef la
capacité d’embrasser les ensembles, d’attribuer aux objets l’importance relative
qu’ils méritent, de discerner les enchaînements et les limites. Or, cette
aptitude à la synthèse ne va pas sans une puissante capacité de réflexion, car
on ne peut distinguer les grandes lignes des détails, ni comparer les valeurs
sans y rassembler tout l’effort de la pensée, de même qu’au stéréoscope on n’aperçoit
pas le relief d’une image sans y concentrer la vue. C’est pourquoi tous les
grands hommes d’action furent des méditatifs. Tous possédaient, au plus haut
degré, la faculté de se replier sur eux-mêmes, de délibérer au-dedans. Tous
auraient pu dire, comme Napoléon : « L’homme de guerre doit être
capable de considérer fortement et longtemps les mêmes objets sans en être
fatigué ».
Le fil de l’épée (1ère
édition : 1932) pp. 31-32
Encore faut-il que ce dessein, où le chef
s’absorbe, porte la marque de la grandeur. Il s’agit de répondre, en effet au
souhait obscur des hommes à qui l’infirmité de leurs organes fait désirer la
perfection du but, qui, bornés dans leur nature, nourrissent des vœux infinis
et, mesurant chacun sa petitesse, acceptent l’action collective pourvu qu’elle
tende à quelque chose de grand. On ne s’impose point sans presser ce ressort.
Tous ceux dont c’est le rôle de mener la foule s’entendent à l’utiliser.
Le fil de l’épée, p. 99
vendredi 4 septembre 2015
lettre-courriel aux parlementaires - diffusée en même temps que celle, retenue, en date du 18 juin dernier
Chers élus de la nation,
je continue cette réflexion – à l’anniversaire de la République,
qui coincidait en 1870 avec l’échec d’une forme institutionnelle pourtant très
moderne pour l’époque et à laquelle la Cinquième du nom ressemble beaucoup, et
plus encore avec une situation apparemment désespérée en relations
internationales et en cohésion du pays, de ses élites, de son peuple : il
y aurait bientôt l’amputation de notre territoire, lequel constitue notre
premier patrimoine commun, et la Commune, affreuse mais si explicable.
Comme à cette époque, il s’agit pour nous de trouver le meilleur
régime politique et social – qui prime et encadre notre vie économique et
intellectuelle aujourd’hui caractérisée par le mépris du salariat et du service
public, l’adoration de l’argent et de la rentabilité (du profit et de son
accaparement), l’individualisme, la dislocation de toutes les solidarités, à
commencer par celle du couple. La réforme intellectuelle et morale selon Renan,
la philosophie très réaliste du suffrage universel selon Victor de Broglie,
pour la France nouvelle selon Prévost-Paradol. L’époque avait suscité journaux
et écoles, vénérables, et malgré des institutions monistes et d’intenses
conflits structurels tels que la relation entre l’Eglise et l’Etat ou entre la
justice et l’armée, de grandes autorités politiques et morales avaient surgi.
Un culte pour le pays, le voyage de deux enfants à travers la France, une
géographie répandue comme l’enseignement de notre histoire, de notre identité
et une assimilation mutuelle qui poroduisit notre capacité à tenir le choc de
1914 et l’occupation destructrice d’une partie considérable de notre territoire
en superficie et en ressources.
Aujourd’hui, l’Etat a disparu sauf le fisc et le maintien de
l’ordre contre les manifestants : les scandalisés, les mis à la rue ou à
la pauvreté. La politique semblait depuis longtemps une classe à part, mais
depuis peu elle est devenue un gouvernement à l’encontre de nous et subordonné
à des emprises ou à lui-même, en sorte qu’il n’a plus de légitimité. Nous ne
tenons donc plus aucun choc. Et personne n’émerge du flot des mauvaises
nouvelles, des pratiques sans résultats.
J’ai eu l’honneur d’une intimité communiante avec deux
personnalités qui ont démontré – à longueur de vie : l’Abbé Pierre, par
une fulgurance au Quai d’Orsay – qu’on peut changer les choses en galvanisant
les esprits, en n’étant que soi-même, sans vulgarité ni démagogie, sans slogans
ni simplismes. Vous-mêmes dans les circonscriptions dont les citoyens et les
habitants vous portent au siège qui est le vôtre pour cette législature et
depuis plusieurs autres déjà – sans doute – vous avez l’expérience de la
décision collégiale, des débats en mairie, en assemblée locale, l’expérience
des consultations organisées ou selon vos rencontres ou les appels qui vous
sont faits. Les initiatives, les votes ne sont pas ceux d’une contrainte. Vous
savez ce que produisent l’imagination ou la relation de confiance personnelle.
Vous êtes entourés de dévouements précis et le plus souvent désintéressés. Les
Français, vos électeurs le savent, tandis qu’au niveau national l’élection est
celle de l’espérance et la durée du mandat celle où se découvrent quelques
personnalités de plus en plus dominées par l’obsession de rester en place. D’y être
renouvelées. Nous devenons médiocres et simplistes parce que nos dirigeants en
politique, en entreprise, en intelligence de notre temps ne veulent pas que
nous nous mêlions d’exercer avec eux le pouvoir, de trouver avec eux les bonnes
solutions, de choisir avec eux ce qui doit rester notre structure. Notre âme se
perd – découragement, fatalisme, cynisme – parce que le système est rigide et
qu’il ne promeut que des esprits se croyant de droit divin.
Le président de la République n’est pas contrôlé. Les ministres
sont – à quelques exceptions près que vous connaissez bien – plus accaparés par
une parole publique d’ailleurs floue et approximative, que par l’étude de fond
des questions à résoudre.
Ce n’est ni la France, ni la République. C’est un déclin sans
précédent en temps de paix.
Vous composez une institution décisive pour notre avenir et vous
pouvez décider de celui-ci en déclarant votre indépendance de jugement et de
vote, en refusant – pour le salut public – l’argument peu démocratique qui
gouverne (vous le vivez) les partis et les assemblées plus que jamais et alors
que tous les dangers sont là, tous les écroûlements en cours : l’argument
de faire corps pour ne pas perdre la prochaine élection, quelle qu’elle soit.
Le rassemblement, l’union… alors qu’il nous faut discernement et énergie. Le
point de départ et celui de l’arrivée ne sont pas, en contrainte de conscience,
le soutien impopulaire de soi-disant réformes-catalogues défaisant le peu de
cohésion qu’il nous reste. Ils sont la démocratie et l’appui de tout
gouvernement sur un peuple d’expérience et de maturité. Nos gouvernants depuis
au moins vingt ans font de la pédagogie – prétendent-ils – imposant ainsi une soi-disant
supériorité de savoir et de compétence que n’auraient pas les Français, en
corps et individuellement. Cette supériorité a montré qu’elle n’opérait aucun
heureux résultat dans un pays de plus en plus malmené et ne se reconnaissant
plus ni en son art de vivre et de produire, ni en son aptitude à la grandeur et
à l’enthousiasme.
Il nous faut sortir de cette spirale, casser la répétition
d’exercices de plus en plus vains et le moule fabriquant des dirigeants qui
n’encourent aucune sanction quand ils échouent. Or, ils échouent et la
prochaine élection présidentielle sera le « copier-coller » des
précédentes. Cette élection doit être servante du bien commun par les réflexes
et les comportements qu’elle peut engendrer parmi nous. L’élue ou l’élu sera
secondaire.
Votre
lecture et votre réaction m’honoreront et me seront précieux.
Dans l’attente de vous lire, d’échanger avec vous, de vous
rencontrer éventuellement, je vous assure de ma confiance intuitive en votre
liberté de jugement par expérience.
vendredi 4 septembre 2015
Pièces jointes
- un rappel biographique
- quelques citations de deux de nos
grands contemporains pour ce que doit être, en forme et en fond, la politique
quand le pays doit faire face
jeudi 3 septembre 2015
mercredi 2 septembre 2015
mardi 1 septembre 2015
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