C’est un drame, dans une démocratie,
lorsque l’indifférence gagne, lorsque trop d’hommes et de femmes se
désintéressent de la chose publique – soit qu’ils imaginent naïvement et
faussement régler leurs propres affaires en dehors du salut et de la prospérité
de tous – soit que, découragés par les déceptions accumulées, ils aient le
sentiment, comme ils disent « qu’il n’y a plus rien à faire », qu’ils
renoncent à suivre les affaires du pays, en les aggravant alors par leur indifférence
même, par leur désertion à l’égard du devoir civique.
« appel aux
radicaux de 1955 » . Luxeuil . 12 Juin 1955 –
extraits
Œuvres complètes . IV . p. 63
Ne nous y trompons pas : il n’y a
pas de bonheur individuel, il n’y a pas de richesse isolée admissible, ou même
concevable, à la longue, da,s un pays qui demeurerait malheureux et appauvri.
première émission
radiophonique en tant que ministre de l’Economie nationale
. 11 Novembre 1944
Œuvres
complètes . II . p .74-75
Seulement l’action gouvernementale ne
peut être menée à bonne fin que si elle est poursuivie avec le soutien actif du
pays.
projet de discours
d’investiture . Octobre 1949
Œuvres complètes . II . p. 281
La politique étrangère de la France,
c’est donc d’abord son redressement intérieur.
discours d’investiture
prononcé devant l’Assemblée nationale, le 3 Juin 1953
Œuvres complètes . II . p. 444
J’ai rencontré, cet après-midi, un très
cher ami à moi qui est ici : il m’a tendu le numéro de France-Soir d’aujourd’hui,
dans lequel figure un extrait du journal allemand Mittag qui dit : « Soyons réalistes, la
France est tombée très bas, peut-être plus bas qu’en 1940, car alors devait
suivre nécessairement un redressement ; ce ne sera pas forcément vrai
cette fois. ». Eh bien, voilà, c’est tout ! C’est le problème pour
nous tous, c’est le seul problème.
. . .
Croyez-moi, tout est très simple dans un
pays comme le nôtre : il faut, en face de chaque problème, en face de
chaque difficulté, au jour le jour, étudier loyalement, travailler, creuser les
questions. Il faut ensuite décider, savoir choisir et c’est là que les options
s’imposent et puis, après, il faut vouloir et il faut se battre. Alors, tout
devient simple, exaltant, et presque facile !
« libérer le pays
de la médiocrité » lors du débat organisé
devant des élèves et des étudiants, par l’Express le 14 Mai 1954, pour son premier anniversaire
Œuvres complètes . II . pp. 514-515
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