mercredi 15 février 2017
courriel aux préfets territoriaux - sujet : m'adresser par courriel aux personnalités de votre département habilitées à présenter une candidature présidentielle
Madame, Monsieur le Préfet,
puis-je solliciter de vous la liste des personnalités habilitées dans votre département à présenter une candidature à l'élection présidentielle, assortie de leurs adressées internet respectives institutionnelles ?
Vous m'aideriez beaucoup dans une entreprise essentiellement civique - ce dont les pièces jointes vous convaincront, je l'espère :
- rappel de mon parcours,
- circulaire que j'adresserai à vos ressortissants si vous m'en accordez la possibilité : specimen pour les maires de Dordogne
- formule que je leur suggérerai pour me faire savoir leur soutien
auxquelles j'ajoute - espérant vous intéresser plus personnellement - les dernières pages de mon livre à paraître (l'Harmattan) et qui évoquent des personnalités m'ayant accueilli et accompagné, acceptant aussi de partager avec moi l'espérance et la difficulté de ce dont ils avaient la charge. Je les garde post mortem en estime et en affection.
Bien chaleureusement, avec reconnaissance par avance et en vous priant de croire en tous mes voeux pour l'accomplissement de votre mission si nécessaire pour l'Etat et si polyvalente, humaine pour vos administrés : le souvenir de ce que je vécus à Blois en 1966 auprès de Vitalis Cros qui avait été, au moment de la rue d'Isly, préfet de police à Alger - nous écoutâmes, évêque, élus, enfants, le discours du Général retransmis partout depuis Verdun pour le cinquantenaire. La République a aimé le plein air. C'est là qu'elle est bien, et c'est là que vous êtes, vous-même.
puis-je solliciter de vous la liste des personnalités habilitées dans votre département à présenter une candidature à l'élection présidentielle, assortie de leurs adressées internet respectives institutionnelles ?
Vous m'aideriez beaucoup dans une entreprise essentiellement civique - ce dont les pièces jointes vous convaincront, je l'espère :
- rappel de mon parcours,
- circulaire que j'adresserai à vos ressortissants si vous m'en accordez la possibilité : specimen pour les maires de Dordogne
- formule que je leur suggérerai pour me faire savoir leur soutien
auxquelles j'ajoute - espérant vous intéresser plus personnellement - les dernières pages de mon livre à paraître (l'Harmattan) et qui évoquent des personnalités m'ayant accueilli et accompagné, acceptant aussi de partager avec moi l'espérance et la difficulté de ce dont ils avaient la charge. Je les garde post mortem en estime et en affection.
Bien chaleureusement, avec reconnaissance par avance et en vous priant de croire en tous mes voeux pour l'accomplissement de votre mission si nécessaire pour l'Etat et si polyvalente, humaine pour vos administrés : le souvenir de ce que je vécus à Blois en 1966 auprès de Vitalis Cros qui avait été, au moment de la rue d'Isly, préfet de police à Alger - nous écoutâmes, évêque, élus, enfants, le discours du Général retransmis partout depuis Verdun pour le cinquantenaire. La République a aimé le plein air. C'est là qu'elle est bien, et c'est là que vous êtes, vous-même.
une demande éludée pendant quatre ans - note à la haute attention de Monsieur le Président de la République
A – de l’utilisé à l’utilisateur
1° élargir au tout venant, et hors cadre des sondages organisés, la perception
de l’opinion courante, en la recueillant par des rencontres et des conversations
de hasard ou provoquées par un non professionnel et un non encarté
politiquement
2° considérer l’opinion comme un apport à la réflexion gouvernementale et valant
qualitativement plus que statistiquement
3°
recueil des jugements et suggestions de personnalités, fonctionnellement à même
de connaître situations et opinions sectorielles et locales, mais tenues à la prudence et à la hiérarchie
pour en faire part complètement et sans détour
4°
évaluations de la geste et de la parole du Président et de son gouvernement par un homme libre d’allégeance, ayant par
son âge et surtout par son suivi (depuis quarante ans et à titre personnel) des
affaires du pays et du monde, par sa mémoire aussi des personnes et des
cas, une expérience du comparable et du nouveau
B – de l’utilisateur à l’utilisé
1°
commande d’enquête ou d’évaluations
sur des sujets ou circonstances au choix du Président
2°
contre-lectures de dossiers ou de projet, faites par un homme hors cadre et
hors expertise
3°
analyses comparatives avec l’étranger ou avec notre passé récent – situations,
solutions, équations des personnes
C – relation à organiser : utilisateur/utilisé
compte-rendus
écrits exclusivement au Président, via son Secrétaire général
entretien
à périodicité fixe tête-à-tête avec le Président : par exemple un quart
d’heure tous les quinze jours, pour que, connaissant les réactions et les
souhaits de celui-ci, cf. B, le prospecteur soit, au besoin, orienté et mieux
utilisé
Bertrand Fessard de Foucault,
mercredi 16 janvier 2013
rappel biographique
Bertrand Fessard de Foucault b.fdef@wanadoo.fr
né le 9
Avril 1943 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
marié le
18 Juin 2004 & père d’une fille, née le 22 Novembre 2004
retraité
à l’Université Paris VIII Saint-Denis (Institut
d’Etudes Européennes) Octobre 2002 .
Avril 2008
& conférencier à l’Université de Bretagne-Sud
Vannes Octobre 2005
premier ambassadeur de France au Kazakhstan Juin 1992 .
Février 1995
Conseiller commercial, chef des services d’expansion économique près l’Ambassade de France
en
Autriche Octobre 1988
à
l’administration centrale : Direction des Relations Economiques
Extérieures Décembre 1986
Conseiller
commercial , chef de poste au Brésil Décembre 1984
en Grèce Juillet
1982
près
le Consulat Général de France à Munich
Février 1979
adjoint
du Chef de poste au Portugal Septembre 1975
à
l’administration centrale du ministère de
l’Economie et des Finances – D.R.E.E.
harmonisation
des assurances crédit entre Etats membres de la C.E. Octobre 1973
exportation
du livre français Janvier 1971
achats
gouvernementaux des pays membres de l’O.C.D.E.
Juin 1969
Lauréat
de la fondation Elf-Air France Octobre .
Décembre 1970 (Suède, Roumanie, Iran,
Japon, Indonésie)
Elève à
l’Ecole Nationale d’Administration
1966 . 1969
stages
en préfecture de Loir-et-Cher (auprès de Vitalis Cros),
& en
entreprise : société des Mines de fer de Mauritanie, Crédit industriel
d’Alsace et de Lorraine
Agrégatif de droit public Juin 1972
D.E.S. Droit public Dakar Avril 1966 & Science politique Paris Mars 1972
service
national : E.N.A. de Nouakchott (République Islamique de Mauritanie) Février 1965 . Avril 1966
chef de
la troupe Scouts de France 119ème-121ème Paris Mai 1962 . Novembre 1964
Licence
en droit public Juin 1964 Institut d’Etudes politiques de Paris Octobre 1960 . Juin 1964
Etudes primaires & secondaires,
Paris XVIème : Saint-Jean de Passy & Saint-Louis
de Gonzague 1950 . 1960
candidat indépendant à l’élection
législative partielle du Haut-Doubs Novembre 1980 (siège vacant d’Edgar Faure)
Conseiller municipal de Pontarlier (Doubs) Juin 1983 à Janvier 1989
membre
du Comité national de soutien pour la réélection de François Mitterrand 1988
l’ayant accompagné à son voyage officiel
au Canada Mai 1987,
au sommet francophone de Québec en
Septembre 1987 et en Irlande en Février 1988
reçu en
audience privée par le Pape Jean Paul II Février 1995
Conseiller municipal de Surzur
(Morbihan) Juin 1995 à Mars 2001
Collaborations de presse Le Monde 1972.1982 – La Croix 1972 . 1997 – Combat – revue Défense Nationale – l’Appel – Espoir –Témoignage chrétien – Lettre de Michel Jobert – Commentaire – Le Calame (Nouakchott) depuis 2007
Publications Dernière prière à M. Valéry Giscard d’Estaing, encore président de la République –
Le
pouvoir politique en Mauritanie – Maurras et le socialisme – L’esprit du 10 Mai
1981 – L’inquiétude
biographies en travail : Maurice Couve de Murville, Michel Jobert – La
constellation de Gaulle . entretiens et portraits – en préparation : Les relations extérieures de l’Union européenne
– Penser à nouveau notre politique étrangère – De Gaulle selon l’Agence France Presse 1944-1970 : l’homme de la
nation (compilation exhaustive)
à paraître chez
l’Harmattan, livre accompagnant ma candidature présidentielle ad hoc : 2017, ensuite comment
prochainement édité
en deux volumes – Suggestions couriellées à
l’Elysée : 2007.2016
Langues
lues et parlées : allemand, anglais,
portugais, espagnol – débuts de russe
circulaire aux élus de Dordogne - accepter de "parrainer" une candidature présidentielle, ayant pour but de soutenir pendant le prochain quinquennat devant l'élu final et les médias, ce que nous pensons et souhaitons
Chère élue, cher élu de Dordogne,
je vous demande votre appui signé
pour ma candidature à l’élection présidentielle.
Sans que nous nous soyons encore rencontrés, je me
recommande de Pierre Arpaillange, votre compatriote de Carlux, si récemment
disparu : notre amitié datait de son ministère à la Justice où je faillis
diriger son cabinet, Michel Rocard s’y opposa. Et puis, le berceau de ma
famille côté maternel, est au Génestal, à Saint-Geniès.
Au contraire d’ autres candidats,
mon objectif n’est pas d’être élu, mais selon les voix recueillies au premier
tour, de faire valoir pendant le prochain quinquennat quel qu’en soit le
titulaire ce dont j’ai vainement tenté de convaincre Nicolas Sarkozy puis
François Hollande sous couvert de leurs secrétaires généraux respectifs :
démocratie sincère et pratique, Europe (élection directe du président de
l’Union), planification à la française, moratoire des dettes souveraines,
service militaire et civique universel (filles comme garçons, donné en exemple
à l’Europe pour son esprit de défense et sa ressource humaine)…
A la suite de la campagne dont les
moyens dépendent de votre présentation et grâce à l’autorité morale que je veux
solliciter de nos compatriotes, faire valoir en nom collectif ce que, depuis
des années, au hasard des rencontres et en écoute permanente, nos concitoyens
pensent et souhaitent. Vous le faites vous d’abord. Permettez que nous soyons
ensemble, de même que vous pouvez me donner une tribune décisive : elle sera
à votre disposition.
Simple instrument d’écoute et de
transmission, 74 ans en Avril prochain, je passerai vite le relais, si se crée
par le premier tour de notre élection présidentielle une sorte de fonction de «
tribun du peuple » à démultiplier d’abord, puis à réinvestir en 2022.
Ma candidature – grâce à votre
appui, s’il vous plaît – est un exercice pratique de démocratie et du droit de
pétition. Aidez-moi aussi à atteindre les personnalités de votre
circonscription.
Premier de nos ambassadeurs en
Asie ex-soviétique (1992-1995), pigiste notamment au Monde (1972-1982) et à la Croix
(1972-1997), E.N.A., agrégatif de droit public, j’ai vécu en adolescent nos
drames puis en haut fonctionnaire nos équilibres et prestiges ressuscités. Je
suis maintenant, comme vous, le témoin de notre décadence faute
d’orientation et de civisme. La fonction présidentielle a été dénaturée, puis
gaspillée, exercée solitairement : elle est abaissée. Il faut en demander
et en soutenir un tout autre exercice. C’est vital pour notre pays et pour
l’entreprise européenne à reprendre et à laquelle nous manquons.
Je ne suis d’aucun parti. Breton
de résidence actuelle, parisien de naissance, j’ai épousé une alsacienne et
j’ai été français de l’étranger par
profession (notre commerce extérieur dans nos ambassades), et aussi
conseiller municipal en Franche-Comté puis en Bretagne. Notre fille a douze ans
et demi.
Mes convictions : l’exemple
et le legs pratique du général de Gaulle.
A votre demande, résumé des points
que je veux présenter en campagne et à votre disposition pour vous dire
davantage b.fdef@wanadoo.fr – 06 80 72 34 99 – Reniac . bp 3 56450
Surzur
Merci par avance et en confiance.Très
chaleureusement, Bertrand Fessard de Foucault
pj – CV – note à l’attention du président de la
République – sommaire de mon livre à paraître chez l’Harmattan –
suggestion de formule pour me parrainer, si vous le voulez bien
veuillez
excuser la répétition de ce message, si elle se produit
je
vais vous tenir au courant régulièrement du nombre des appuis qui me sont
promis
formule suggérée aux "grands électeurs" pourme "parrainer" à l'élection présidentielle
Si vous souhaitez soutenir ma candidature à
la présente élection présidentielle : 23 Avril – 7 Mai 2017, voulez-vous
bien compléter cette formule, à moins que vous n’en ayez vous-même une
meilleure ou qui soit de votre choix.
Veuillez alors me la retourner par courriel
à l’adresse d’expédition de mon message : b.fdef@wanadoo.fr
ou par la poste : Bertrand Fessard de Foucault . boîte
postale 3 – 56450 Surzur
Chaleureusement, je vous en remercie.
Je soussigné (e)
prénom
NOM
né(e), le à
élu(e) habilité(e), par la Constitution, à présenter une
candidature à la présente élection présidentielle, je m’engage, dans le cadre
de la procédure officielle de présentation des candidats, à parrainer Bertrand
FESSARD de FOUCAULT, lorsque je recevrai le
bulletin que doivent m’adresser les services de l’Etat.
en ma qualité de (s’il
vous plaît, entourez ou soulignez la vôtre)
député sénateur membre français du Parlement
européen
maire maire délégué d’une commune
déléguée ou associée
maire d’arrondissement
président d’une établissement
public de coopération intercommunale
conseiller de l’Assemblée des
Français de l’étranger
conseiller régional ou membre dee
l’Assemblée de Corse
conseiller départemental ou
membre du Conseil de Paris ou de
la métropole de Lyon
président de l’exécutif d’une
collectivité d’Outre-Mer ou de
la Nouvelle-Calédonie
conseiller territorial ou membre de l’assemblée délibérante d’une collectivité
d’Outre-Mer
Nom de la
collectivité de notre République :
Veuillez m’indiquer
si vous le voulez bien :
votre adresse courriel
personnelle :
votre numéro personnel de
téléphone :
Fait
à , le
signature
mardi 14 février 2017
m'aider - je suis candidat mais à autre "chose" que la présidence
Si vous voulez bien me lire ou parcourir presque chaque jour - ce que je ne sais que d'une dizaine d'entre vous - vous avez compris que mes suggestions et inquiétudes dont je vous fais part quotidiennement et que je courielle à l'Elysée depuis une dizaine d'années n'ont aucun écho. Il m'a semblé que pour être entendu et reçu, dans les lieux du pouvoir et devant qui l'incarne - passagèrement mais absolument, et aussi dans les lieux des médias écrits ou audiovisuels - tout accueil dont j'ai autrefois bénéficié : suis-je devenu nul ? ou trop vieux ? ou les temps ont-ils changé et tout est fermé ? malgré les réclames en tous domaines, y compris politique et économique, répétant le contraire à satiété,
il me faut l'appui de beaucoup, d'autant que c'est au nom de ce beaucoup et ressentant que ce beaucoup pensent et voient. Cet appui peut se manifester par des voix au scrutin présidentiel, et ils se motiveront si - admis à faire campagne selon 500 signatures "qualifiées" que je cherche - je peux exposer et dialoguer ce qui vous est familier.
Je rapporte tout cela en pièce-jointe ce matin, quelques pages liminaires de mon livre à paraître chez l'Harmattan au début de Mars.
J'ai besoin que vous m'aidiez. Tout simplement par google en vous adressant aux conseils régionaux et départementaux pour leur demander la liste de leurs membres avec leur adresse internet professionnelle ou institutionnelle respective. C'est très simple mais c'est long si je suis seul : de l'ordre de 120 interrogations.
Si vous voulez me donner quelques quarts d'heure de votre temps, faites-le moi savoir et je répartirai à mesure les conseils à interroger.
De mon côté, je demande les listes de personnalités habilitées aux préfets de département.
Je m'y prends - apparemment - tard. C'est le 23 Février que ces personnalités recevront le document filigrané de leur préfecture de résidence pour indiquer la personne qu'elles soutiennent, et l'adresser au Conseil constitutionnel d'ici le 15 Mars... ou s'abstenir.
Pour des raisons purement psychologiques et personnelles, je n'ai pu aboutir à un livre plus tôt - le livre accompagnera la campagne mais ne la crée pas, je me suis arrangé avec mon éditeur pour qu'il dure ensuite autant que mon entreprise, et indépendamment de l'actuel scrutin - ni collationner ces listes et commencer de faire circuler ma proposition auprès des "grands électeurs". Je ne le regrette pas, le trouble est à son comble, et je peux représenter pour ces personnalités une forme d'avenir inédit ou le vote blanc dont beaucoup de nous voudraient disposer.
Voilà. Faites-moi connaître votre disponibilité. Ceux qui déjà m'aident - chaleureusement et efficacement - savent ma reconnaissance fraternelle.
je suis candidat à une fonction qui nous manque
titre à trouver….
2017 à 2022,
être entendus…?
ou bien
après la présidentielle, comment ?
ou bien
tous au pouvoir, quand ?
-
exergue
Pourquoi
viens-tu
si
tard ?
au
pied du mur
notre ordalie
pour que notre voix soit
entendue
surtout après l’élection
présidentielle
cela commence avec vous
Barack Obama . Chicago 10
janvier 2017
ce qui devient ancien et qui vieillit, est
près de disparaître
lettre aux Hébreux VIII 13
Aimons la France
Georges Clemenceau, dédicaçant
à Marguerite Baldensperger un exemplaire des Embuscades de la vie (1919)
J’ai une idée, qui me pousse comme un
boulet :
je ne veux pas voir la perte de mon pays
Georges Clemenceau
Hoc sit quod dicitur . Qu’il soit ce qu’il
dit être
Benoît de Nursie
La meilleure façon de réaliser ses rêves,
c’est de se réveiller
anonyme d’instagram que me dit notre fille
Je commente notre vie nationale depuis
cinquante-cinq ans :
colonnes du Monde 1972-1982, de la Croix
1972-1997,
en correspondance confiante avec François
Mitterand,
me recevant et m’invitant à l’accompagne en
voyages officiels,
en adresses (vaines) à l’Elysée de 2007 à
maintenant
Ma profession a été d’aider nos entreprises
à l’exportation
au ministère de l’Economie et des Finances,
et dans nos ambassades
J’ai ouvert la principale de nos ambassades en Asie centrale
quand l’Union soviétique s’est effondrée.
J’ai été conseiller municipal en
Franche-Comté et en Bretagne.
J’aurai soixante-quatorze ans et quatorze
jours au premier tour de scrutin.
Vie internationale, vie
locale, et la vie – marié
et heureux d’une fille de
douze ans – j’en ai l’expérience précise, personnelle
Quand, avec le général de
Gaulle, l’élection du président de la République au suffirage universel direct,
a été établie par referendum,,
elle était ouverte à tous
moyennant cent
signatures d’élus nationaux ou locaux,
issus de dix départements au
moins, ou aussi de membres du Conseil économique et social – ces
signatures restaient secrètes.
Aujourd’hui, il en faut au
moins cinq cent,
elles sont publiées toutes
de 1975 à 2016, n’en étaient publiées que cinq cent, tirées
au sort, s’il y en avait plus
et doivent provenir d’au
moins trente départements
(le Conseil économique, social et environnemental ne compte
plus).
Je vous suis très reconnaissant de me lire,
Bien davantage que d’être élu, je souhaite porter votre parole pendant les cinq ans à
venir, directement auprès de l’élu du 7 Mai prochain, quel qu’il soit.
Notre expérience des récents présidents est
que chacun a été très isolé.
Porte-parole avec vous si assez de voix se
reconnaissent dans ce que me feront dire – librement, sans attache d’aucun
parti ni mouvement - le bon sens et les legs
que nous tenons de l’histoire, de la
géographie et de nos grands hommes et femmes
1
Pour quoi ?
Je commence de vous écrire tandis que la
nuit cesse d’être noire. Elle avait débuté avec la pleine lune, elle prend fin
discrètement, sans s’imposer, le gris n’a pas d’épaisseur, ce n’est pas une
couleur, il est le matin qui vient.
Je veux que nous durions : tous. Je
ne crois pas que notre élection présidentielle crû 2017 soit la bonne, ou au
moins suffisante. L’enjeu est ensuite : comment rester entendus de 2017 à
2022 ? tous au pouvoir, quand ? donc : après la présidentielle,
comment être et faire, pour être animés et nous conduire au vrai et avec
exigence. D’élection en élection, notre vie nationale a régressé. En tous
domaines qui se voit et s’entend. C’est ce qui ne se voit plus, ne s’entend
guère ou qu’en haut ou en bas, nous ne savons plus écouter. Quant à la rose des
vents, aux quatre points dits cardinaux, savons-nous forcer nos dirigeants en
tous domaines du politique, de l’économique, du commentaire à les
considérer ? Comment pouvons-nous marcher, chefs et non-chefs, gros d’une
troupe qu’on égaille avec des galonnés,
tête baissée, les yeux au bout de leurs souliers, de marque ou pas ?
Je suis comme tout le monde, même si
vous, vous ne l’êtes pas tout à fait puisque je m’adresse à vous. Je suis
candidat à ce qui est difficile mais nécessaire : je veux participer à
cette campagne présidentielle, comme beaucoup, mais pas pour être élu, pas
seulement pour faire entendre bien des choses que d’autres disent aussi, pas
seulement pour écouter ce que prétendent tous candidats, à tout dans notre
société. Je veux pendant les cinq ans à venir excercer une fonction qui nous
manque, celle de faire observer à qui nous dirigera le bon sens et les urgences
que chacun nous ressentons, et vous-même – vous aussi – je crois. Tant j’ai
rencontré de nos semblables, de nos compatriotes de tous âges, selon les
hasards que nous pouvons tous saisir. Rencontrer dans la vie la plus
quotidienne, et les endroits les plus banaux, courants. Que tout ne soit plus
fermé pendant cinq ans. Dialoguer avec qui nous dirigera et que – nous trompant
les uns les autres, surtout sur nous-mêmes – nous aurons choisi.
Nous le constatons. Nous allons de
fermeture en fermeture. Il y a quelqu’un qui dans le pays pourrait faire, et ne
fait pas. Il faut tant qu’il sera là – cinq ans ? ou de nouvelles
élections plus proches que ne le veut la Constitution ? parce qu’il y aura
une catastroiphe, je ne sais laquelle ? ou que cette fermeture, cet
autisme, cette cécité qui dure depuis des dates pas faciles à déterminer, mais
que nous avons pris l’habitude de tolérer – il faut que nous puissions
représenter à qui nous dirigera qu’il nous représente et ne fait pas assez ce
qu’il doit faire. Je l’ai essayé sans moyen que la répétition de
messages. Ces messages paraissaient personnels. Je demande, je vous demande
– surtout si je puis participer à la campagne officielle, et déjà faire écho à
ce que vous pensez – le moyen d’y parvenir mieux et plus : vos suffrages
pour que pendant le prochain quinquennat, j’en ai reçu assez qui rendent
importants ce cri, ce conseil d’alerte.
Un président qui ne se représente pas –
parce qu’il y renonce en considération des sondages et du mouvement de
l’opinion [1], ou
parce que l’en empêche une Constitution révisée à une voix près par un
impatient qui a suivi le conseil d’un homme complexe, amoureux des honneurs et
y parvenant à plusieurs reprises rien que par le conseil [2] … n’a
plus ni pouvoir ni emprise. Pouvoir sur les circonstances, emprise sur des
esprits en attente d’une orientation, en exigence de gestions leur correspondant
concrètement. Il échappe à sa fonction, à un devoir, il échappe aussi à une
délibération nationale, contradictoire, informée, sur ce qu’il a fait ou pas
fait, alors que ce n’est jamais possible en cours de mandat : lui
donnons-nous quitus de ce qu’il nous a apporté ? et que nous a-t-il fait
manquer ou réaliser ? C’est à ses électeurs d’origine, et à ceux qui ne le
sont pas, à tous, mais pas à lui seul, d’en décider. Les phrases d’adieux sont
irréelles sauf quand elles sont introductrices d’effet : de Gaulle en
1969, un 25 Avril et quand Mitterrand, encore président de la République, nous
assura « je crois dans les forces de
l’esprit » et donc rester avec nous. Ce qui est. Mais désabusement en
2016 ou promesse du silence pour la grandeur en 2012, c’est seulement du texte,
et qu’en avons-nous faire, l’instant d’ensuite ?
Notre pays, déséquilibré par des
alternances d’immobilité d’apparence chaleureuse et des saccades, des rafales,
des tempêtes de réformes sur le papier, adoptées sur un coin de table, puis prêchées
avec invectives – puisque le terrorisme ferait l’ambiance – et enfin forcées,
sait cependant ce qu’il est et ce qu’il se doit. Faute de président et parce
qu’aucun diagnostic d’ensemble n’est posée, et qu’il y a toute chance que le
prochain président nous enferme dans la même dialectique de pédagogie nous
traitant en enfants immatures – si c’est une présidente, ce sera par force la
négociation obligée avec l’Assemblée nationale pour former un gouvernement qui
ne sera pas le sien, qui sera de consensus national et pour un cours nouveau où
les contrôles seront mutuels – il manque quelque chose à nos institutions, à
notre vie ensemble, nationale, quotidienne.
Une instance à inventer, un rôle
nécessaire et à tenir au plus vite, sans cependant s’y cramponner, et pour
l’efficacité desquels il faudra se succéder les uns aux autres, nous succéder
les uns aux autres.
Nos campagnes présidentielles pour une
élection figeant notre pays pour cinq ans, ne traite rien – au moins jusqu’à
présent [3]– qui
soit audacieux, qui change les donnes, provoque l’Europe à un nouveau
commebcement, à une mûe profonde, fasse s’entendre les grands Etats débiteurs
pour que les dettes publiques, dites souveraines cesse d’étouffer les budgets
et les peuples… je n’énumère pas, les sujets, les exemples, vous les vivez,
tous ou quelques-uns. Ce ne sera pas évoqué, nous sommes appelés à trancher
entre des gens qui récitent, tous de mérite, de talent, de bonne volonté, oui.
Mais élus, l’un, l’une d’entre eux, qui va en tête-à-tête les rappeler bien
plus qu’à leurs promesses : à leur conscience, donc à nos urgences, les
vraies, les vôtres, nous qui aimons notre pays et le voyons démâté par un temps
de plus en plus gros, en toute imprévisibilité.
Nous avons tout, en tant que France,
tous habitants confondus, toute Histoire oubliée ou caricaturée, et nous ne
faisons plus rien, ne nous souvenons plus de rien, ne disposons pas
même du vote blanc pour clamer que le menu n’est pas du tout ce qui était
annoncé.
J’ai tenté, parmi beaucoup, mais dans ce
rôle, pas encore éclairci, nous ne nous connaissons pas, celles et ceux qui ont
supplié Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande d’être un peu
autres, et qu’ils n’ont pas été. Le souffleur pour un rappel au texte, le
bouffon pour montrer où nous allons, Sire ! l’ami informé mais hors cadre
et tribu avec qui le souverain pourrait tout supputer. Et vous, ne
souhaitez-vous pas quelque adresse, quelque voix, quelqu’un qui vous rencontre,
qui porte votre réflexion d’ensemble ou très précise, détaillée, jusqu’à
l’endroit où il peut se décider de tenter quelque chose.
Voilà, j’essaye de réunir les signatures
de nos grands élus pour en campagne à égalité avec les professionnels, je dise
paisiblement ce qui n’est pas souvenu et ce qu’il est possible, et sur certains
sujets, magnifique de faire. Pour pendant les cinq ans à venir, peser des voix
et des rencontres que me donneront ceux qu’auront appelés ma silhouette et mon
propos inclassables parce qu’indépendant, âgé, je puis parler d’avenir pour que
nous changions de présent.
Permettez que je m’explique, que je me
présente et vous dise tout.
M’entourent des livres, par centaines,
reliés bellement mais très bon marché à Lisbonne, pendant la « révolution
des oeillets » [4],
bibliothèque historique constituée pour éclairer et étayer la conviction de mes
vingt-cinq-trente ans : ce sont les crises de légitimité qui ont fait la
France. Notre crise est de cette sorte, une imagination nouvelle ayant pour
socle la succession passionnée des hommes et des femmes de tous genres et
talents qui nous ont fait historiquement et mentalement, va en sortir. Des
tableaux, des gravures, le Jura et les Alpes, une Vierge Cuzquin, des naïfs
brésiliens, format aigle, Napoléon III, aux rampants des images de la geste
napoléonienne, en encadrement Restauration Louis XVI, roi des Français. La sérénité, une jeune femme de Barcelone
rencontrée à la fin des années 1940 par l’un des élèves les plus prometteurs
d’Arno Breker, sachant dire la pensée davantage encore que le corps. Accostée
sur les Ramblas, la jeune fille, en plein midi, accepte d’accompagner l’exilé à
son atelier, se dévêt, la pose est là, les cheveux qui s’arrangent, le corps
entier tranquille. Elle aurait dix ans de plus que moi, aurait pu se
reconnaître dans mon bureau en divers pays de mes affectations diplomatiques.
Heinrich Faltermeïer ne l’a plus revu après les trois séances de pose
nécessaires, il n’a pas su son nom et ne savait comment la rétribuer, sinon en
lui offrant la sculpture originelle à partir de laquelle l’œuvre serait finie
et en grandeur nature. A mes pieds, deux de nos chiens, plutôt biggles, noir et
blanc. Photographies, ma mère, notre fille, ma femme la tenant dans le bras, ma
femme avec un de nos chiens. Sur ma table, sous verre, le bulletin de la Grande
Armée lénifiant : la retraite de Russie commence, l’Decho de Paris,
édition de l’Armisice, les conditions, les portraits de Clemenceau et de Foch.
J’ai servi la tasse de thé sur la table de nuit de ma femme, lu les textes de
la liturgie catholique du jour, je sens que dehors nos arbres, et au bas du
grand pré, la mer dans son ria, sont là aussi. Campagne-sur-mer, Bretagne du
sud, à un fuseau horaire de la province chérie de ma femme : l’Alsace, et
pour moi Hansi et le limes des Habsbourg. Il n’y a pas que l’époque où nous
vivons, ni la France que nous ne ressentons peut-être pas assez comme une
ressource en tous genres pour notre vie à chacun, pour nous tous, et pour ce
Vieux Monde ou d’autres : pays et gens, qui ont naturellement le regard
vers nous, qui ne sommes ni une hégémonie ni une dictature ni une entreprise
tentaculaire imposant une idéologie mondiale. Nous sommes le pays de la
synthèse et de l’harmonie, au possible, si nous ne sommes pas oublieux de notre
chance et de notre devoir. J’aurai soixante-quatorze ans et quelques jours le
23 Avril 2017, premier tour de scrutin pour l’élection du nouveau président de
la République, ou de sa première présidente. Je veux être parmi celles et ceux
entre qui vous aurez à choisir. Pour quoi ?
Je n’ai aucune ambition politique, je
n’ai fait aucune carrière politique mais – selon je ne sais quels gènes et pas
seulement selon mes études pour entrer dans la haute administration, ni mon
expérience de beaucoup de pays étrangers, de peuples étrangers – j’ai la mémoire
heureuse de notre temps et de ce qui est ailleurs. Je n’y ai vu que des chances
pour le bien, le progrès et le beau. J’ai écouté des personnalités françaises
et étrangères me confier ce qu’elles retenaient de leur exercice du pouvoir.
C’est un immense mais très simple paysage d’âme. Je l’ai écrit, parfois publié
dans deux de nos plus influents quotidiens nationaux, mais depuis longtemps
directement à ceux qui tiennent les manettes. J’ai cherché à propager ce qui
m’habite, j’ai ambitionné la contagion. Maintenant, je le tente en grand. Sans
doute est-ce la dernière occasion à ma portée : cette élection
présidentielle, sa campagne surtout.
Ma femme, notre fille, d’autres de nos
chiens, nos chèvres aussi, dorment encore. Notre fille à qui j’ai confié, au
printemps dernier, l’ensemble de mon projet : ce livre, mais je m’y suis
repris à quatre forme pour la forme, la manière et aussi arriver à la
concision… cette quête des signatures. Elle a d’abord craint ce que j’aurai
peut-être à subir, et aussi pour ce qu’elle aime à vivre en classe et avec ses
amies, une notoriété pas agréable. A présent, elle s’enquiert :
arriveras-tu à écrire, à terminer ce petit livre ? Sa solliciture m’émeut.
Ma femme se récrirait si elle savait l’ensemble : fou, risqué, dispendieux,
très fatigant. Mais sans ressources, je ne risque pas de dépenser, et si je
suis cautionné par de grands élus, les concours viendront et leur gestion sera
naturellement assumée par des amis, venant de mes parcours professionnels. Je ne serai que
porte-voix. Elle sait simplement qu’il me faut avoir écrit tout d’ici la
Saint-Sylvestre. Et elle souffrirait que j’ai à m’avouer n’en être pas capable.
En d’autres saisons de ma vie, je n’ai pas été plus fécond ni édité. Peut-être,
n’éprouvais-je à ces époque que le souci d’exercer une de mes possibilités sans
apprentissage ni métier : car l’écrivain apprend, du soutien lui est
nécessaire, l’amitié de l’éditeur puis des lecteurs le hissent. Aujourd’hui,
seuls le devoir et la conscience que l’instant ne se répètera pas, me dressent
et m’appellent. Bien plus fortement que des aides et des habitudes, des
accueils prêts et des plans concertés. Il y a notre pays, il y a nous, il y a
vous.
Vous serez juge de cette gageure et de
cette urgence. Vous écrivant, je ne vous imagine pas mais vous vois, car
peut-être, nous sommes-nous déjà rencontrés, et avons-nous échangé un regard,
nous nous reconnaîtrions si à nouvau nous étions ensemble : la rue
parisienne, des rues en villes de province, un transport en commun. Peut-être êtes-vous
déjà dans la liste de mes destinataires de chaque jour : un bilan
personnel et aussi celui de notre pays, et du monde, de l’époque dans lesquels
nous vivons ? et une méditation, une façon de repas, de petit déjeuner,
parfois décalé en pensées du soir, la prière. Ce matin, tandis que je commence
de rédiger – il en est grand temps – cette brochure, je lis : par le Seigneur – dira-t-elle de moi – la
justice et la force. C’est d’Isaïe, peut-être trois mille ans avant nous,
mais c’est actuel et intime. Ma profession de foi, un peu plus loin, elle se
résume cependant en deux mots : 1° nous sommes ensemble pour que
continuent notre pays, notre société, toutes possibilités d’avenir des nôtres
et de celles et ceux dont nous avons la responsabilité affectueuse et si
souvent soucieuse, 2° nous avons en nous, en notre pays tel qu’il devient et
tel que nous l’avons reçu (e responsabilité et en héritage, et pas seulement
pour nous), oui : nous avons tous les moyens que notre espérance, nos
ambitions soient efficaces, soient très vite la réalité. Tout est latent du
mieux-être et d’un renouveau de ce monde-ci, dans notre époque. Mais peu est
fait, et presque rien n’est réfléchi. Sereinement, sans dogme, ni modèle. Une
précision tranquille.
C’est pour cela que je me présente à
vous, plus formellement que dans des rencontres de hasard.
Je suis donc candidat à la prochaine
élection présidentielle. Je suis né sous les bombes américaines à
Boulogne-Billancourt mais dans une très belle maternité, où j’aurais voulu, il
y a une douzaine d’années, que naisse aussi notre fille, mon enfant unique,
mais les lieux venaient d’être affectés à soigner les addictions. Je suis né
peu après la bataille de Stalingrad et donc dans les mois de reprise des
naissances chez nous : l’espérance était revenue, une nuit allait finir.
J’avais quinze ans, au printemps de 1958, quand de Gaulle est revenu aux
affaires – ses mots – et vingt-six quand il a quitté le pouvoir puisqu’une
majorité des Français d’alors refusaient des propositions auxquelles il tenait,
refusaient en fait une relation de confiance mutuelle qu’il avait souhaité
vérifier pendant ce qui a été appelé « les événements de Mai ». Après
dix ans et quelques mois de passion et de fierté, sans forcément tout
identifier d’une geste exceptionnelle qui n’a pas fait – pourtant –
jurisprudence, quelle tristesse, mais aussitôt quelle recherche ! Comment
avions-nous pu nous abandonner à préférer tout autre chose ? comment
désormais profiter, faire profiter notre pays de ce qui n’est pas notre exception,
mais notre caractéristique : une union nationale dans les sentiments et
dans l’envie d’être bien chez nous, certes, mais aussi d’être utile, peut-être
même exemplaire pour le monde entier, pour tous ces Français pas tant
d’adoption quand ils s’établissent chez nous, mais d’esprit et qui nous ont
pris pour référence. Presque chaque étape de notre histoire de quinze cent ans
en constitue une, souvent plusieurs : personnages, hontes, exploits,
grandeur, de la logique et de l’imprévu, pas vraiment de la concurrence avec
d’autres peuples, au contraire des affainités avec beaucoup. Dans un pays dont
nous héritons, qui nous équilibre et nous appelle à la sagesse et à
l’imagination, à une continuité voulue par ce qu’il recèle et par ce dont il
est dépourvu. Un territoire privilégié surtout par l’endroit et le climat qui
sont les siens sur une planète, bien plus contrastée et parfois si difficile,
qu’il n’est lui-même. Certainement assez vaste et assez exploitable,
perfectible pour accueillir ou retenir davantage que nos descendants.
D’ailleurs, nos parents de toutes générations ont toujours vécu ce défi et
cette chance de l’accueil, et eux-mêmes ont peu émigré, sauf – très
spécialement – en deux parties du monde qui continuent de s’offrir à un destin
commun avec nous.
Je crois vous avoir tout dit de ce qui
m’a construit mentalement. Une époque avec son héros et qui en a produit
plusieurs épigones, une époque qui était accueillante aux initiatives – dans le
monde – et pratiquait, d’esprit et de structure, chez nous, une justice
distributive efficace. Sans doute des atrocités, des inégalités, de la pauvreté
et, comme de tous temps, l’insolence de la richesse qui ne peut comprendre que
chacun n’ait pas les capacités ou le culot ou la disposition d’un héritage
comme elle l’a eue. Il y avait l’espérance, il y avait une dialectique.
Aujourd’hui, particulièrement ces mois-ci, il n’y en a plus. Telle qu’elle se
présente, mais j’espère me tromper, la campagne présidentielle qui n’a pas
cessé depuis les premiers mois du mandat quinquennal en extinction prématurée,
ne paraît pas devoir susciter en nous une réflexion devenant nationale. La
gerbe ne se noue pas alors que nous avons chacun conscience qu’ensemble nous
n’allons plus bien.
J’ai la conviction que nous pouvons
réussir avec nous-mêmes et redevenir fondateurs dans l’entreprise européenne –
actuellement et depuis dix ans, totalement embourbée – et dans la si nécessaire
réorganisation des relations internationales aux heures de Wladimir Poutine et
de Donald Trump, chacun sinistre. Je crois que nous ne pouvons être heureux,
fiers, en équilibre affectif, financier, personnel si notre pays ne va pas
bien, si nous ne pouvons plus nous protéger d’une critique sans prise et
surtout d’une désespérance qu’en ignorant notre devenir, et ce qui s’appelle la
politique. Ce devrait d’ailleurs être le politique, c’est-à-dire l’art et la
responsabilité de faire avec l’appui de beaucoup. L’appui explicite et
réfléchi.
Voici – en vrac – mes propositions. Un
jour, dans pas trop longtemps, si j’en ai la force, mais j’en ai le goût et le
devoir déjà – cela s’appelle le témoignage ou un testament – j’écrirai mon
aventure administrative, les rencontres et l’expérience que m’ont donné des
affectations diplomatiques très diverses, la fierté et la passion d’avoir reçu
la confiance et l’amitié de grands personnages, de belles âmes, d’intelligences
vraies dans notre histoire contemporaine. Dans l’immédiat et depuis dix ans,
voici ce qu’aux présidents successifs de notre République, j’ai proposé. Chaque
fois, en tentant tandis que je leur écrivais (par l’intermédiaire de leur
premier collaborateur à l’Elysée), d’être à leur place pour que mes
propositions ne soient pas leur contraire, mais leur intérêt personnel
coincidant avec celui de notre bien commun, celui du pays s’ils en acceptaient
l’une ou l’autre, et par conséquent très vite toutes, parce qu’une politique
est d’abord une orientation, et qu’il n’existe pas d’orientation qui ne soit
globale, constructive de cohérence.
Si je me présente à la présidence de la
République, ce n’est pas pour y accéder, mais pour – au premier tour du
prochain scrutin – recueillir votre suffrage et assez d’autres, en sorte que je
reçoive, à l’évidence et publiquement – la mission de proposer à nouveau et
pendant les cinq ans à venir, ces propositions. Et les dire, parmi d’autres
intervenants mais à égalité avec celles et ceux qui ont « le plus de
chances » d’accéder à la charge de nous conduire, me paraît la seule
possibilité d’être entendu puis mémorisé. Mes demandes de rencontrer le
président de la République – François Hollande, nommément depuis son
investsiture par sa famille politique d’origine – et mes écrits, par la poste
ou par internet, aux bons soins de son secrétaire général : d’abord
Pierre-René Lemas, puis Jean-Pierre Jouyet, ont été dédaignés, pratiquement
refusés. Cet homme qui vient d’abandonner, était seul et se cinduisait mal,
nous conduisait mal. Je lui demandais un quart d’heure de son temps tous les
quinze jours ou trois semaines. C’eût été à son avantage, cela m’a donné
d’écrire une histoire alternative de son quinquennat, ce que celui-ci aurait pu
et dû être à son avantage et au nôtre. Propositions qui ne sont tirées que de
notre fond et qui ne mle doivent que la persvérance à les présenter. De Nicolas
Sarzkozy, je n’attendais rien mais lui écrivis parce qu’il était trop bête – et
pour nous, nuisible - qu’il nous habitue à des simplismes et à un discours qui
ne doivent pas être l’officiel de notre République, de la France. Aux deux,
j’ai tenté aussi de représenter que l’alternance au pouvoir – sans doute
justice et renouveau dans les années 1980, légitimité donc, après de Gaulle –
n’est pas la forme accomplie de la démocratie. Celle-ci est participation de
tous au pouvoir.
Si je suis admis à faire campagne
officielle, grâce à cinq cent cautions ou parrainages de nos principaux élus,
de l’Assemblée nationale ou du Sénat, à nos réunions régionales,
départementals, à nos conseils municipaux, je pourrai expliciter ces
propositions, en fait certifier ce dont nous sommes capables, parce que nous
l’avons déjà été et que nous n’allons pas mourir d’imitation des autres ou
d’obéissance à des théories. Et si, vous ayant exprimé, chacun de vous qui
voudrez bien m’écouter ou voir, plus encore que je ne me serai moi-même
exprimé, je ne m’exprimerai que comme l’un de nous : j’ai toujours écrit
ou été publié, parfois durablement et dans de grands quotidiens nationaux, au
nom de bien plus que moi-même. En votre nom, car il serait dommage que ce que
nous sommes et que ce dont nous avons hérité, ne soit pas assez considéré par
ceux qui nous dirigent ou aspirent à nous diriger. Cela vaut en politique, je
crois bien que cela vaut dans la vie familiale et dans chaque entreprise de
chez nous.
Si je suis admis à faire campagne, je
fonderais. Grâce à votre vote du premier tour, n’obérant en rien votre choix
définitif, celui du second tour en duel que vous arbitrerez, j’établirai une
fonction qui manque à la République. Celle de rappeler, au nom de beaucoup, à
celle ou celui qui va nous présider pendant cinq ans, ce que nous proposons, ce
que nous voulons, ce que nous espérons, ce qui est possible pas seulement parce
que c’est souhaitable, mais parce que nous avons l’expérience que cela peut se
faire, se réaliser. Cette fonction s’enrichira naturellement du réseau que la
campagne et votre vote, beaucoup de votes, appelleront. Nous l’organiserons
ensuite. Pas un parti ni un mouvement, mais un passage de relais, une
explicitation de nos expériences et réflexions quotidiennes, nous en organiserons
le partage localement, nous transmettrons cela à ce qui est appelé le
pouvoir : l’exécutif, le législatif, le judiciaire, répartition des
responsabilités et compétences qui sont de bon sens et que notre pays a écrites
et voulues, quelques décennies avant notre Révolution, et encore avec nos rois.
Ce sera sans étiquette, sans exclusive, chacun ouvert à tous et moi passant le
flambeau très vite, vu mon âge et vu le programme d’écriture que je me suis
donné et qui s’impose à moi. Libre à chacun au second tour de cette élection
présidentielle de voter selon ce qu’il entend, et ensuite de militer ou pas
dans les partis, mouvements et associations dont il l’habitude, dont vous avez peut-être le goût
ou l’atavisme. Liberté, participation mais insistance pour que nos vœux et nos
propositions de solutions parviennent à qui de droit. Cela n’a pas été depuis
longtemps. François Mitterrand me reçut quand il était encore « dans
l’opposition », puis pendant qu’il fut à l’Elysée, nous correspondîmes aussi
et souvent, il m’invita à l’accompagner dans certains de ses voyages officiels,
au moins un fut motivé par le goût de me revoir là où il m’avait fait nommer
ambassadeur. Je crois juste cette appréciation de lui par le conseiller
juridique de Valéry Giscard d’Estaing : l’adversaire le plus fidèle du
général de Gaulle. Donc, ce dernier, donc Mitterrand, et dans ma vie pratique,
quotidienne, vécue si je puis écrire, des âmes et des intelligences que
j’évoquais plus haut : le président-fondateur de la Mauritanie moderne, un
de nos anciens territoires d’Outre-Mer, Moktar Ould Daddah… Jacques Fauvet à
qui je dus ma signature et une certaine notoriété pendant dix ans, le directeur
du journal Le Monde à mes
trente-quarante ans… Pierre Bérégovoy que j’ai aimé et qui m’estima… enfin,
Michel Jobert à qui je dédie ma tentative et ce livre, initialement une
brochure pour la démocratie vivante
qu’il voulait, pour notre grandeur naturelle qui est la France et qu’il
illustra si parfaitement et si inelligiblement en 1973-1974, rendant d’ailleurs
une part de légitimité à celui qui – avec précipitation – fut le premier
successeur de l’homme du 18-Juin, à la présidence de notre République. Que
celle-ci soit de nouveau : nouvelle. D’autres encore qui m’ont reçu et
appris. Je veux qu’ils restent – en exemple et en espérance à la portée et dans
la mémoire de tous, dans la vôtre s’ils n’y sont déjà, je ne sais votre âge,
ils m’ont accueilli et j’en parle à notre fille, marchant à peine, elle a été
dans leurs bras quand je les visitais à Paris ou dans nos provinces. Une
rencontre, cela peut arriver à tous, et plus importants encore que les chers
Pierre Messmer, Jean-Marcel Jeanneney, Jean Charbonnel, Pierre Arpaillange, il
y a celles et ceux, sans abri, faisant la manche dans les transports en commun,
nos cohabitants autant que nos compatriotes…
les uns m’apprennent et me rappellent les autres, portons cette urgence.
Puisqu’à présent vous savez et comprenez
tout de l’entreprise, de cette « ordalie », que vous savez aussi qui
m’accompagne, voici ce que d’expérience, de mémoire et de souhait, ce que j’ai
donc proposé, continûment depuis dix ans à Nicolas Sarkozy et surtout à
François Hollande.
Et que, grâce à vous, je souhaite
développer et approfondir avec le plus de rayonnement possible en campagne
présidentielle, puis enrichir et augmenter ensuite par vos apports,
discussions, critiques que nous porterons ensemble à l’esprit, à l’oreille et
aux yeux de celle ou celui qui aura été finalement choisi pour présider notre
République pendant les cinq années à venir. Et rayonner – nous tous – tellement
de conviction et de désintéressement que ce peronnage créé ou confirmé par le
prochain scrutin, les prenne à son compte ce que n’auront pas fait ses
prédécesseurs tant que j’étais seul à les leur apporter, ou parce que j’étais
seul. Il dépend de vous que je ne le sois plus. Mais si je l’ai tenté – seul –
et si j’essaie d’en avoir la légitimité, autrement que par le seul contenu de
ces propositions, c’est bien parce que je suis sûr qu’elles vous correspondent,
qu’elles sont implicitement ce que pensent et souhaitent tous les Français, nos
compatriotes, et même tous les habitants de notre pays.
N’est-il pas trop tard pour
cette présentation, pour cette tentative, pour cette candidature, pour cette
écriture-même ? N’y avait-il pas d’autres moyens de servir le bien commun
ou de dire ces convictions, ces propositions, et d’appeler à des
contributions ?
Non ! Dans l’état
actuel et durable de nos médias audio-visuels et même écrits, la parole n’est
plus donnée au tout venant, et si elle l’est pas exception sur un fait ou un
sujet que les circonstances mettent au débat, ce n’est pas admis en propos
suivi : c’était possible, je l’ai vécu, il y a trente ans, quarante ans.
Il faudra que ce redevienne possible, que la politique, la pensée politique, la
réflexion sur notre vie nationale, sur l’impasse, peut-être même l’échec de
l’ambition ou du rêve d’Europe ne soient pas exclusivement professionnelles du
journalisme ou de la carrière politique. Notre stérilité actuelle est faite de
cette exclusivité comme si toute la végétation était – à des fins de
circulation automobile ou autre – recouverte des goudrons et apprêts. Malgré
tant de raisons sociales, de candifdatures à la candidature, de prétentions au
renouveau ou à la proximité, les discours et les comportements nous réduisent à
faire parterre, à écouter de la pédagogie. Presque nous tous, nous déduisons la
politique, l’avenir de notre pays, et même des endroits ou des collectivités de
notre milieu, de notre ambiance de vie, de ce que nous vivons, de ce que nous
savons professionnellement. Les politiques n’ont de profession que la
politique. Déduire la politique de la politique, c’est évidemment l’autisme,
l’inexpression, le mime. Plus aucune autorité morale ne se discerne, tout est
étouffé.
L’art de la politique
consistant à parvenir au pouvoir, l’exercice de celui-ci est plus vain à chacun
des mandats que nous décernons depuis une vingtaine d’années. La réflexion
personnelle, le recul, le sens des perspectives, l’indépendance du jugement,
nous ne la reconnaissons plus chez ceux qui se donnent la responsabilité de
nous. Je ne veux ni ne peux être de cela. Je ne suis que l’un de vous, sans
spécialité, retraité de surcroît.
Mais je crois qu’un discours
libre et différent, tout simplement parce qu’à la fois j’aurai obtenu la parole
quelques semaines, deux ou trois, mais qui peuvent faire cinq années, et parce
que je ne briguerai pas ce que visent les autres candidats, peut influencer
l’ensemble de notre campagne présidentielle. Faire – enfin – réfléchir. Nous
tous réfléchir, avant de voter, en votant, après avoir voté. Tout ne peut être
scellé pour cinq ans. Nous ne pouvons élire quelqu’un uniquement par peur d’un
de nos mouvements politiques, « diabolisé » par tous les autres en
tant que parti, mais copié ou imité selon beaucoup de ses simplismes, de ses
racismes, et avec une inculture aussi attristante. Nous ne pouvons signer au
bas d’un livre de comptes, même s’il s’appelle budget de l’Etat et des
collectivités territoriales de notre pays, au prétexte que nous sommes en
faillite et bien trop endettés. La donne dépend de nous, elle va durer des
années, elle n’est pas la propriété d’une seule personne, sympathique ou pas,
habile en boniment ou rigoureuse en propositions ponctuelles et nul n’a le
monopole de son interprétation.
Que l’élu ou l’élue se
révèle capable de nous entrainer, comment ne pas l’y encourager, sans esprit de
parti ? et si la capacité ou l’intelligence escomptée sont bien moindres
qu’il ne nous le faut ? ne sera-t-il pas utile que la contre-proposition
ou des contributions à la cohérence puissent se faire entendre, hors registres
professionnels, hors habitudes et dogmes ? Mais comment être ou devenir
présents ? vous et moi.
Nos précédentes élections depuis
cinquante ans semblaient chacune – même au temps du général de Gaulle qui reçut
un adversaire pas loin de sa taille, quoique si autre – porteuse d’espérance ou
grosse d’un danger. Il y avait l’enjeu d’une continuité, d’une rupture. Nous
sommes entrés dans un nouveau cycle. Là est notre crise de légitimité.
L’élection n’est pas significative, elle a lieu dans le vide, l’élu ou l’élue
le sera par défaut, aucune des conditions nous mettant tous en branle ne sera
remplie, quel que soit le « gagnant ». Il nous faut beaucoup de
naissances nouvelles en tous domaines, pas seulement en intelligence, en
démographie des familles ou des entreprises.
Une campagne électorale n’est jamais le
fait d’un seul ni un fait isolé. Bien plus qu’une gestion à venir des prérogatives
présidentielles – écrites et pratiquées jusqu’il y a vingt ans, car depuis
1995, nous sommes sortis de toute route – des prises de paroles non
professionnelles de la politique, inusuelles par leur accès inattendu aux
tréteaux, peuvent marquer et fonder. C’est moins fou que ne l’était au milieu
du XIXème siècle le suffrage universel. Et tandis que le vote blanc est
toujours sans signification juridique et donc politique, au soir de nos
scrutins, la candidature que je présente, peut en tenir lieu. N’êtes-vous pas
perplexe, au moment où se trace la ligne de départ et où arrivent beaucoup de
redoublants ? et les nouveaux le sont-ils réellement ? et pourquoi le
président sortant a-t-il été empêché de se présenter à votre jugement ?
Pouvons-nous avoir un avis propre, les données de nos questions nationales
doivent-elles nous être dictées ? Sommes-nous inférieurs ?
pire : flattés ?
Et à tant entendre ressasser, en défense
sinon en complexe, de notre identité, de l’identité française – naguère, il
nous était parlé du rôle de la France, montré, démontré, dans l’adversité la
plus terrible : 1940, et dans le système le plus contraignant des
décolonisations et de la guerre froide : 1958-1966 – allons-nous confondre
nous-mêmes avec telle ou telle peur ? avec telle gestion ? Je ne le
crois pas et vous ne le voulez pas, d’instinct ou à la réflexion.
Et cela me pousse à écrire : que
des personnalités d’expérience et parfois d’autorité au moins fonctionnelle ne
nous retiennent pas mais au contraire nous inculquent ce penchant, m’inquiète.
Il faut le dénoncer, ce qui est considérer la politique, l’action politique à
la racine : œuvrer pour que la politique opère le bien commun, suscite le
meilleur de chacun et de notre ensemble.
Enfin, et de décennies en décennies,
j’en constate l’aggravtion : curieux phénomène que des gens gâchant leur
vie et celle de leurs proches pour ne pas toujours parvenir à telles fonctions
ou places – ambition qui n’est pas condamnable si elle se reconnaît des limites
notamment éthiques – n’en font pas grand-chose ou en tirent un parti si erroné
ou pitoyable. Et cette tendance au vide de l’action politique quand elle est
devenue d’Etat, a décidé – me semble-t-il – notre impasse actuelle : une
décadence évidente pour tout observateur de notre pays surtout amical, une
impuissance de toutes celles qui voudraient quand même et surtout « faire
quelque chose ». Nous sommes devenus tels que nous nous empêchons
nous-mêmes, alors qu’il y a rarement eu autant d’opportunités de nous cultiver nous-mêmes
et d’apporter aux autres, et que le pouvoir-même a perdu son sens et son
efficacité. Il ne nous reste que les automatismes d’administrations excellentes
mais aspirant à être commandées, questionnées, et le rite des élections et
autres procédures tenant lieu de démocratie.
Sommes-nous dignes de nos aïeux plus
encore d’esprit et de combat que de sang ? Comprenons-nous ce que
d’instinct et selon des structures intimes d’intelligence et de propension à la
fondation autant qu’à la révolte : notre décisif XIXème siècle… ils ont
voulu faire et ont fait : la République, la grandeur par nous-mêmes et
sans plus de guerre ni de dictature, en se passant même de nos habitudes et
concepts millénaires de légitimité. Grands par eux-mêmes, par nous-mêmes :
l’instruction publique, la distinction entre le spirituel et l’institution
politique, l’ambition d’un Etat de droit, d’une unité des âmes plaçant ailleurs
que dans le débat tout ce qui nous divise et nous différencie en politique, en
finance, en société. Ils avaient réussi.
Comprenons-nous l’apport de nos enfants,
leur instinct et leur jugement : leur juste utilisation des outils
numériques, leur sagacité face aux politiques des écrans de télévision ou à
leurs enseignants. Que faisons-nous de ces mannes, apparemment séparées par le
temps : le passé et le présent ? pouvons-nous en faire vite le
souhait et la possibilité d’un pays respirant mieux, où tous respirent mieux,
les anciens et les nouveaux arrivants, d’un pays contagieux sans autre ambition
que d’améliorer notre monde et de faire cesser le massacre des humains, des
animaux, des végétaux, des paysages, de la planète ?
Nous sommes forts d’une expérience et
d’un élan, nos aascendants, nos descendants, de mémoire, sous nos yeux.
Voyons-nous ? savons-nous lire et entendre ? En cela, notre vie
politique – qui ne produit aucune participation ou si rarement, ou tellement
peu d’observations pratiques, d’intuition – est en dehors de notre vie
quotidienne, personnelle, nationale. Les exhortations en cours de gestion – ce devrait
être : en responsabilité de nous susciter, de nous animer, de nous
répondre – à intervalles trop réguliers et qui nous figent, devraient avoir
mémoire et ambition, ni de chiffres, ni de réélection. Mémoire et ambition de
nous.
Je reconnais que c’est difficile à
exprimer. Et plus difficile encore à agir, si l’on est parvenu en situation de
nous représenter et nous diriger. Je n’ai d’expérience que l’expression, et
même ces lignes et ce qui suit, pour résumer nos nécessités et nos chances,
chacune éprouvée, m’est difficile. Depuis trois ans, je m’y essaye, en sus de
dix ans de messages vers l’Elysée : la simulation d’une conversion du chef
de l’Etat et ses résultats, inspirée des dernières séquences du Dictateur de
Charlie Chaplin … un méli-mélo de notre vie nationale et de notre vie
personnelle pour nous en sortir et que je sois utile… une lettre ouverte à
François Hollande prédisant sa réélection, de justesse, sans conversion, mais
appelant à celle-ci… et maintenant aussi directement et brièvement que possible,
cette adresse.
Documentation, ressenti, scandale,
projets, expériences, les miennes, les vôtres dont je connais certaines, mais
qui sont si multiples parce qu’elles vécues : ce n’est pas facile à
écrire, synthétiser, sans me répéter, sans lacune, sans prolonger. Soyez
indulgent, continuez après m’avoir lu.
Chacun de nous a sa manière de réagir,
d’exprimer mais je crois que nous souhaitons tous la même chose : la vie
de notre pays nous est à chacun utile, précieuse.
Voulez-vous bien le noter ? beaucoup
d’indications en bas de page, des références et des explications, restent à
donner au moment où je dois donner ce livre : oui, si tard ! à qui
veut bien l’éditer. Des notes que j’ai projeté de documenter, et dont le temps
me manque pour les faire apparaître, ici et maintenant.
Pourquoi ne continueriez-vous pas
vous-même la recherche et l’écriture ? que je laisse en suspens. Nous
sommes aujourd’hui comblés d’instruments de travail, de vérification,
d’invstigations. Ceux que j’ai utilisés – en sus de ma mémoire tout humaine et
charnelle – vous sont acessibles autant qu’à moi, peut-être même davantage si,
quel que soit votre âge, vous êtes adepte de ces moteurs que nous disons
virtuels. Et il y a aussi ce qu’il nous arrive de partout, quand nous ouvrons à
nos yeux ces écrans qui ne dorment pas, de leur entrée dans notre vie jusqu’à
ce que nous les abandonnions pour mieux ou parce qu’ils sont fourbus…
Merci de me lire, et merci de continuer
à chercher et à comprendre. Nous le vivons ensemble. Faites-moi part de vos
compléments et ajustements : b.fdef@wabadoo.fr
et le site de cette tentative est à vous : www.tous-au-pouvoir.org. Cette
pétition m’est venue à mes vingt-cinq ans quand de Gaulle est parti, faute que
se poursuive le soutien des Français de son temps : j’ai commencé de vivre
de ce temps, et puis tout a continué sans que vraiment nous prenions
collectivement la relève de lui et de toutes celles et ceux qui nous ont faits
et refaits à longueur d’années et de siècles
1° présentation : pour quoi ? page 8
2° établir
la démocratie page 24
26 . la liberté du vote
29 . le contrôle des électeurs sur leurs élus
31 . la parole et la décision au peuple
33 . revenir à l’ancienne durée du mandat présidentiel
35 . libérer les candidatures à l’élection présidentielle
38 . abandonner les leurres et faire confiance au fond
3° cultiver
notre bien commun page 45
52 . le creuset d’un service national universel garçons et filles
56 . le civisme et le patriotisme des cadres de la nation
59 . la réappropriation de notre patrimoine
62 . la mise en œuvre de
notre épargne propre
65 . le rétablissement de la planification dite souple à la
française
68 . l’intelligence de nos acquis
4° vivre
un patriotisme européen page 72
79 . confirmer les fondateurs
85 .
inventer maintenant la démocratie entre nous, ciyoyens européens
90 . nous défendre
95 . nous imposer
101 . accepter notre consistance et notre endroit
105 . vivre une France agrandie, multiple,
cohérente
5° réfléchir
en famille page 110
112 . nous ne jouons plus collectif
119 . nos ensembles, quelle que soit leur
fin, ont oublié leur vertu fondatrice
125 . des modèles survivent mais n’aboutissent
pas assez
128 . seul, un projet fédère et organise
132 . le hors-sol est stérile s’il n’est
pas entretenu
135 . la considération mutuelle est le
meilleur matériau de construction
6° respirer chacun de nos jours
page 139
141 . échanger
147 . fonctionner
151 . appartenir
154 . travailler
157 . aimer
164 . prier
7° conclusion
testament d’un encore vivant grâce à d’autres que lui page 169
176 . Moktar Ould Daddah
181 . Maurice Couve de Murville
187 . Jacques Fauvet
192 . René Andrieu
195 . Michel Jobert
200 . Pierre Bérégovoy
207 . Pierre Messmer
211 . Jean-Marcel Jeanneney
218 . Jean Charbonnel
222 . Pierre Arpaillange
annexes page 232
233 . pour nous... pour moi…
l’appel du 18 Juin
234 . note pour un mode d’emploi,
à l’attention du président de la République
235 . rappel biographique
Pour nous... pour moi… l’appel du 18
Juin [5]
J’avais quinze
ans en Mai 1958. J’appris le putsch des généraux d’Alger (Avril 1961) sur un
stade parisien, pendant mes études à Sciences-Po. De Gaulle simplement mais
décisivement la réserve ultime de la France, chaque fois notre chance intacte
mais contagieuse. Les dialectiques de l’O.A.S., les arguments de la guerre
révolutionnaire ou contre-révolutionnaire et aussi le cartel des non, le
personnel de la Quatrième République ; en regard, je découvre Le fil de l’épée. Pas tant un type de
chef, mais d’homme se faisant outil pour tous. Ce me semble brûlant
d’actualité et, pour une adolescence encore proche des épopées de Mermoz,
Larigaudie ou des conquêtes du pôle et de l’Everest, c’est l’explication
psychologique de l’exploit et de la légende. Son ressort.
Le 18-Juin ne
m’arrive qu’ensuite. La personne – la personnalité-même de Pétain – me semblent vénérables, culture familiale,
lecture du récit par le Maréchal de La
bataille de Verdun, parenté de plume avec de Gaulle, qui n’en est pourtant
pas l’auteur de service.
Les premières
années de la Cinquième République, le naufrage jour après jour de Vichy,
m’avaient tout dit sur le caractère. Le président de la République, selon une
Constitution correspondant enfin – la première depuis 1789 – à la nature de la
France et à ses nécessités. Le chef d’œuvre ne m’est apparu que lentement,
presque superflu. De Gaulle, sans le 18-Juin, hors de pair, décisif simplement
par lui-même, sans l’Histoire. Lui au pouvoir, je pouvais le croire, je le
voyais. Les Français suspendus à ses discours-compte-rendus à propos de
l’Algérie, à ses discours aux impacts contrastés en Mai 1968, à sa conclusion
du 27 Avril 1969. Maître mais pas créateur.
Voici le 18-Juin.
L’homme s’efface et s’il dit : moi,
général de Gaulle, c’est simplement pour donner une adresse, la radio de
Londres, et un correspondant, lui à défaut d’autres. Lui plus probablement au
poteau qu’à descendre les Champs-Elysées. L’appel : leçon aujourd’hui pour
d’autres, puis qu’il n’y a plus lui. Simplissime. Il faut une indépendance
nerveuse, psychologique, intellectuelle pour juger d’une situation, et une
indépendance de culture et de tempérament suprêmes si les circonstances sont
insaisissables. Il faut des racines : l’amour du pays, le sens de
l’honneur et de la parole donnée, et il faut du bon sens. Hors révérence, le
prestige du vainqueur de Verdun ou nos icônes d’aujourd’hui. Hors mode et
uniquement sur le sujet, toutes les années 30 et ce jour de 40. L’esprit
critique et l’esprit pratique : les leçons du début de guerre,
l’utilisation du peu de moyens disponibles (le contact noué avec Churchill, le
moyen de transport, quelques fonds secrets pour tenir quelques jours). Le fait
est que bien d’autres avaient bien plus. Aujourd’hui, en France, les
successeurs ont tous les moyens, le pays étant ce qu’il est et les institutions
ce qu’elles peuvent être. A qui le tour ? pour en appeler à une
résurrection. Responsabilité solidaire.
Mais le
18-Juin, œuvre collective. Parce que d’instinct. L’instinct de beaucoup. Et
parce que c’est un appel et non d’abord une action. L’action aurait été
solitaire, au moins dans ses premières heures. L’appel est gros de consensus,
il l’anticipe, l’exprime par prétérition
et l’âme nationale est fondamentalement la respiration, l’identification
d’un consensus. Le nôtre.
à
la haute attention de Monsieur le Président de la République
A – de l’utilisé à l’utilisateur
1° élargir au tout venant, et hors cadre des sondages organisés, la perception
de l’opinion courante, en la recueillant par des rencontres et des
conversations de hasard ou provoquées par un non professionnel et un non
encarté politiquement
2° considérer l’opinion comme un apport à la réflexion gouvernementale et valant
qualitativement plus que statistiquement
3°
recueil des jugements et suggestions de personnalités, fonctionnellement à même
de connaître situations et opinions sectorielles et locales, mais tenues à la prudence et à la hiérarchie
pour en faire part complètement et sans détour
4°
évaluations de la geste et de la parole du Président et de son gouvernement par un homme libre d’allégeance, ayant par
son âge et surtout par son suivi (depuis quarante ans et à titre personnel) des
affaires du pays et du monde, par sa mémoire aussi des personnes et des
cas, une expérience du comparable et du nouveau
B – de l’utilisateur à l’utilisé
1°
commande d’enquête ou d’évaluations
sur des sujets ou circonstances au choix du Président
2°
contre-lectures de dossiers ou de projet, faites par un homme hors cadre et
hors expertise
3°
analyses comparatives avec l’étranger ou avec notre passé récent – situations,
solutions, équations des personnes
C – relation à organiser : utilisateur/utilisé
compte-rendus
écrits exclusivement au Président, via son Secrétaire général
entretien
à périodicité fixe tête-à-tête avec le Président : par exemple un quart
d’heure tous les quinze jours, pour que, connaissant les réactions et les
souhaits de celui-ci, cf. B, le prospecteur soit, au besoin, orienté et mieux
utilisé
Bertrand Fessard de Foucault,
mercredi 16 janvier 2013
Bertrand Fessard de Foucault b.fdef@wanadoo.fr
né le 9 Avril 1943 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
marié le 18 Juin 2004 & père d’une fille, née le 22 Novembre
2004
retraité – diariste depuis Août 1964 – écrivain depuis Mai 1968 –
anargyre depuis Février 1995
YNOV nouveau site de Nantes
Septembre 2015 . Février 2016
à l’Université Paris VIII
Saint-Denis (Institut d’Etudes Européennes)
Octobre 2002 . Avril 2008
& conférencier à l’Université de
Bretagne-Sud Vannes Octobre 2005
président du conseil de surveillance
d’ETHYS, gestion de portefeuilles éthique et solidaire Juin 2001 . 2003
premier ambassadeur de
France au Kazakhstan Juin 1992 . Février 1995
Conseiller commercial, chef des services d’expansion économique près l’Ambassade de France
en Autriche Octobre 1988
à l’administration
centrale : Direction des Relations Economiques Extérieures Décembre 1986
Conseiller commercial , chef
de poste au Brésil
Décembre 1984
en Grèce Juillet 1982
près le Consulat Général de
France à Munich
Février 1979
adjoint du Chef de poste au Portugal Septembre 1975
à l’administration centrale
du ministère de l’Economie et des Finances – D.R.E.E.
harmonisation des assurances crédit entre Etats membres de la
C.E. Octobre 1973
exportation du livre français
Janvier 1971
achats gouvernementaux des pays membres de l’O.C.D.E. Juin 1969
Lauréat de la fondation Elf-Air France Octobre . Décembre 1970 (Suède, Roumanie, Iran, Japon, Indonésie)
Elève à l’Ecole Nationale
d’Administration 1966 . 1969
stages en préfecture de Loir-et-Cher (auprès de Vitalis Cros),
& en entreprise : société des Mines de fer de Mauritanie,
Crédit industriel d’Alsace et de Lorraine
Agrégatif de droit public Juin 1972
D.E.S. Droit public Dakar Avril 1966 & Science politique Paris Mars 1972
service national : E.N.A. de Nouakchott (République Islamique
de Mauritanie) Février 1965 . Avril 1966
chef de la troupe Scouts de France 119ème-121ème
Paris Mai 1962 . Novembre 1964
Licence en droit public
Juin 1964 Institut d’Etudes politiques de Paris Octobre 1960 . Juin 1964
Etudes primaires & secondaires, Paris : Saint-Jean de
Passy & Saint-Louis de Gonzague
1950 . 1960
candidat indépendant à l’élection législative partielle du
Haut-Doubs Novembre 1980 (siège vacant d’Edgar Faure)
Conseiller municipal de Pontarlier
(Doubs) Juin 1983 à Janvier 1989
membre du Comité national de soutien pour la réélection de François Mitterrand 1988
l’ayant accompagné à son voyage officiel au Canada Mai 1987,
au sommet francophone de Québec en Septembre 1987 et en Irlande en
Février 1988
reçu en audience privée par le Pape Jean Paul II Février 1995
Conseiller municipal de Surzur (Morbihan) Juin 1995 à Mars 2001
Collaborations de presse Le Monde 1972.1982 – La Croix 1972 . 1997 – Combat – l’Appel – la lettre de Michel Jobert – Espoir – revue Défense Nationale –Témoignage chrétien – Combat – Commentaire – Le Calame (Nouakchott) depuis 2007
Publications Dernière prière à M. Valéry Giscard d’Estaing, encore président de la République –
Le pouvoir politique en Mauritanie – Maurras et le socialisme –
L’esprit du 10 Mai 1981 – L’inquiétude
biographies en travail : Maurice Couve de Murville, Michel
Jobert – La constellation de Gaulle . entretiens et portraits – en préparation : Les relations
extérieures de l’Union européenne – Penser à nouveau notre politique étrangère
– De Gaulle selon l’Agence France
Presse 1944-1970 : l’homme de la nation (compilation exhaustive)
prochainement
édité en deux volumes – Suggestions
couriellées à l’Elysée : 2007.2017, en vain
Langues lues et parlées : allemand, anglais, portugais, espagnol – débuts de russe
[1] - le
13 Octobre 2016 - pendant le dernier débat télévisé préparant le premier tour
de « la primaire de la droite et du centre » - François Hollande, élu
le 7 Mai 2012, pour cinq ans et par une majorité présumée de gauche, a annoncé
qu’il ne se représenterait pas afin de ne pas désunir les Français
[2] -
Edouard Balladur, né à Izmir, en 1929, a été proche collaborateur de Georges
Pompidou à Matignon puis l’Elysée : il élabore bref la doctrine de la cohabitation, pour le cas
qui s’est vérifié déjà trois fois : en 1986, en 1993, et en 1997, où le
président de la Répubique n’a pas une majorité lui correspondant à l’Assemblée
Nationale : il est ministre de l’Ecoomie, des Finances et des Privatisations
pendant la première cohabitation, et Premier ministre pendant la seconde.
Devenu président de la République, Nicolas Sarkozy lui fait préparer la
révision constitutionnelle à laquelle il tient
[3] -
seule novation, l’éventualité que soit mis un examen l’un des candidats les
plus en vue, pour avoir indûment faire rémunérer son épouse à ne pas produire
grand-chose en assistance parlementaires ou en conseil littéraire – 24-31
Janvier 2017
[4] - écriture dite
automatique, j’ai d’abord écrit pour le nouveau régime au Portugal, fondé par
les militairres après cinquante ans de « salazarisme » : la
révolution des idées !
[5] - thème réfléchi à la demande de Jean Charbonnel - pour A.R.G.O.S. -
version initialement proposée – 22 Mars 2010
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