lundi 27 avril 2015

message à sept amis que j'estime et qui m'estiment


Notre cher pays est en déshérence, son patrimoine matériel et intellectuel est à l'encan, l'Etat abandonne ses prérogatives et ses moyens, il n'en impose ni aux grands patrons ni à l'étranger (gouvernements ou investisseurs), le service public comme outil et comme honneur n'est plus une norme. La France n'est plus l'âme de l'Europe ni sa proposition et elle n'est plus en démocratie. Les décisions sont prises à huis clos et à l'improviste. Le bien commun n'est plus ni discerné ni défendu. Au mouvement brownien de 2008 à 2012 a succédé le vide mais la confusion entre la communication et la réflexion a encore augmentée. L'alternance au pouvoir tous les cinq ans ne produit que quelques changements aux places politiques, mais aucune réévaluation de nos orientations.

Je crois que ce diagnostic est celui de beaucoup de Français.


Je suis convaincu qu'un autre cours - gagnant, consensuel, lumineux, à la mesure de la France et contagieux, incitatif pour l'ensemble de l'Union européenne - est possible et depuis des années.  Je me suis efforcé par des communications directes à l'Elysée, à défaut d'accueil dans les médias écrits ou audiovisuel, de suggérer ce cours parfois quotidiennement selon les sujets, les circonstances et les risques. Sans être jamais écouté. Je crois que bien des Français ont tenté aussi d'instruire nos gouvernants de l'opinion et du bon sens de presque tous nos compatriotes.


Tel qu'a dérivé le régime de responsabilité et de sanction de la reponsabilité fondé et pratiqué par le général de Gaulle - ce soir, anniversaire du dernier acte de son legs : sa démission puiqque le referendum du 27 Avril 1969 était négatif - l'élection présidentielle n'est accessible à personne sans très lourde et antique machine de parti. Tels que sont nos médias et nos modes de penser aujourd'hui, une autorité morale est très difficile à discerner et il est encore plus difficile d'en devenir une, sans préjudice des talents et de la valeur, de l'intégrité des personnes.


Mon ambition est modeste, quoiqu'encore bien grande tant font défaut les possibilités les plus concrètes pour qu'aboutisse ce que je projette et dont je vous ai déjà parlé.


Participer en candidat à la prochaine élection présidentielle, mais seulement pour faire valoir certaines analyses, quelques certitudes en entraînant d'autres et aussi pour évaluer à mesure les insuffisances des autres candidats. Fonder ainsi une certaine fonction de transmission à qui exercera la plus haute magistrature de notre pays, transmission de ce que les Français ressentent des moyens à prendre et des reconstructions à opérer. Ce que j'ai communiqué à titre personnel depuis 2008, si cela était porté dans l'avenir par un nombre appréciable de suffrages au premier tour, forcera désormais l'attention. Un mouvement se créera et survivra à cette salutation - même minime - du suffrage universel.


A l'âge que j'ai déjà atteint, ce n'est pas une carrière que j'ambitionne mais le lancement d'une nouvelle forme de présence et d'influence plus que d'action politiques.


Trois étapes. L'ultime commencera dès le soir du premier tour et durera - d'autres prendront le relais - pendant les mandats présidentiels à suivre jusqu'à un retour à la pratique gaullienne de nos institutions. La seconde : la campagne proprement dite sera la plus facile et la plus gratifiante. Réfléchir à haute voix, proposer pour l'avenir et critiquer le présent librement, libre de toutes attaches, de tous parrains, de toutes idéologiques ou de tous dogmes pendant quelques semaines et à égalité avec les personnages de nos deux décennies de catastrophes, de médiocrités et de dilapidations, si honorables soient - peut-être - certains en privé. C'est à ce stade-là que j'aurai besoin de vous. Vous êtes quelques-uns qui m'avez évalué depuis plusieurs années, voire deux dizaines, et que j'ai également évalués : officier général, préfet, chef d'entreprise, grand journaliste, cadet en écriture, attaché parlementaire consommé. Je crois que si la première étape, je peux la franchir, vous aurez goût de m'accompagner dans cette campagne, puis dans la mise en oeuvre de cette force de persuasion du pouvoir - quel qu'il soit - qui sortira du prochain scrutin. Nous serons d'ailleurs rejoints par un grand nombre, tant parvenir à recueillir cinq cent parrainages paraît impossible aujourd'hui et depuis que ce nombre ainsi que la publication des signatures ont été institués. En 1981, Michel Jobert et le comte de Paris l'ont constaté.


Pour tenter de recueillir ces cinq cent présentations, je demande une énième fois au ministre de l'Intérieur de mettre à la disposition de tout candidat à la candidature les listes d'adresses électroniques institutionnelles des personnalités habilitées à cette présentation. Je vais régulièrement à partir de ce soir sensibiliser par courriel les parlementaires : d'abord, des diagnostics et des suggestions, puis selon des accusés de réception exposer davantage mon voeu et donc ma façon de contribuer au bien commun et à un certain changement du jeu politique. J'essaie aussi de devenir notoire par des publications en politique certes (le recueil de mes adresses au pouvoir depuis 2008) mais en littérature et en témoignage sur la vie, car la politique est seconde et nos concitoyens, les médias aussi, sont d'abord sensibles à l'expérience humaine, à ce qui se partage du bonheur et des peurs.


Je ne vous demande pour le moment aucun engagement. Ce seront votre envie et ma réussite ou pas à recueillir ces parrainages qui vous détermineront.


Je vous tiens désormais au courant de mes initiatives et - je l'espère - des échos qu'elles recueilleront.


Toutes suggestions pour parfaire ce que je projette et vous expose seront bienvenues, même très dubitatives. Mais le précis et le pratique me seront le plus utile.


Vous n'êtes pas dix dans cette confidence et cette espérance. Je ne les rédige pas aussi sobrement et nettement que j'aurais voulu. Bousculé mais tenant à cette date symbolique.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire