dimanche 6 septembre 2015

tous au pouvoir - la leçon de Pierre Mendès France




C’est un drame, dans une démocratie, lorsque l’indifférence gagne, lorsque trop d’hommes et de femmes se désintéressent de la chose publique – soit qu’ils imaginent naïvement et faussement régler leurs propres affaires en dehors du salut et de la prospérité de tous – soit que, découragés par les déceptions accumulées, ils aient le sentiment, comme ils disent « qu’il n’y a plus rien à faire », qu’ils renoncent à suivre les affaires du pays, en les aggravant alors par leur indifférence même, par leur désertion à l’égard du devoir civique.

« appel aux radicaux de 1955 » . Luxeuil . 12 Juin 1955 – extraits
Œuvres complètes . IV . p. 63


Ne nous y trompons pas : il n’y a pas de bonheur individuel, il n’y a pas de richesse isolée admissible, ou même concevable, à la longue, da,s un pays qui demeurerait malheureux et appauvri.

première émission radiophonique en tant que ministre de l’Economie nationale
. 11 Novembre 1944
                                                                                                     Œuvres complètes . II . p .74-75                                                                                                                                                                                           

Seulement l’action gouvernementale ne peut être menée à bonne fin que si elle est poursuivie avec le soutien actif du pays.

                                                                   projet de discours d’investiture . Octobre 1949              
                                                                                                                         Œuvres complètes . II . p. 281


La politique étrangère de la France, c’est donc d’abord son redressement intérieur.

discours d’investiture prononcé devant l’Assemblée nationale, le 3 Juin 1953
                                                                                            Œuvres complètes . II . p. 444                                                                                                                                                                                      

J’ai rencontré, cet après-midi, un très cher ami à moi qui est ici : il m’a tendu le numéro de France-Soir d’aujourd’hui, dans lequel figure un extrait du journal allemand Mittag qui dit : « Soyons réalistes, la France est tombée très bas, peut-être plus bas qu’en 1940, car alors devait suivre nécessairement un redressement ; ce ne sera pas forcément vrai cette fois. ». Eh bien, voilà, c’est tout ! C’est le problème pour nous tous, c’est le seul problème.
. . .
Croyez-moi, tout est très simple dans un pays comme le nôtre : il faut, en face de chaque problème, en face de chaque difficulté, au jour le jour, étudier loyalement, travailler, creuser les questions. Il faut ensuite décider, savoir choisir et c’est là que les options s’imposent et puis, après, il faut vouloir et il faut se battre. Alors, tout devient simple, exaltant, et presque facile !

« libérer le pays de la médiocrité » lors du débat organisé  devant des élèves et des étudiants, par l’Express le 14 Mai 1954, pour son premier anniversaire
                                                                                Œuvres complètes . II . pp. 514-515                                                                          

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