mercredi 15 février 2017

courriel aux préfets territoriaux - sujet : m'adresser par courriel aux personnalités de votre département habilitées à présenter une candidature présidentielle



Madame, Monsieur le Préfet,

puis-je solliciter de vous la liste des personnalités habilitées dans votre département à présenter une candidature à l'élection présidentielle, assortie de leurs adressées internet respectives institutionnelles ?

Vous m'aideriez beaucoup dans une entreprise essentiellement civique - ce dont les pièces jointes vous convaincront, je l'espère :
- rappel de mon parcours,
- circulaire que j'adresserai à vos ressortissants si vous m'en accordez la possibilité : specimen pour les maires de Dordogne
- formule que je leur suggérerai pour me faire savoir leur soutien

auxquelles j'ajoute - espérant vous intéresser plus personnellement - les dernières pages de mon livre à paraître (
l'Harmattan) et qui évoquent des personnalités m'ayant accueilli et accompagné, acceptant aussi de partager avec moi l'espérance et la difficulté de ce dont ils avaient la charge. Je les garde post mortem en estime et en affection.

Bien chaleureusement, avec reconnaissance par avance et en vous priant de croire en tous mes voeux pour l'accomplissement de votre mission si nécessaire pour l'Etat et si polyvalente, humaine pour vos administrés : le souvenir de ce que je vécus à Blois en 1966 auprès de Vitalis Cros qui avait été, au moment de la rue d'Isly, préfet de police à Alger - nous écoutâmes, évêque, élus, enfants, le discours du Général retransmis partout depuis Verdun pour le cinquantenaire. La République a aimé le plein air. C'est là qu'elle est bien, et c'est là que vous êtes, vous-même.

une demande éludée pendant quatre ans - note à la haute attention de Monsieur le Président de la République



 

A – de l’utilisé à l’utilisateur

1° élargir au tout venant, et hors cadre des sondages organisés, la perception de l’opinion courante, en la recueillant par des rencontres et des conversations de hasard ou provoquées par un non professionnel et un non encarté politiquement

2° considérer l’opinion comme un apport à la réflexion gouvernementale et valant qualitativement plus que statistiquement

3° recueil des jugements et suggestions de personnalités, fonctionnellement à même de connaître situations et opinions sectorielles et locales, mais tenues à la prudence et à la hiérarchie pour en faire part complètement et sans détour

4° évaluations de la geste et de la parole du Président et de son gouvernement par un homme libre d’allégeance, ayant par son âge et surtout par son suivi (depuis quarante ans et à titre personnel) des affaires du pays et du monde, par sa mémoire aussi des personnes et des cas, une expérience du comparable et du nouveau

B – de l’utilisateur à l’utilisé

1° commande d’enquête ou d’évaluations sur des sujets ou circonstances au choix du Président

2° contre-lectures de dossiers ou de projet, faites par un homme hors cadre et hors expertise

3° analyses comparatives avec l’étranger ou avec notre passé récent – situations, solutions, équations des personnes

C – relation à organiser : utilisateur/utilisé

compte-rendus écrits exclusivement au Président, via son Secrétaire général

entretien à périodicité fixe tête-à-tête avec le Président : par exemple un quart d’heure tous les quinze jours, pour que, connaissant les réactions et les souhaits de celui-ci, cf. B, le prospecteur soit, au besoin, orienté et mieux utilisé

Bertrand Fessard de Foucault,
mercredi 16 janvier 2013

rappel biographique


Bertrand Fessard de Foucault              b.fdef@wanadoo.fr


né le 9 Avril 1943 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
marié le 18 Juin 2004 & père d’une fille, née le 22 Novembre 2004

retraité  

à  l’Université Paris VIII Saint-Denis (Institut d’Etudes Européennes)   Octobre 2002 . Avril 2008
& conférencier à l’Université de Bretagne-Sud Vannes   Octobre 2005

premier ambassadeur de France au Kazakhstan   Juin 1992 . Février 1995

Conseiller commercial, chef des services d’expansion économique près l’Ambassade de France

en Autriche   Octobre 1988
à l’administration centrale : Direction des Relations Economiques Extérieures  Décembre 1986
Conseiller commercial , chef de poste au  Brésil  Décembre 1984
en  Grèce  Juillet 1982
près le Consulat Général de France à  Munich  Février 1979
adjoint du Chef de poste au Portugal  Septembre 1975

à l’administration centrale du ministère de l’Economie et des Finances – D.R.E.E.
harmonisation des assurances crédit entre Etats membres de la C.E.  Octobre 1973
exportation du livre français  Janvier 1971
achats gouvernementaux des pays membres de l’O.C.D.E.  Juin 1969

Lauréat de la fondation Elf-Air France    Octobre . Décembre 1970  (Suède, Roumanie, Iran, Japon, Indonésie)

Elève à l’Ecole Nationale d’Administration 1966 . 1969
stages en préfecture de Loir-et-Cher (auprès de Vitalis Cros),
& en entreprise : société des Mines de fer de Mauritanie, Crédit industriel d’Alsace et de Lorraine

Agrégatif de droit public  Juin 1972
D.E.S. Droit public Dakar Avril 1966 & Science politique Paris Mars 1972
service national : E.N.A. de Nouakchott (République Islamique de Mauritanie)  Février 1965 . Avril 1966

chef de la troupe Scouts de France 119ème-121ème Paris    Mai 1962 . Novembre 1964

Licence en droit public  Juin 1964              Institut d’Etudes politiques de Paris   Octobre 1960 . Juin 1964

Etudes primaires & secondaires, Paris XVIème : Saint-Jean de Passy & Saint-Louis de Gonzague      1950 . 1960

candidat indépendant à l’élection législative partielle du Haut-Doubs Novembre 1980 (siège vacant d’Edgar Faure)
Conseiller municipal de Pontarlier  (Doubs) Juin 1983 à Janvier 1989
membre du Comité national de soutien pour la réélection de François Mitterrand 1988
l’ayant accompagné à son voyage officiel au Canada Mai 1987,
au sommet francophone de Québec en Septembre 1987 et en Irlande en Février 1988
reçu en audience privée par le Pape Jean Paul II Février 1995
Conseiller municipal de Surzur (Morbihan) Juin 1995 à Mars 2001

Collaborations de presse    Le Monde 1972.1982 – La Croix 1972 . 1997 –  Combat – revue Défense Nationale – l’Appel – Espoir –Témoignage chrétien – Lettre de Michel Jobert – Commentaire – Le Calame (Nouakchott) depuis 2007

Publications          Dernière prière à M. Valéry Giscard d’Estaing, encore président de la République –

Le pouvoir politique en Mauritanie – Maurras et le socialisme – L’esprit du 10 Mai 1981 – L’inquiétude
biographies en travail : Maurice Couve de Murville, Michel Jobert – La constellation de Gaulle . entretiens et portraits – en préparation : Les relations extérieures de l’Union européenne – Penser à nouveau notre politique étrangère – De Gaulle selon l’Agence France Presse 1944-1970 : l’homme de la nation (compilation exhaustive)
à paraître chez l’Harmattan, livre accompagnant ma candidature présidentielle ad hoc : 2017, ensuite comment
prochainement édité en deux volumes – Suggestions  couriellées à l’Elysée : 2007.2016

Langues lues et parlées : allemand, anglais, portugais, espagnol – débuts de russe

circulaire aux élus de Dordogne - accepter de "parrainer" une candidature présidentielle, ayant pour but de soutenir pendant le prochain quinquennat devant l'élu final et les médias, ce que nous pensons et souhaitons


Chère élue, cher élu de Dordogne,

je vous demande votre appui signé pour ma candidature à l’élection présidentielle.

Sans que nous nous soyons encore rencontrés, je me recommande de Pierre Arpaillange, votre compatriote de Carlux, si récemment disparu : notre amitié datait de son ministère à la Justice où je faillis diriger son cabinet, Michel Rocard s’y opposa. Et puis, le berceau de ma famille côté maternel, est au Génestal, à Saint-Geniès.

Au contraire d’ autres candidats, mon objectif n’est pas d’être élu, mais selon les voix recueillies au premier tour, de faire valoir pendant le prochain quinquennat quel qu’en soit le titulaire ce dont j’ai vainement tenté de convaincre Nicolas Sarkozy puis François Hollande sous couvert de leurs secrétaires généraux respectifs : démocratie sincère et pratique, Europe (élection directe du président de l’Union), planification à la française, moratoire des dettes souveraines, service militaire et civique universel (filles comme garçons, donné en exemple à l’Europe pour son esprit de défense et sa ressource humaine)…

A la suite de la campagne dont les moyens dépendent de votre présentation et grâce à l’autorité morale que je veux solliciter de nos compatriotes, faire valoir en nom collectif ce que, depuis des années, au hasard des rencontres et en écoute permanente, nos concitoyens pensent et souhaitent. Vous le faites vous d’abord. Permettez que nous soyons ensemble, de même que vous pouvez me donner une tribune décisive : elle sera à votre disposition.

Simple instrument d’écoute et de transmission, 74 ans en Avril prochain, je passerai vite le relais, si se crée par le premier tour de notre élection présidentielle une sorte de fonction de « tribun du peuple » à démultiplier d’abord, puis à réinvestir en 2022.

Ma candidature – grâce à votre appui, s’il vous plaît – est un exercice pratique de démocratie et du droit de pétition. Aidez-moi aussi à atteindre les personnalités de votre circonscription.

Premier de nos ambassadeurs en Asie ex-soviétique (1992-1995), pigiste notamment au Monde (1972-1982) et à la Croix (1972-1997), E.N.A., agrégatif de droit public, j’ai vécu en adolescent nos drames puis en haut fonctionnaire nos équilibres et prestiges ressuscités. Je suis maintenant, comme vous, le témoin  de notre décadence faute d’orientation et de civisme. La fonction présidentielle a été dénaturée, puis gaspillée, exercée solitairement : elle est abaissée. Il faut en demander et en soutenir un tout autre exercice. C’est vital pour notre pays et pour l’entreprise européenne à reprendre et à laquelle nous manquons.

Je ne suis d’aucun parti. Breton de résidence actuelle, parisien de naissance, j’ai épousé une alsacienne et j’ai été  français de l’étranger par profession (notre commerce extérieur dans nos ambassades), et aussi conseiller municipal en Franche-Comté puis en Bretagne. Notre fille a douze ans et demi.
Mes convictions : l’exemple et le legs pratique du général de Gaulle.

A votre demande, résumé des points que je veux présenter en campagne et à votre disposition pour vous dire davantage b.fdef@wanadoo.fr – 06 80 72 34 99 – Reniac . bp 3 56450 Surzur
               
 Merci par avance et en confiance.Très chaleureusement, Bertrand Fessard de Foucault
pj – CV – note à l’attention du président de la République – sommaire de mon livre à paraître chez l’Harmattan – suggestion de formule pour me parrainer, si vous le voulez bien
veuillez excuser la répétition de ce message, si elle se produit
je vais vous tenir au courant régulièrement du nombre des appuis qui me sont promis

formule suggérée aux "grands électeurs" pourme "parrainer" à l'élection présidentielle


Si vous souhaitez soutenir ma candidature à la présente élection présidentielle : 23 Avril – 7 Mai 2017, voulez-vous bien compléter cette formule, à moins que vous n’en ayez vous-même une meilleure ou qui soit de votre choix.

Veuillez alors me la retourner par courriel à l’adresse d’expédition de mon message : b.fdef@wanadoo.fr
ou par la poste : Bertrand Fessard de Foucault . boîte postale 3 – 56450 Surzur

Chaleureusement, je vous en remercie.

Je soussigné (e)

prénom

NOM

né(e), le                  à

élu(e) habilité(e), par la Constitution, à présenter une candidature à la présente élection présidentielle, je m’engage, dans le cadre de la procédure officielle de présentation des candidats, à parrainer Bertrand FESSARD de FOUCAULT, lorsque je recevrai le bulletin que doivent m’adresser les services de l’Etat. 

en ma qualité de  (s’il vous plaît, entourez ou soulignez la vôtre)

député                 sénateur                membre français du Parlement européen

maire                maire délégué d’une commune déléguée ou associée

maire d’arrondissement

président d’une établissement public de coopération intercommunale

conseiller de l’Assemblée des Français de l’étranger

conseiller régional         ou  membre dee l’Assemblée de Corse

conseiller départemental    ou membre du Conseil de Paris ou de la métropole de Lyon

président de l’exécutif d’une collectivité d’Outre-Mer ou de la Nouvelle-Calédonie

conseiller territorial ou membre de l’assemblée délibérante d’une collectivité d’Outre-Mer

Nom de la collectivité de notre République :

Veuillez  m’indiquer si vous le voulez bien :
votre adresse courriel personnelle :
votre numéro personnel de téléphone :
    
                           Fait à                                         , le
                                           signature

mardi 14 février 2017

m'aider - je suis candidat mais à autre "chose" que la présidence


Si vous voulez bien me lire ou parcourir presque chaque jour - ce que je ne sais que d'une dizaine d'entre vous - vous avez compris que mes suggestions et inquiétudes dont je vous fais part quotidiennement et que je courielle à l'Elysée depuis une dizaine d'années n'ont aucun écho. Il m'a semblé que pour être entendu et reçu, dans les lieux du pouvoir et devant qui l'incarne - passagèrement mais absolument, et aussi dans les lieux des médias écrits ou audiovisuels - tout accueil dont j'ai autrefois bénéficié : suis-je devenu nul ? ou trop vieux ? ou les temps ont-ils changé et tout est fermé ? malgré les réclames en tous domaines, y compris politique et économique, répétant le contraire à satiété,


il me faut l'appui de beaucoup, d'autant que c'est au nom de ce beaucoup et ressentant que ce beaucoup pensent et voient. Cet appui peut se manifester par des voix au scrutin présidentiel, et ils se motiveront si - admis à faire campagne selon 500 signatures "qualifiées" que je cherche - je peux exposer et dialoguer ce qui vous est familier.

Je rapporte tout cela en pièce-jointe ce matin, quelques pages liminaires de mon livre à paraître chez l'Harmattan au début de Mars.


J'ai besoin que vous m'aidiez. Tout simplement par google en vous adressant aux conseils régionaux et départementaux pour leur demander la liste de leurs membres avec leur adresse internet professionnelle ou institutionnelle respective. C'est très simple mais c'est long si je suis seul : de l'ordre de 120 interrogations.

Si vous voulez me donner quelques quarts d'heure de votre temps, faites-le moi savoir et je répartirai à mesure les conseils à interroger.

De mon côté, je demande les listes de personnalités habilitées aux préfets de département.

Je m'y prends - apparemment - tard. C'est le 23 Février que ces personnalités recevront le document filigrané de leur préfecture de résidence pour indiquer la personne qu'elles soutiennent, et l'adresser au Conseil constitutionnel d'ici le 15 Mars... ou s'abstenir.

Pour des raisons purement psychologiques et personnelles, je n'ai pu aboutir à un livre plus tôt - le livre accompagnera la campagne mais ne la crée pas, je me suis arrangé avec mon éditeur pour qu'il dure ensuite autant que mon entreprise, et indépendamment de l'actuel scrutin - ni collationner ces listes et commencer de faire circuler ma proposition auprès des "grands électeurs". Je ne le regrette pas, le trouble est à son comble, et je peux représenter pour ces personnalités une forme d'avenir inédit ou le vote blanc dont beaucoup de nous voudraient disposer.


Voilà. Faites-moi connaître votre disponibilité. Ceux qui déjà m'aident - chaleureusement et efficacement - savent ma reconnaissance fraternelle.

je suis candidat à une fonction qui nous manque




titre à trouver….



2017 à 2022,
être entendus…?
ou bien
après la présidentielle, comment ?
ou bien
tous au pouvoir, quand ?
-

exergue

Pourquoi  viens-tu 
si  tard ?
au   pied   du   mur


notre   ordalie
pour que notre voix soit entendue
surtout après l’élection présidentielle




cela commence avec vous
Barack Obama . Chicago 10 janvier 2017


ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître
lettre aux Hébreux VIII 13


Aimons la France
Georges Clemenceau, dédicaçant à Marguerite Baldensperger un exemplaire des Embuscades de la vie (1919)




J’ai une idée, qui me pousse comme un boulet :
je ne veux pas voir la perte de mon pays
Georges Clemenceau



Hoc sit quod dicitur . Qu’il soit ce qu’il dit être
Benoît de Nursie


La meilleure façon de réaliser ses rêves, c’est de se réveiller
anonyme d’instagram que me dit notre fille


Je commente notre vie nationale depuis cinquante-cinq ans :
colonnes du Monde 1972-1982, de la Croix 1972-1997,
en correspondance confiante avec François Mitterand,
me recevant et m’invitant à l’accompagne en voyages officiels,
en adresses (vaines) à l’Elysée de 2007 à maintenant

Ma profession a été d’aider nos entreprises à l’exportation
au ministère de l’Economie et des Finances, et dans nos ambassades
J’ai ouvert la principale de nos  ambassades en Asie centrale
quand l’Union soviétique s’est effondrée.
J’ai été conseiller municipal en Franche-Comté et en Bretagne.
J’aurai soixante-quatorze ans et quatorze jours au premier tour de scrutin.
Vie internationale, vie locale, et la vie – marié
et heureux d’une fille de douze ans – j’en ai l’expérience précise, personnelle

Quand, avec le général de Gaulle, l’élection du président de la République au suffirage universel direct, a été établie par referendum,,
elle était ouverte à tous
moyennant cent signatures d’élus nationaux ou locaux,
issus de dix départements au moins, ou aussi de membres du Conseil économique et social – ces signatures restaient secrètes.
Aujourd’hui, il en faut au moins cinq cent,
elles sont publiées toutes
de 1975 à 2016, n’en étaient publiées que cinq cent, tirées au sort, s’il y en avait plus
et doivent provenir d’au moins trente départements
(le Conseil économique, social et environnemental ne compte plus).

Je vous suis très reconnaissant de me lire,
Bien davantage que d’être élu, je souhaite porter votre parole pendant les cinq ans à venir, directement auprès de l’élu du 7 Mai prochain, quel qu’il soit.
Notre expérience des récents présidents est que chacun a été très isolé.
Porte-parole avec vous si assez de voix se reconnaissent dans ce que me feront dire – librement, sans attache d’aucun parti ni mouvement - le bon sens et les legs
que nous tenons de l’histoire, de la géographie et de nos grands hommes et femmes

1

Pour quoi ?









Je commence de vous écrire tandis que la nuit cesse d’être noire. Elle avait débuté avec la pleine lune, elle prend fin discrètement, sans s’imposer, le gris n’a pas d’épaisseur, ce n’est pas une couleur, il est le matin qui vient.

Je veux que nous durions : tous. Je ne crois pas que notre élection présidentielle crû 2017 soit la bonne, ou au moins suffisante. L’enjeu est ensuite : comment rester entendus de 2017 à 2022 ? tous au pouvoir, quand ? donc : après la présidentielle, comment être et faire, pour être animés et nous conduire au vrai et avec exigence. D’élection en élection, notre vie nationale a régressé. En tous domaines qui se voit et s’entend. C’est ce qui ne se voit plus, ne s’entend guère ou qu’en haut ou en bas, nous ne savons plus écouter. Quant à la rose des vents, aux quatre points dits cardinaux, savons-nous forcer nos dirigeants en tous domaines du politique, de l’économique, du commentaire à les considérer ? Comment pouvons-nous marcher, chefs et non-chefs, gros d’une troupe qu’on égaille  avec des galonnés, tête baissée, les yeux au bout de leurs souliers, de marque ou pas ?

Je suis comme tout le monde, même si vous, vous ne l’êtes pas tout à fait puisque je m’adresse à vous. Je suis candidat à ce qui est difficile mais nécessaire : je veux participer à cette campagne présidentielle, comme beaucoup, mais pas pour être élu, pas seulement pour faire entendre bien des choses que d’autres disent aussi, pas seulement pour écouter ce que prétendent tous candidats, à tout dans notre société. Je veux pendant les cinq ans à venir excercer une fonction qui nous manque, celle de faire observer à qui nous dirigera le bon sens et les urgences que chacun nous ressentons, et vous-même – vous aussi – je crois. Tant j’ai rencontré de nos semblables, de nos compatriotes de tous âges, selon les hasards que nous pouvons tous saisir. Rencontrer dans la vie la plus quotidienne, et les endroits les plus banaux, courants. Que tout ne soit plus fermé pendant cinq ans. Dialoguer avec qui nous dirigera et que – nous trompant les uns les autres, surtout sur nous-mêmes – nous aurons choisi.

Nous le constatons. Nous allons de fermeture en fermeture. Il y a quelqu’un qui dans le pays pourrait faire, et ne fait pas. Il faut tant qu’il sera là – cinq ans ? ou de nouvelles élections plus proches que ne le veut la Constitution ? parce qu’il y aura une catastroiphe, je ne sais laquelle ? ou que cette fermeture, cet autisme, cette cécité qui dure depuis des dates pas faciles à déterminer, mais que nous avons pris l’habitude de tolérer – il faut que nous puissions représenter à qui nous dirigera qu’il nous représente et ne fait pas assez ce qu’il doit faire. Je l’ai essayé sans moyen que la répétition de messages. Ces messages paraissaient personnels. Je demande, je vous demande – surtout si je puis participer à la campagne officielle, et déjà faire écho à ce que vous pensez – le moyen d’y parvenir mieux et plus : vos suffrages pour que pendant le prochain quinquennat, j’en ai reçu assez qui rendent importants ce cri, ce conseil d’alerte.

Un président qui ne se représente pas – parce qu’il y renonce en considération des sondages et du mouvement de l’opinion [1], ou parce que l’en empêche une Constitution révisée à une voix près par un impatient qui a suivi le conseil d’un homme complexe, amoureux des honneurs et y parvenant à plusieurs reprises rien que par le conseil [2] … n’a plus ni pouvoir ni emprise. Pouvoir sur les circonstances, emprise sur des esprits en attente d’une orientation, en exigence de gestions leur correspondant concrètement. Il échappe à sa fonction, à un devoir, il échappe aussi à une délibération nationale, contradictoire, informée, sur ce qu’il a fait ou pas fait, alors que ce n’est jamais possible en cours de mandat : lui donnons-nous quitus de ce qu’il nous a apporté ? et que nous a-t-il fait manquer ou réaliser ? C’est à ses électeurs d’origine, et à ceux qui ne le sont pas, à tous, mais pas à lui seul, d’en décider. Les phrases d’adieux sont irréelles sauf quand elles sont introductrices d’effet : de Gaulle en 1969, un 25 Avril et quand Mitterrand, encore président de la République, nous assura « je crois dans les forces de l’esprit » et donc rester avec nous. Ce qui est. Mais désabusement en 2016 ou promesse du silence pour la grandeur en 2012, c’est seulement du texte, et qu’en avons-nous faire, l’instant d’ensuite ?

Notre pays, déséquilibré par des alternances d’immobilité d’apparence chaleureuse et des saccades, des rafales, des tempêtes de réformes sur le papier, adoptées sur un coin de table, puis prêchées avec invectives – puisque le terrorisme ferait l’ambiance – et enfin forcées, sait cependant ce qu’il est et ce qu’il se doit. Faute de président et parce qu’aucun diagnostic d’ensemble n’est posée, et qu’il y a toute chance que le prochain président nous enferme dans la même dialectique de pédagogie nous traitant en enfants immatures – si c’est une présidente, ce sera par force la négociation obligée avec l’Assemblée nationale pour former un gouvernement qui ne sera pas le sien, qui sera de consensus national et pour un cours nouveau où les contrôles seront mutuels – il manque quelque chose à nos institutions, à notre vie ensemble, nationale, quotidienne.

Une instance à inventer, un rôle nécessaire et à tenir au plus vite, sans cependant s’y cramponner, et pour l’efficacité desquels il faudra se succéder les uns aux autres, nous succéder les uns aux autres.

Nos campagnes présidentielles pour une élection figeant notre pays pour cinq ans, ne traite rien – au moins jusqu’à présent [3]– qui soit audacieux, qui change les donnes, provoque l’Europe à un nouveau commebcement, à une mûe profonde, fasse s’entendre les grands Etats débiteurs pour que les dettes publiques, dites souveraines cesse d’étouffer les budgets et les peuples… je n’énumère pas, les sujets, les exemples, vous les vivez, tous ou quelques-uns. Ce ne sera pas évoqué, nous sommes appelés à trancher entre des gens qui récitent, tous de mérite, de talent, de bonne volonté, oui. Mais élus, l’un, l’une d’entre eux, qui va en tête-à-tête les rappeler bien plus qu’à leurs promesses : à leur conscience, donc à nos urgences, les vraies, les vôtres, nous qui aimons notre pays et le voyons démâté par un temps de plus en plus gros, en toute imprévisibilité.

Nous avons tout, en tant que France, tous habitants confondus, toute Histoire oubliée ou caricaturée, et nous ne faisons plus rien, ne nous souvenons plus de rien, ne disposons pas même du vote blanc pour clamer que le menu n’est pas du tout ce qui était annoncé.

J’ai tenté, parmi beaucoup, mais dans ce rôle, pas encore éclairci, nous ne nous connaissons pas, celles et ceux qui ont supplié Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande d’être un peu autres, et qu’ils n’ont pas été. Le souffleur pour un rappel au texte, le bouffon pour montrer où nous allons, Sire ! l’ami informé mais hors cadre et tribu avec qui le souverain pourrait tout supputer. Et vous, ne souhaitez-vous pas quelque adresse, quelque voix, quelqu’un qui vous rencontre, qui porte votre réflexion d’ensemble ou très précise, détaillée, jusqu’à l’endroit où il peut se décider de tenter quelque chose.

Voilà, j’essaye de réunir les signatures de nos grands élus pour en campagne à égalité avec les professionnels, je dise paisiblement ce qui n’est pas souvenu et ce qu’il est possible, et sur certains sujets, magnifique de faire. Pour pendant les cinq ans à venir, peser des voix et des rencontres que me donneront ceux qu’auront appelés ma silhouette et mon propos inclassables parce qu’indépendant, âgé, je puis parler d’avenir pour que nous changions de présent.

Permettez que je m’explique, que je me présente et vous dise tout.

M’entourent des livres, par centaines, reliés bellement mais très bon marché à Lisbonne, pendant la « révolution des oeillets » [4], bibliothèque historique constituée pour éclairer et étayer la conviction de mes vingt-cinq-trente ans : ce sont les crises de légitimité qui ont fait la France. Notre crise est de cette sorte, une imagination nouvelle ayant pour socle la succession passionnée des hommes et des femmes de tous genres et talents qui nous ont fait historiquement et mentalement, va en sortir. Des tableaux, des gravures, le Jura et les Alpes, une Vierge Cuzquin, des naïfs brésiliens, format aigle, Napoléon III, aux rampants des images de la geste napoléonienne, en encadrement Restauration Louis XVI, roi des Français. La sérénité, une jeune femme de Barcelone rencontrée à la fin des années 1940 par l’un des élèves les plus prometteurs d’Arno Breker, sachant dire la pensée davantage encore que le corps. Accostée sur les Ramblas, la jeune fille, en plein midi, accepte d’accompagner l’exilé à son atelier, se dévêt, la pose est là, les cheveux qui s’arrangent, le corps entier tranquille. Elle aurait dix ans de plus que moi, aurait pu se reconnaître dans mon bureau en divers pays de mes affectations diplomatiques. Heinrich Faltermeïer ne l’a plus revu après les trois séances de pose nécessaires, il n’a pas su son nom et ne savait comment la rétribuer, sinon en lui offrant la sculpture originelle à partir de laquelle l’œuvre serait finie et en grandeur nature. A mes pieds, deux de nos chiens, plutôt biggles, noir et blanc. Photographies, ma mère, notre fille, ma femme la tenant dans le bras, ma femme avec un de nos chiens. Sur ma table, sous verre, le bulletin de la Grande Armée lénifiant : la retraite de Russie commence, l’Decho de Paris, édition de l’Armisice, les conditions, les portraits de Clemenceau et de Foch. J’ai servi la tasse de thé sur la table de nuit de ma femme, lu les textes de la liturgie catholique du jour, je sens que dehors nos arbres, et au bas du grand pré, la mer dans son ria, sont là aussi. Campagne-sur-mer, Bretagne du sud, à un fuseau horaire de la province chérie de ma femme : l’Alsace, et pour moi Hansi et le limes des Habsbourg. Il n’y a pas que l’époque où nous vivons, ni la France que nous ne ressentons peut-être pas assez comme une ressource en tous genres pour notre vie à chacun, pour nous tous, et pour ce Vieux Monde ou d’autres : pays et gens, qui ont naturellement le regard vers nous, qui ne sommes ni une hégémonie ni une dictature ni une entreprise tentaculaire imposant une idéologie mondiale. Nous sommes le pays de la synthèse et de l’harmonie, au possible, si nous ne sommes pas oublieux de notre chance et de notre devoir. J’aurai soixante-quatorze ans et quelques jours le 23 Avril 2017, premier tour de scrutin pour l’élection du nouveau président de la République, ou de sa première présidente. Je veux être parmi celles et ceux entre qui vous aurez à choisir. Pour quoi ?

Je n’ai aucune ambition politique, je n’ai fait aucune carrière politique mais – selon je ne sais quels gènes et pas seulement selon mes études pour entrer dans la haute administration, ni mon expérience de beaucoup de pays étrangers, de peuples étrangers – j’ai la mémoire heureuse de notre temps et de ce qui est ailleurs. Je n’y ai vu que des chances pour le bien, le progrès et le beau. J’ai écouté des personnalités françaises et étrangères me confier ce qu’elles retenaient de leur exercice du pouvoir. C’est un immense mais très simple paysage d’âme. Je l’ai écrit, parfois publié dans deux de nos plus influents quotidiens nationaux, mais depuis longtemps directement à ceux qui tiennent les manettes. J’ai cherché à propager ce qui m’habite, j’ai ambitionné la contagion. Maintenant, je le tente en grand. Sans doute est-ce la dernière occasion à ma portée : cette élection présidentielle, sa campagne surtout.

Ma femme, notre fille, d’autres de nos chiens, nos chèvres aussi, dorment encore. Notre fille à qui j’ai confié, au printemps dernier, l’ensemble de mon projet : ce livre, mais je m’y suis repris à quatre forme pour la forme, la manière et aussi arriver à la concision… cette quête des signatures. Elle a d’abord craint ce que j’aurai peut-être à subir, et aussi pour ce qu’elle aime à vivre en classe et avec ses amies, une notoriété pas agréable. A présent, elle s’enquiert : arriveras-tu à écrire, à terminer ce petit livre ? Sa solliciture m’émeut. Ma femme se récrirait si elle savait l’ensemble : fou, risqué, dispendieux, très fatigant. Mais sans ressources, je ne risque pas de dépenser, et si je suis cautionné par de grands élus, les concours viendront et leur gestion sera naturellement assumée par des amis, venant de mes  parcours professionnels. Je ne serai que porte-voix. Elle sait simplement qu’il me faut avoir écrit tout d’ici la Saint-Sylvestre. Et elle souffrirait que j’ai à m’avouer n’en être pas capable. En d’autres saisons de ma vie, je n’ai pas été plus fécond ni édité. Peut-être, n’éprouvais-je à ces époque que le souci d’exercer une de mes possibilités sans apprentissage ni métier : car l’écrivain apprend, du soutien lui est nécessaire, l’amitié de l’éditeur puis des lecteurs le hissent. Aujourd’hui, seuls le devoir et la conscience que l’instant ne se répètera pas, me dressent et m’appellent. Bien plus fortement que des aides et des habitudes, des accueils prêts et des plans concertés. Il y a notre pays, il y a nous, il y a vous.

Vous serez juge de cette gageure et de cette urgence. Vous écrivant, je ne vous imagine pas mais vous vois, car peut-être, nous sommes-nous déjà rencontrés, et avons-nous échangé un regard, nous nous reconnaîtrions si à nouvau nous étions ensemble : la rue parisienne, des rues en villes de province, un transport en commun. Peut-être êtes-vous déjà dans la liste de mes destinataires de chaque jour : un bilan personnel et aussi celui de notre pays, et du monde, de l’époque dans lesquels nous vivons ? et une méditation, une façon de repas, de petit déjeuner, parfois décalé en pensées du soir, la prière. Ce matin, tandis que je commence de rédiger – il en est grand temps – cette brochure, je lis : par le Seigneur – dira-t-elle de moi – la justice et la force. C’est d’Isaïe, peut-être trois mille ans avant nous, mais c’est actuel et intime. Ma profession de foi, un peu plus loin, elle se résume cependant en deux mots : 1° nous sommes ensemble pour que continuent notre pays, notre société, toutes possibilités d’avenir des nôtres et de celles et ceux dont nous avons la responsabilité affectueuse et si souvent soucieuse, 2° nous avons en nous, en notre pays tel qu’il devient et tel que nous l’avons reçu (e responsabilité et en héritage, et pas seulement pour nous), oui : nous avons tous les moyens que notre espérance, nos ambitions soient efficaces, soient très vite la réalité. Tout est latent du mieux-être et d’un renouveau de ce monde-ci, dans notre époque. Mais peu est fait, et presque rien n’est réfléchi. Sereinement, sans dogme, ni modèle. Une précision tranquille.

C’est pour cela que je me présente à vous, plus formellement que dans des rencontres de hasard.

Je suis donc candidat à la prochaine élection présidentielle. Je suis né sous les bombes américaines à Boulogne-Billancourt mais dans une très belle maternité, où j’aurais voulu, il y a une douzaine d’années, que naisse aussi notre fille, mon enfant unique, mais les lieux venaient d’être affectés à soigner les addictions. Je suis né peu après la bataille de Stalingrad et donc dans les mois de reprise des naissances chez nous : l’espérance était revenue, une nuit allait finir. J’avais quinze ans, au printemps de 1958, quand de Gaulle est revenu aux affaires – ses mots – et vingt-six quand il a quitté le pouvoir puisqu’une majorité des Français d’alors refusaient des propositions auxquelles il tenait, refusaient en fait une relation de confiance mutuelle qu’il avait souhaité vérifier pendant ce qui a été appelé « les événements de Mai ». Après dix ans et quelques mois de passion et de fierté, sans forcément tout identifier d’une geste exceptionnelle qui n’a pas fait – pourtant – jurisprudence, quelle tristesse, mais aussitôt quelle recherche ! Comment avions-nous pu nous abandonner à préférer tout autre chose ? comment désormais profiter, faire profiter notre pays de ce qui n’est pas notre exception, mais notre caractéristique : une union nationale dans les sentiments et dans l’envie d’être bien chez nous, certes, mais aussi d’être utile, peut-être même exemplaire pour le monde entier, pour tous ces Français pas tant d’adoption quand ils s’établissent chez nous, mais d’esprit et qui nous ont pris pour référence. Presque chaque étape de notre histoire de quinze cent ans en constitue une, souvent plusieurs : personnages, hontes, exploits, grandeur, de la logique et de l’imprévu, pas vraiment de la concurrence avec d’autres peuples, au contraire des affainités avec beaucoup. Dans un pays dont nous héritons, qui nous équilibre et nous appelle à la sagesse et à l’imagination, à une continuité voulue par ce qu’il recèle et par ce dont il est dépourvu. Un territoire privilégié surtout par l’endroit et le climat qui sont les siens sur une planète, bien plus contrastée et parfois si difficile, qu’il n’est lui-même. Certainement assez vaste et assez exploitable, perfectible pour accueillir ou retenir davantage que nos descendants. D’ailleurs, nos parents de toutes générations ont toujours vécu ce défi et cette chance de l’accueil, et eux-mêmes ont peu émigré, sauf – très spécialement – en deux parties du monde qui continuent de s’offrir à un destin commun avec nous.

Je crois vous avoir tout dit de ce qui m’a construit mentalement. Une époque avec son héros et qui en a produit plusieurs épigones, une époque qui était accueillante aux initiatives – dans le monde – et pratiquait, d’esprit et de structure, chez nous, une justice distributive efficace. Sans doute des atrocités, des inégalités, de la pauvreté et, comme de tous temps, l’insolence de la richesse qui ne peut comprendre que chacun n’ait pas les capacités ou le culot ou la disposition d’un héritage comme elle l’a eue. Il y avait l’espérance, il y avait une dialectique. Aujourd’hui, particulièrement ces mois-ci, il n’y en a plus. Telle qu’elle se présente, mais j’espère me tromper, la campagne présidentielle qui n’a pas cessé depuis les premiers mois du mandat quinquennal en extinction prématurée, ne paraît pas devoir susciter en nous une réflexion devenant nationale. La gerbe ne se noue pas alors que nous avons chacun conscience qu’ensemble nous n’allons plus bien.

J’ai la conviction que nous pouvons réussir avec nous-mêmes et redevenir fondateurs dans l’entreprise européenne – actuellement et depuis dix ans, totalement embourbée – et dans la si nécessaire réorganisation des relations internationales aux heures de Wladimir Poutine et de Donald Trump, chacun sinistre. Je crois que nous ne pouvons être heureux, fiers, en équilibre affectif, financier, personnel si notre pays ne va pas bien, si nous ne pouvons plus nous protéger d’une critique sans prise et surtout d’une désespérance qu’en ignorant notre devenir, et ce qui s’appelle la politique. Ce devrait d’ailleurs être le politique, c’est-à-dire l’art et la responsabilité de faire avec l’appui de beaucoup. L’appui explicite et réfléchi.

Voici – en vrac – mes propositions. Un jour, dans pas trop longtemps, si j’en ai la force, mais j’en ai le goût et le devoir déjà – cela s’appelle le témoignage ou un testament – j’écrirai mon aventure administrative, les rencontres et l’expérience que m’ont donné des affectations diplomatiques très diverses, la fierté et la passion d’avoir reçu la confiance et l’amitié de grands personnages, de belles âmes, d’intelligences vraies dans notre histoire contemporaine. Dans l’immédiat et depuis dix ans, voici ce qu’aux présidents successifs de notre République, j’ai proposé. Chaque fois, en tentant tandis que je leur écrivais (par l’intermédiaire de leur premier collaborateur à l’Elysée), d’être à leur place pour que mes propositions ne soient pas leur contraire, mais leur intérêt personnel coincidant avec celui de notre bien commun, celui du pays s’ils en acceptaient l’une ou l’autre, et par conséquent très vite toutes, parce qu’une politique est d’abord une orientation, et qu’il n’existe pas d’orientation qui ne soit globale, constructive de cohérence.

Si je me présente à la présidence de la République, ce n’est pas pour y accéder, mais pour – au premier tour du prochain scrutin – recueillir votre suffrage et assez d’autres, en sorte que je reçoive, à l’évidence et publiquement – la mission de proposer à nouveau et pendant les cinq ans à venir, ces propositions. Et les dire, parmi d’autres intervenants mais à égalité avec celles et ceux qui ont « le plus de chances » d’accéder à la charge de nous conduire, me paraît la seule possibilité d’être entendu puis mémorisé. Mes demandes de rencontrer le président de la République – François Hollande, nommément depuis son investsiture par sa famille politique d’origine – et mes écrits, par la poste ou par internet, aux bons soins de son secrétaire général : d’abord Pierre-René Lemas, puis Jean-Pierre Jouyet, ont été dédaignés, pratiquement refusés. Cet homme qui vient d’abandonner, était seul et se cinduisait mal, nous conduisait mal. Je lui demandais un quart d’heure de son temps tous les quinze jours ou trois semaines. C’eût été à son avantage, cela m’a donné d’écrire une histoire alternative de son quinquennat, ce que celui-ci aurait pu et dû être à son avantage et au nôtre. Propositions qui ne sont tirées que de notre fond et qui ne mle doivent que la persvérance à les présenter. De Nicolas Sarzkozy, je n’attendais rien mais lui écrivis parce qu’il était trop bête – et pour nous, nuisible - qu’il nous habitue à des simplismes et à un discours qui ne doivent pas être l’officiel de notre République, de la France. Aux deux, j’ai tenté aussi de représenter que l’alternance au pouvoir – sans doute justice et renouveau dans les années 1980, légitimité donc, après de Gaulle – n’est pas la forme accomplie de la démocratie. Celle-ci est participation de tous au pouvoir.

Si je suis admis à faire campagne officielle, grâce à cinq cent cautions ou parrainages de nos principaux élus, de l’Assemblée nationale ou du Sénat, à nos réunions régionales, départementals, à nos conseils municipaux, je pourrai expliciter ces propositions, en fait certifier ce dont nous sommes capables, parce que nous l’avons déjà été et que nous n’allons pas mourir d’imitation des autres ou d’obéissance à des théories. Et si, vous ayant exprimé, chacun de vous qui voudrez bien m’écouter ou voir, plus encore que je ne me serai moi-même exprimé, je ne m’exprimerai que comme l’un de nous : j’ai toujours écrit ou été publié, parfois durablement et dans de grands quotidiens nationaux, au nom de bien plus que moi-même. En votre nom, car il serait dommage que ce que nous sommes et que ce dont nous avons hérité, ne soit pas assez considéré par ceux qui nous dirigent ou aspirent à nous diriger. Cela vaut en politique, je crois bien que cela vaut dans la vie familiale et dans chaque entreprise de chez nous.

Si je suis admis à faire campagne, je fonderais. Grâce à votre vote du premier tour, n’obérant en rien votre choix définitif, celui du second tour en duel que vous arbitrerez, j’établirai une fonction qui manque à la République. Celle de rappeler, au nom de beaucoup, à celle ou celui qui va nous présider pendant cinq ans, ce que nous proposons, ce que nous voulons, ce que nous espérons, ce qui est possible pas seulement parce que c’est souhaitable, mais parce que nous avons l’expérience que cela peut se faire, se réaliser. Cette fonction s’enrichira naturellement du réseau que la campagne et votre vote, beaucoup de votes, appelleront. Nous l’organiserons ensuite. Pas un parti ni un mouvement, mais un passage de relais, une explicitation de nos expériences et réflexions quotidiennes, nous en organiserons le partage localement, nous transmettrons cela à ce qui est appelé le pouvoir : l’exécutif, le législatif, le judiciaire, répartition des responsabilités et compétences qui sont de bon sens et que notre pays a écrites et voulues, quelques décennies avant notre Révolution, et encore avec nos rois. Ce sera sans étiquette, sans exclusive, chacun ouvert à tous et moi passant le flambeau très vite, vu mon âge et vu le programme d’écriture que je me suis donné et qui s’impose à moi. Libre à chacun au second tour de cette élection présidentielle de voter selon ce qu’il entend, et ensuite de militer ou pas dans les partis, mouvements et associations dont il  l’habitude, dont vous avez peut-être le goût ou l’atavisme. Liberté, participation mais insistance pour que nos vœux et nos propositions de solutions parviennent à qui de droit. Cela n’a pas été depuis longtemps. François Mitterrand me reçut quand il était encore « dans l’opposition », puis pendant qu’il fut à l’Elysée, nous correspondîmes aussi et souvent, il m’invita à l’accompagner dans certains de ses voyages officiels, au moins un fut motivé par le goût de me revoir là où il m’avait fait nommer ambassadeur. Je crois juste cette appréciation de lui par le conseiller juridique de Valéry Giscard d’Estaing : l’adversaire le plus fidèle du général de Gaulle. Donc, ce dernier, donc Mitterrand, et dans ma vie pratique, quotidienne, vécue si je puis écrire, des âmes et des intelligences que j’évoquais plus haut : le président-fondateur de la Mauritanie moderne, un de nos anciens territoires d’Outre-Mer, Moktar Ould Daddah… Jacques Fauvet à qui je dus ma signature et une certaine notoriété pendant dix ans, le directeur du journal Le Monde à mes trente-quarante ans… Pierre Bérégovoy que j’ai aimé et qui m’estima… enfin, Michel Jobert à qui je dédie ma tentative et ce livre, initialement une brochure pour la démocratie vivante qu’il voulait, pour notre grandeur naturelle qui est la France et qu’il illustra si parfaitement et si inelligiblement en 1973-1974, rendant d’ailleurs une part de légitimité à celui qui – avec précipitation – fut le premier successeur de l’homme du 18-Juin, à la présidence de notre République. Que celle-ci soit de nouveau : nouvelle. D’autres encore qui m’ont reçu et appris. Je veux qu’ils restent – en exemple et en espérance à la portée et dans la mémoire de tous, dans la vôtre s’ils n’y sont déjà, je ne sais votre âge, ils m’ont accueilli et j’en parle à notre fille, marchant à peine, elle a été dans leurs bras quand je les visitais à Paris ou dans nos provinces. Une rencontre, cela peut arriver à tous, et plus importants encore que les chers Pierre Messmer, Jean-Marcel Jeanneney, Jean Charbonnel, Pierre Arpaillange, il y a celles et ceux, sans abri, faisant la manche dans les transports en commun, nos cohabitants autant que nos compatriotes…  les uns m’apprennent et me rappellent les autres, portons cette urgence.

Puisqu’à présent vous savez et comprenez tout de l’entreprise, de cette « ordalie », que vous savez aussi qui m’accompagne, voici ce que d’expérience, de mémoire et de souhait, ce que j’ai donc proposé, continûment depuis dix ans à Nicolas Sarkozy et surtout à François Hollande.

Et que, grâce à vous, je souhaite développer et approfondir avec le plus de rayonnement possible en campagne présidentielle, puis enrichir et augmenter ensuite par vos apports, discussions, critiques que nous porterons ensemble à l’esprit, à l’oreille et aux yeux de celle ou celui qui aura été finalement choisi pour présider notre République pendant les cinq années à venir. Et rayonner – nous tous – tellement de conviction et de désintéressement que ce peronnage créé ou confirmé par le prochain scrutin, les prenne à son compte ce que n’auront pas fait ses prédécesseurs tant que j’étais seul à les leur apporter, ou parce que j’étais seul. Il dépend de vous que je ne le sois plus. Mais si je l’ai tenté – seul – et si j’essaie d’en avoir la légitimité, autrement que par le seul contenu de ces propositions, c’est bien parce que je suis sûr qu’elles vous correspondent, qu’elles sont implicitement ce que pensent et souhaitent tous les Français, nos compatriotes, et même tous les habitants de notre pays.

N’est-il pas trop tard pour cette présentation, pour cette tentative, pour cette candidature, pour cette écriture-même ? N’y avait-il pas d’autres moyens de servir le bien commun ou de dire ces convictions, ces propositions, et d’appeler à des contributions ?

Non ! Dans l’état actuel et durable de nos médias audio-visuels et même écrits, la parole n’est plus donnée au tout venant, et si elle l’est pas exception sur un fait ou un sujet que les circonstances mettent au débat, ce n’est pas admis en propos suivi : c’était possible, je l’ai vécu, il y a trente ans, quarante ans. Il faudra que ce redevienne possible, que la politique, la pensée politique, la réflexion sur notre vie nationale, sur l’impasse, peut-être même l’échec de l’ambition ou du rêve d’Europe ne soient pas exclusivement professionnelles du journalisme ou de la carrière politique. Notre stérilité actuelle est faite de cette exclusivité comme si toute la végétation était – à des fins de circulation automobile ou autre – recouverte des goudrons et apprêts. Malgré tant de raisons sociales, de candifdatures à la candidature, de prétentions au renouveau ou à la proximité, les discours et les comportements nous réduisent à faire parterre, à écouter de la pédagogie. Presque nous tous, nous déduisons la politique, l’avenir de notre pays, et même des endroits ou des collectivités de notre milieu, de notre ambiance de vie, de ce que nous vivons, de ce que nous savons professionnellement. Les politiques n’ont de profession que la politique. Déduire la politique de la politique, c’est évidemment l’autisme, l’inexpression, le mime. Plus aucune autorité morale ne se discerne, tout est étouffé.

L’art de la politique consistant à parvenir au pouvoir, l’exercice de celui-ci est plus vain à chacun des mandats que nous décernons depuis une vingtaine d’années. La réflexion personnelle, le recul, le sens des perspectives, l’indépendance du jugement, nous ne la reconnaissons plus chez ceux qui se donnent la responsabilité de nous. Je ne veux ni ne peux être de cela. Je ne suis que l’un de vous, sans spécialité, retraité de surcroît.

Mais je crois qu’un discours libre et différent, tout simplement parce qu’à la fois j’aurai obtenu la parole quelques semaines, deux ou trois, mais qui peuvent faire cinq années, et parce que je ne briguerai pas ce que visent les autres candidats, peut influencer l’ensemble de notre campagne présidentielle. Faire – enfin – réfléchir. Nous tous réfléchir, avant de voter, en votant, après avoir voté. Tout ne peut être scellé pour cinq ans. Nous ne pouvons élire quelqu’un uniquement par peur d’un de nos mouvements politiques, « diabolisé » par tous les autres en tant que parti, mais copié ou imité selon beaucoup de ses simplismes, de ses racismes, et avec une inculture aussi attristante. Nous ne pouvons signer au bas d’un livre de comptes, même s’il s’appelle budget de l’Etat et des collectivités territoriales de notre pays, au prétexte que nous sommes en faillite et bien trop endettés. La donne dépend de nous, elle va durer des années, elle n’est pas la propriété d’une seule personne, sympathique ou pas, habile en boniment ou rigoureuse en propositions ponctuelles et nul n’a le monopole de son interprétation.

Que l’élu ou l’élue se révèle capable de nous entrainer, comment ne pas l’y encourager, sans esprit de parti ? et si la capacité ou l’intelligence escomptée sont bien moindres qu’il ne nous le faut ? ne sera-t-il pas utile que la contre-proposition ou des contributions à la cohérence puissent se faire entendre, hors registres professionnels, hors habitudes et dogmes ? Mais comment être ou devenir présents ? vous et moi.

Nos précédentes élections depuis cinquante ans semblaient chacune – même au temps du général de Gaulle qui reçut un adversaire pas loin de sa taille, quoique si autre – porteuse d’espérance ou grosse d’un danger. Il y avait l’enjeu d’une continuité, d’une rupture. Nous sommes entrés dans un nouveau cycle. Là est notre crise de légitimité. L’élection n’est pas significative, elle a lieu dans le vide, l’élu ou l’élue le sera par défaut, aucune des conditions nous mettant tous en branle ne sera remplie, quel que soit le « gagnant ». Il nous faut beaucoup de naissances nouvelles en tous domaines, pas seulement en intelligence, en démographie des familles ou des entreprises.

Une campagne électorale n’est jamais le fait d’un seul ni un fait isolé. Bien plus qu’une gestion à venir des prérogatives présidentielles – écrites et pratiquées jusqu’il y a vingt ans, car depuis 1995, nous sommes sortis de toute route – des prises de paroles non professionnelles de la politique, inusuelles par leur accès inattendu aux tréteaux, peuvent marquer et fonder. C’est moins fou que ne l’était au milieu du XIXème siècle le suffrage universel. Et tandis que le vote blanc est toujours sans signification juridique et donc politique, au soir de nos scrutins, la candidature que je présente, peut en tenir lieu. N’êtes-vous pas perplexe, au moment où se trace la ligne de départ et où arrivent beaucoup de redoublants ? et les nouveaux le sont-ils réellement ? et pourquoi le président sortant a-t-il été empêché de se présenter à votre jugement ? Pouvons-nous avoir un avis propre, les données de nos questions nationales doivent-elles nous être dictées ? Sommes-nous inférieurs ? pire : flattés ?

Et à tant entendre ressasser, en défense sinon en complexe, de notre identité, de l’identité française – naguère, il nous était parlé du rôle de la France, montré, démontré, dans l’adversité la plus terrible : 1940, et dans le système le plus contraignant des décolonisations et de la guerre froide : 1958-1966 – allons-nous confondre nous-mêmes avec telle ou telle peur ? avec telle gestion ? Je ne le crois pas et vous ne le voulez pas, d’instinct ou à la réflexion.

Et cela me pousse à écrire : que des personnalités d’expérience et parfois d’autorité au moins fonctionnelle ne nous retiennent pas mais au contraire nous inculquent ce penchant, m’inquiète. Il faut le dénoncer, ce qui est considérer la politique, l’action politique à la racine : œuvrer pour que la politique opère le bien commun, suscite le meilleur de chacun et de notre ensemble.

Enfin, et de décennies en décennies, j’en constate l’aggravtion : curieux phénomène que des gens gâchant leur vie et celle de leurs proches pour ne pas toujours parvenir à telles fonctions ou places – ambition qui n’est pas condamnable si elle se reconnaît des limites notamment éthiques – n’en font pas grand-chose ou en tirent un parti si erroné ou pitoyable. Et cette tendance au vide de l’action politique quand elle est devenue d’Etat, a décidé – me semble-t-il – notre impasse actuelle : une décadence évidente pour tout observateur de notre pays surtout amical, une impuissance de toutes celles qui voudraient quand même et surtout « faire quelque chose ». Nous sommes devenus tels que nous nous empêchons nous-mêmes, alors qu’il y a rarement eu autant d’opportunités de nous cultiver nous-mêmes et d’apporter aux autres, et que le pouvoir-même a perdu son sens et son efficacité. Il ne nous reste que les automatismes d’administrations excellentes mais aspirant à être commandées, questionnées, et le rite des élections et autres procédures tenant lieu de démocratie.

Sommes-nous dignes de nos aïeux plus encore d’esprit et de combat que de sang ? Comprenons-nous ce que d’instinct et selon des structures intimes d’intelligence et de propension à la fondation autant qu’à la révolte : notre décisif XIXème siècle… ils ont voulu faire et ont fait : la République, la grandeur par nous-mêmes et sans plus de guerre ni de dictature, en se passant même de nos habitudes et concepts millénaires de légitimité. Grands par eux-mêmes, par nous-mêmes : l’instruction publique, la distinction entre le spirituel et l’institution politique, l’ambition d’un Etat de droit, d’une unité des âmes plaçant ailleurs que dans le débat tout ce qui nous divise et nous différencie en politique, en finance, en société. Ils avaient réussi.

Comprenons-nous l’apport de nos enfants, leur instinct et leur jugement : leur juste utilisation des outils numériques, leur sagacité face aux politiques des écrans de télévision ou à leurs enseignants. Que faisons-nous de ces mannes, apparemment séparées par le temps : le passé et le présent ? pouvons-nous en faire vite le souhait et la possibilité d’un pays respirant mieux, où tous respirent mieux, les anciens et les nouveaux arrivants, d’un pays contagieux sans autre ambition que d’améliorer notre monde et de faire cesser le massacre des humains, des animaux, des végétaux, des paysages, de la planète ?

Nous sommes forts d’une expérience et d’un élan, nos aascendants, nos descendants, de mémoire, sous nos yeux. Voyons-nous ? savons-nous lire et entendre ? En cela, notre vie politique – qui ne produit aucune participation ou si rarement, ou tellement peu d’observations pratiques, d’intuition – est en dehors de notre vie quotidienne, personnelle, nationale. Les exhortations en cours de gestion – ce devrait être : en responsabilité de nous susciter, de nous animer, de nous répondre – à intervalles trop réguliers et qui nous figent, devraient avoir mémoire et ambition, ni de chiffres, ni de réélection. Mémoire et ambition de nous.

Je reconnais que c’est difficile à exprimer. Et plus difficile encore à agir, si l’on est parvenu en situation de nous représenter et nous diriger. Je n’ai d’expérience que l’expression, et même ces lignes et ce qui suit, pour résumer nos nécessités et nos chances, chacune éprouvée, m’est difficile. Depuis trois ans, je m’y essaye, en sus de dix ans de messages vers l’Elysée : la simulation d’une conversion du chef de l’Etat et ses résultats, inspirée des dernières séquences du Dictateur de Charlie Chaplin … un méli-mélo de notre vie nationale et de notre vie personnelle pour nous en sortir et que je sois utile… une lettre ouverte à François Hollande prédisant sa réélection, de justesse, sans conversion, mais appelant à celle-ci… et maintenant aussi directement et brièvement que possible, cette adresse.

Documentation, ressenti, scandale, projets, expériences, les miennes, les vôtres dont je connais certaines, mais qui sont si multiples parce qu’elles vécues : ce n’est pas facile à écrire, synthétiser, sans me répéter, sans lacune, sans prolonger. Soyez indulgent, continuez après m’avoir lu.

Chacun de nous a sa manière de réagir, d’exprimer mais je crois que nous souhaitons tous la même chose : la vie de notre pays nous est à chacun utile, précieuse.

Voulez-vous bien le noter ? beaucoup d’indications en bas de page, des références et des explications, restent à donner au moment où je dois donner ce livre : oui, si tard ! à qui veut bien l’éditer. Des notes que j’ai projeté de documenter, et dont le temps me manque pour les faire apparaître, ici et maintenant.

Pourquoi ne continueriez-vous pas vous-même la recherche et l’écriture ? que je laisse en suspens. Nous sommes aujourd’hui comblés d’instruments de travail, de vérification, d’invstigations. Ceux que j’ai utilisés – en sus de ma mémoire tout humaine et charnelle – vous sont acessibles autant qu’à moi, peut-être même davantage si, quel que soit votre âge, vous êtes adepte de ces moteurs que nous disons virtuels. Et il y a aussi ce qu’il nous arrive de partout, quand nous ouvrons à nos yeux ces écrans qui ne dorment pas, de leur entrée dans notre vie jusqu’à ce que nous les abandonnions pour mieux ou parce qu’ils sont fourbus… 

Merci de me lire, et merci de continuer à chercher et à comprendre. Nous le vivons ensemble. Faites-moi part de vos compléments et ajustements : b.fdef@wabadoo.fr et le site de cette tentative est à vous : www.tous-au-pouvoir.org. Cette pétition m’est venue à mes vingt-cinq ans quand de Gaulle est parti, faute que se poursuive le soutien des Français de son temps : j’ai commencé de vivre de ce temps, et puis tout a continué sans que vraiment nous prenions collectivement la relève de lui et de toutes celles et ceux qui nous ont faits et refaits à longueur d’années et de siècles





      présentation :  pour quoi ?   page 8  

      établir la démocratie     page 24 
26 . la liberté du vote
29 . le contrôle des électeurs sur leurs élus
31 . la parole et la décision au peuple
33 . revenir à l’ancienne durée du mandat présidentiel
35 . libérer les candidatures à l’élection présidentielle
38 . abandonner les leurres et faire confiance au fond

      cultiver notre bien commun     page 45  
52 . le creuset d’un service national universel garçons et filles
56 . le civisme et le patriotisme des cadres de la nation
59 . la réappropriation de notre patrimoine
62 . la mise  en œuvre de notre épargne propre
65 . le rétablissement de la planification dite souple à la française
68 . l’intelligence de nos acquis

      vivre un patriotisme européen   page 72    
79 . confirmer les fondateurs
85 .  inventer maintenant la démocratie entre nous, ciyoyens européens
90 . nous défendre
95 . nous imposer
101 . accepter notre consistance et notre endroit
105 . vivre une France agrandie, multiple, cohérente
   
     réfléchir en famille     page 110      
112 . nous ne jouons plus collectif
119 . nos ensembles, quelle que soit leur fin, ont oublié leur vertu fondatrice
125 . des modèles survivent mais n’aboutissent pas assez
128 . seul, un projet fédère et organise
132 . le hors-sol est stérile s’il n’est pas entretenu
135 . la considération mutuelle est le meilleur matériau de construction 

6°      respirer chacun de nos jours   page 139
141 . échanger
147 . fonctionner
151 . appartenir
154 . travailler                                      
157 . aimer
164 . prier

     conclusion testament d’un encore vivant grâce à d’autres que lui   page 169
176 . Moktar Ould Daddah
181 . Maurice Couve de Murville
187 . Jacques Fauvet
192 .  René Andrieu
195 . Michel Jobert
200 . Pierre Bérégovoy
207 . Pierre Messmer
211 . Jean-Marcel Jeanneney
218 . Jean Charbonnel
222 . Pierre Arpaillange

annexes    page 232

233 . pour nous... pour moi… l’appel du 18 Juin
234 . note pour un mode d’emploi, à l’attention du président de la République
235  . rappel biographique

Pour nous... pour moi… l’appel du 18 Juin [5]


J’avais quinze ans en Mai 1958. J’appris le putsch des généraux d’Alger (Avril 1961) sur un stade parisien, pendant mes études à Sciences-Po. De Gaulle simplement mais décisivement la réserve ultime de la France, chaque fois notre chance intacte mais contagieuse. Les dialectiques de l’O.A.S., les arguments de la guerre révolutionnaire ou contre-révolutionnaire et aussi le cartel des non, le personnel de la Quatrième République ; en regard, je découvre Le fil de l’épée. Pas tant un type de chef, mais d’homme se faisant outil pour tous. Ce me semble brûlant d’actualité et, pour une adolescence encore proche des épopées de Mermoz, Larigaudie ou des conquêtes du pôle et de l’Everest, c’est l’explication psychologique de l’exploit et de la légende. Son ressort.

Le 18-Juin ne m’arrive qu’ensuite. La personne – la personnalité-même de Pétain –  me semblent vénérables, culture familiale, lecture du récit par le Maréchal de La bataille de Verdun, parenté de plume avec de Gaulle, qui n’en est pourtant pas l’auteur de service.

Les premières années de la Cinquième République, le naufrage jour après jour de Vichy, m’avaient tout dit sur le caractère. Le président de la République, selon une Constitution correspondant enfin – la première depuis 1789 – à la nature de la France et à ses nécessités. Le chef d’œuvre ne m’est apparu que lentement, presque superflu. De Gaulle, sans le 18-Juin, hors de pair, décisif simplement par lui-même, sans l’Histoire. Lui au pouvoir, je pouvais le croire, je le voyais. Les Français suspendus à ses discours-compte-rendus à propos de l’Algérie, à ses discours aux impacts contrastés en Mai 1968, à sa conclusion du 27 Avril 1969. Maître mais pas créateur.

Voici le 18-Juin. L’homme s’efface et s’il dit : moi, général de Gaulle, c’est simplement pour donner une adresse, la radio de Londres, et un correspondant, lui à défaut d’autres. Lui plus probablement au poteau qu’à descendre les Champs-Elysées. L’appel : leçon aujourd’hui pour d’autres, puis qu’il n’y a plus lui. Simplissime. Il faut une indépendance nerveuse, psychologique, intellectuelle pour juger d’une situation, et une indépendance de culture et de tempérament suprêmes si les circonstances sont insaisissables. Il faut des racines : l’amour du pays, le sens de l’honneur et de la parole donnée, et il faut du bon sens. Hors révérence, le prestige du vainqueur de Verdun ou nos icônes d’aujourd’hui. Hors mode et uniquement sur le sujet, toutes les années 30 et ce jour de 40. L’esprit critique et l’esprit pratique : les leçons du début de guerre, l’utilisation du peu de moyens disponibles (le contact noué avec Churchill, le moyen de transport, quelques fonds secrets pour tenir quelques jours). Le fait est que bien d’autres avaient bien plus. Aujourd’hui, en France, les successeurs ont tous les moyens, le pays étant ce qu’il est et les institutions ce qu’elles peuvent être. A qui le tour ? pour en appeler à une résurrection. Responsabilité solidaire.

Mais le 18-Juin, œuvre collective. Parce que d’instinct. L’instinct de beaucoup. Et parce que c’est un appel et non d’abord une action. L’action aurait été solitaire, au moins dans ses premières heures. L’appel est gros de consensus, il l’anticipe, l’exprime par prétérition  et l’âme nationale est fondamentalement la respiration, l’identification d’un consensus. Le nôtre.

à la haute attention de Monsieur le Président de la République


A – de l’utilisé à l’utilisateur

1° élargir au tout venant, et hors cadre des sondages organisés, la perception de l’opinion courante, en la recueillant par des rencontres et des conversations de hasard ou provoquées par un non professionnel et un non encarté politiquement

2° considérer l’opinion comme un apport à la réflexion gouvernementale et valant qualitativement plus que statistiquement

3° recueil des jugements et suggestions de personnalités, fonctionnellement à même de connaître situations et opinions sectorielles et locales, mais tenues à la prudence et à la hiérarchie pour en faire part complètement et sans détour

4° évaluations de la geste et de la parole du Président et de son gouvernement par un homme libre d’allégeance, ayant par son âge et surtout par son suivi (depuis quarante ans et à titre personnel) des affaires du pays et du monde, par sa mémoire aussi des personnes et des cas, une expérience du comparable et du nouveau

B – de l’utilisateur à l’utilisé

1° commande d’enquête ou d’évaluations sur des sujets ou circonstances au choix du Président

2° contre-lectures de dossiers ou de projet, faites par un homme hors cadre et hors expertise

3° analyses comparatives avec l’étranger ou avec notre passé récent – situations, solutions, équations des personnes

C – relation à organiser : utilisateur/utilisé

compte-rendus écrits exclusivement au Président, via son Secrétaire général

entretien à périodicité fixe tête-à-tête avec le Président : par exemple un quart d’heure tous les quinze jours, pour que, connaissant les réactions et les souhaits de celui-ci, cf. B, le prospecteur soit, au besoin, orienté et mieux utilisé

Bertrand Fessard de Foucault,
mercredi 16 janvier 2013

Bertrand Fessard de Foucault              b.fdef@wanadoo.fr


né le 9 Avril 1943 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
marié le 18 Juin 2004 & père d’une fille, née le 22 Novembre 2004

retraité – diariste depuis Août 1964 – écrivain depuis Mai 1968 – anargyre depuis Février 1995

YNOV nouveau site de Nantes     Septembre 2015 . Février 2016
à  l’Université Paris VIII Saint-Denis (Institut d’Etudes Européennes)   Octobre 2002 . Avril 2008
& conférencier à l’Université de Bretagne-Sud Vannes   Octobre 2005
président du conseil de surveillance d’ETHYS, gestion de portefeuilles éthique et solidaire  Juin 2001 . 2003

premier ambassadeur de France au Kazakhstan   Juin 1992 . Février 1995

Conseiller commercial, chef des services d’expansion économique près l’Ambassade de France

en Autriche   Octobre 1988
à l’administration centrale : Direction des Relations Economiques Extérieures  Décembre 1986
Conseiller commercial , chef de poste au  Brésil  Décembre 1984
en  Grèce  Juillet 1982
près le Consulat Général de France à  Munich  Février 1979
adjoint du Chef de poste au Portugal  Septembre 1975

à l’administration centrale du ministère de l’Economie et des Finances – D.R.E.E.
harmonisation des assurances crédit entre Etats membres de la C.E.  Octobre 1973
exportation du livre français  Janvier 1971
achats gouvernementaux des pays membres de l’O.C.D.E.  Juin 1969

Lauréat de la fondation Elf-Air France    Octobre . Décembre 1970  (Suède, Roumanie, Iran, Japon, Indonésie)

Elève à l’Ecole Nationale d’Administration 1966 . 1969
stages en préfecture de Loir-et-Cher (auprès de Vitalis Cros),
& en entreprise : société des Mines de fer de Mauritanie, Crédit industriel d’Alsace et de Lorraine

Agrégatif de droit public  Juin 1972
D.E.S. Droit public Dakar Avril 1966 & Science politique Paris Mars 1972
service national : E.N.A. de Nouakchott (République Islamique de Mauritanie)  Février 1965 . Avril 1966

chef de la troupe Scouts de France 119ème-121ème Paris    Mai 1962 . Novembre 1964

Licence en droit public  Juin 1964              Institut d’Etudes politiques de Paris   Octobre 1960 . Juin 1964

Etudes primaires & secondaires, Paris : Saint-Jean de Passy & Saint-Louis de Gonzague      1950 . 1960

candidat indépendant à l’élection législative partielle du Haut-Doubs Novembre 1980 (siège vacant d’Edgar Faure)
Conseiller municipal de Pontarlier  (Doubs) Juin 1983 à Janvier 1989
membre du Comité national de soutien pour la réélection de François Mitterrand 1988
l’ayant accompagné à son voyage officiel au Canada Mai 1987,
au sommet francophone de Québec en Septembre 1987 et en Irlande en Février 1988
reçu en audience privée par le Pape Jean Paul II Février 1995
Conseiller municipal de Surzur (Morbihan) Juin 1995 à Mars 2001

Collaborations de presse    Le Monde 1972.1982 – La Croix 1972 . 1997 – Combat – l’Appel – la lettre de Michel Jobert – Espoir – revue Défense Nationale –Témoignage chrétien – Combat – Commentaire – Le Calame (Nouakchott) depuis 2007

 

Publications          Dernière prière à M. Valéry Giscard d’Estaing, encore président de la République –

Le pouvoir politique en Mauritanie – Maurras et le socialisme – L’esprit du 10 Mai 1981 – L’inquiétude
biographies en travail : Maurice Couve de Murville, Michel Jobert – La constellation de Gaulle . entretiens et portraits – en préparation : Les relations extérieures de l’Union européenne – Penser à nouveau notre politique étrangère – De Gaulle selon l’Agence France Presse 1944-1970 : l’homme de la nation (compilation exhaustive)
prochainement édité en deux volumes – Suggestions  couriellées à l’Elysée : 2007.2017, en vain

Langues lues et parlées : allemand, anglais, portugais, espagnol – débuts de russe















                                                                                                                               



[1] - le 13 Octobre 2016 - pendant le dernier débat télévisé préparant le premier tour de « la primaire de la droite et du centre » - François Hollande, élu le 7 Mai 2012, pour cinq ans et par une majorité présumée de gauche, a annoncé qu’il ne se représenterait pas afin de ne pas désunir les Français

[2] - Edouard Balladur, né à Izmir, en 1929, a été proche collaborateur de Georges Pompidou à Matignon puis l’Elysée : il élabore bref  la doctrine de la cohabitation, pour le cas qui s’est vérifié déjà trois fois : en 1986, en 1993, et en 1997, où le président de la Répubique n’a pas une majorité lui correspondant à l’Assemblée Nationale : il est ministre de l’Ecoomie, des Finances et des Privatisations pendant la première cohabitation, et Premier ministre pendant la seconde. Devenu président de la République, Nicolas Sarkozy lui fait préparer la révision constitutionnelle à laquelle il tient
[3] - seule novation, l’éventualité que soit mis un examen l’un des candidats les plus en vue, pour avoir indûment faire rémunérer son épouse à ne pas produire grand-chose en assistance parlementaires ou en conseil littéraire – 24-31 Janvier 2017
[4] - écriture dite automatique, j’ai d’abord écrit pour le nouveau régime au Portugal, fondé par les militairres après cinquante ans de « salazarisme » : la révolution des idées !
[5] - thème réfléchi à la demande de Jean Charbonnel -  pour A.R.G.O.S.  - version initialement proposée – 22 Mars 2010