mercredi 10 août 2016

Simone Weil . 1909 + 1943 --- wikipédia


 

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 Ne pas confondre avec la femme politique Simone Veil.
Simone Weil
Simone Weil 05.jpg
Naissance
Décès
24 août 1943 (à 34 ans)
Ashford (Angleterre)
Nationalité
Langue maternelle
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Œuvres principales
La Condition ouvrière
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale
La Pesanteur et la Grâce
L'Enracinement
Attente de Dieu
Influencée par
A influencé
Simone Adolphine Weil est une philosophe, humaniste, écrivain et militante politique française, sœur cadette du mathématicien André Weil, née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford (Angleterre) le 24 août 1943. Bien qu'elle n'ait jamais adhéré explicitement au christianisme (à cause de son rejet de l'orthodoxie), elle est reconnue et se considérait comme une mystique chrétienne1. Elle est également une commentatrice de Platon.

Sommaire

Biographie

Enfance

Simone Weil en 1921.
Simone Weil est née en 1909 à Paris, dans une famille d'origine juive alsacienne, installée à Paris depuis plusieurs générations. Sa famille habite alors au 19 boulevard de Strasbourg2. Elle a trois ans de moins que son frère, le mathématicien André Weil.
Son père Bernard Weil est chirurgien-militaire. Il est mobilisé au sein du Service de Santé, lors de la Première Guerre mondiale, et sa famille suit ses différentes affectations : Neufchâteau, puis Menton et Mayenne d'avril 1915 à août 1916, l'Algérie3, Chartres et Laval d'octobre 1917 à janvier 19194. Simone fréquente le lycée de jeunes filles de Laval5.

Études

Simone Weil en 1922.
En 1924-1925, elle suit les cours du philosophe René Le Senne au lycée Victor-Duruy, à Paris, et obtient, au mois de juin 1925, le baccalauréat de philosophie (selon la dénomination en vigueur à cette époque-là) à seize ans.
En octobre 1925, elle entre en classes préparatoires littéraires au lycée Henri-IV, où elle passe trois ans. Elle a pour professeur de philosophie le philosophe Alain, qui demeure son maître. Simone de Beauvoir, d'un an son aînée, qui croise son chemin en 1926 dans la cour de la Sorbonne, accompagnée d'une « bande d'anciens élèves d'Alain », avec dans la poche de sa vareuse un numéro des Libres propos et L'Humanité, témoigne de la petite notoriété dont elle bénéficiait déjà : « Elle m'intriguait, à cause de sa réputation d'intelligence et de son accoutrement bizarre... Une grande famine venait de dévaster la Chine, et l'on m'avait raconté qu'en apprenant cette nouvelle, elle avait sangloté : ces larmes forcèrent mon respect plus encore que ses dons philosophiques6. »
Elle entre à l’École normale supérieure en 1928. Elle obtient son agrégation de philosophie en 1931 et commence une carrière de professeur dans divers lycées de province.

Activités politiques

Au cours de l'hiver 1932-1933, au Puy, elle est solidaire des syndicats ouvriers, elle se joint au mouvement de grève contre le chômage et les baisses de salaire, ce qui provoque un scandale. Syndicaliste de l’enseignement, elle est favorable à l’unification syndicale et écrit dans les revues L’École émancipée et La Révolution prolétarienne. Communiste anti-stalinienne, elle participe à partir de 1932 au Cercle communiste démocratique de Boris Souvarine, qu’elle a connu par l’intermédiaire de Nicolas Lazarévitch.
Elle passe quelques semaines en Allemagne, au cours de l'été 1932, dans le but de comprendre les raisons de la montée en puissance du nazisme. À son retour, avec beaucoup de lucidité, elle exprime dans plusieurs articles ce qui risque de survenir. Abandonnant provisoirement sa carrière d'enseignante, en 1934-1935, elle est ouvrière sur presse chez Alsthom (dans le 15e arrondissement de Paris7), devenue depuis Alstom, puis elle travaille à la chaîne chez Carnaud, à Boulogne-Billancourt, et enfin, jusqu'au mois d'août 1935, comme fraiseur chez Renault. Elle note ses impressions dans son Journal d'usine.
Maison où vécut Simone Weil, professeur au Lycée de jeunes filles de Bourges en 1935-1936.
Sa mauvaise santé l'empêche de poursuivre le travail en usine. Simone Weil souffre en particulier de terribles maux de tête qui dureront toute sa vie. Elle reprend l'enseignement de la philosophie, et donne une grande partie de ses revenus à des personnes dans le besoin. « Décidée à vivre avec cinq francs par jour, comme les chômeurs du Puy, elle sacrifiait tout le reste de ses émoluments de professeur à la Caisse de Solidarité des mineurs8. » Elle prend part aux grèves de 1936. Elle milite avec passion pour un pacifisme intransigeant entre États.
Simone Weil engagée dans la guerre civile espagnole.
En août 1936, elle s’engage dans la colonne Durruti au début de la guerre civile espagnole pour combattre le coup d'État fomenté par le général Franco le 1er octobre 19369. Bien qu'intégrée dans une colonne de la CNT anarcho-syndicaliste, elle s'élève contre l'exécution d'un jeune phalangiste10 et s'interpose pour éviter qu'un prêtre franquiste soit fusillé. La même année, elle est gravement brûlée après avoir posé le pied dans une marmite d'huile bouillante posée à ras du sol, elle doit repartir assez rapidement pour la France. En 1937, elle collabore aux Nouveaux cahiers, revue économique et politique défendant une collaboration économique franco-allemande.

Mysticisme

Simone Weil est née dans une famille agnostique, dès son adolescence elle se rapproche du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l'année 1938, notamment à la lecture du poème Amour de George Herbert, lié à sa première expérience mystique 11. Elle entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l'Église catholique. Le père Joseph-Marie Perrin, religieux dominicain, l'accompagne et a un rôle important lorsqu'elle est à Marseille, entre 1940 et 1942. Elle s'intéresse aussi aux autres religions, hindouisme, bouddhisme et aux religions anciennes d'Égypte et de la Grèce antique. Mais elle sera toujours opposée au syncrétisme. Elle reste très discrète sur son évolution spirituelle, et ce n'est qu'après sa mort que ses amis découvrent la profondeur de sa vie spirituelle.
Juive, lucide sur ce qui se passe en Europe, elle est sans illusion sur ce qui les menace, elle et sa famille, dès le début de la guerre. Lorsque Paris est déclarée « ville ouverte », le 13 juin 1940, elle se réfugie, avec sa famille, à Marseille. C'est à cette époque qu'elle commence la rédaction de ses Cahiers. Les études qu'elle rédige sur la Grèce, sur la philosophie grecque, en particulier sur Platon, sont rassemblées après la guerre dans deux volumes : La Source grecque et les Intuitions pré-chrétiennes. Elle entre en contact avec les Cahiers du Sud, la revue littéraire la plus importante de la France libre, et y collabore sous le pseudonyme d'Émile Novis, anagramme de Simone Veil. Elle participe à la Résistance en distribuant les Cahiers du Témoignage Chrétien, réseau de résistance organisé par les jésuites de Lyon. En juin 1941, le père Perrin écrit à Gustave Thibon pour lui demander d'accueillir Simone Weil dans sa ferme : « Elle est exclue de l'université par les nouvelles lois et désirerait travailler quelque temps à la campagne comme fille de ferme ». Après un premier mouvement de refus, Thibon accepte finalement12 ; elle est embauchée comme ouvrière agricole et mène une vie volontairement privée de tout confort.

Les dernières années

En 1942, elle emmène ses parents en sécurité aux États-Unis mais, refusant de rester à New York, ville qu’elle ressent comme trop confortable en ces temps de tempêtes, elle fait tout pour se rendre en Grande-Bretagne et travaille comme rédactrice dans les services de la France libre. Son intransigeance dérange. Elle démissionne de l'organisation du général de Gaulle en juillet 1943.
Soucieuse de partager les conditions de vie de la France occupée, malgré sa santé de plus en plus défaillante, elle est déclarée tuberculeuse. Elle souhaitait rejoindre les réseaux de résistance sur le territoire français ; elle est déçue par le refus de l'entourage de de Gaulle (Schumann, Cavaillès, André Philip) de la laisser rejoindre ces réseaux de la résistance intérieure. Elle y risquait en effet d'être rapidement capturée par la police française, identifiée comme juive et déportée. Atteinte de tuberculose, elle meurt au sanatorium d'Ashford, le 24 août 1943, à l'âge de 34 ans d'une crise cardiaque.
Selon le médecin légiste, la mort de Simone Weil serait en fait un suicide ; celle-ci se serait volontairement privée de nourriture, ce qui aurait accéléré sa mort. De ce constat du légiste qui l'a examinée s'est ensuivie une série de spéculations concernant les causes psychologiques ayant pu entraîner ce jeûne. Une hypothèse communément répandue à ce sujet est que Simone Weil souhaitait faire preuve de solidarité envers ses concitoyens en refusant de se nourrir plus que les tickets de rationnement ne le permettaient alors. Selon sa principale biographe, Simone Pétrement, des lettres du personnel du sanatorium dans lequel elle se trouvait lors de sa mort prouvent pourtant qu'elle a essayé à diverses reprises de manger durant son hospitalisation ; selon elle, le jeûne aurait en fait simplement été une conséquence de la détérioration de son état de santé13.
Tous les livres ayant paru sous son nom ont été publiés après sa mort, à l'exception des Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale.

Théologie

Mysticisme dans La Pesanteur et la grâce

Bien que ce livre soit paru sous son nom d'auteur, il n'était pas destiné à être publié.
Ce travail se compose de divers passages choisis tirés des carnets personnels de Simone Weil et organisés par sujet par Gustave Thibon, qui la connaissait et avec qui il s'était lié d'amitié. Elle lui avait en effet donné certains de ses cahiers, écrits avant mai 1942, mais sans arrière-pensée ou demande de publication ; l'organisation et l'édition du livre sont donc dus à G. Thibon, un fervent catholique.
T. S. Eliot, dans sa préface, considère Simone Weil comme une marcionite des temps modernes. Elle rejetait l'Ancien Testament, et il est possible qu'elle éprouvât un dégoût général pour le judaïsme avec lequel elle était logiquement liée par sa naissance. Ceci l'a conduite à former sa propre théodicée.
Weil ne considère pas le monde comme la création d'un démiurge, mais comme l'expression directe de l'amour de Dieu en dépit du fait qu'elle reconnaisse également le monde comme un lieu du mal, d'affliction et le mélange brutal de hasard et de la nécessité. Cette juxtaposition l'amène à produire une forme inhabituelle de théodicée chrétienne. Sa nièce, Sylvie Weil, et le biographe Thomas R. Nevin ont cherché, au contraire, à démontrer que Weil n'a pas rejeté le judaïsme mais a été fortement influencée par ses préceptes14.

Absence

L'absence est la clef de sa métaphysique. Elle croyait que Dieu a créé dans un acte d'auto-délimitation; en d'autres termes, Dieu est vu comme une sorte de plénitude totale, c'est un être parfait; une créature ne peut exister que là où Dieu n'est pas. Ainsi, la création a eu lieu uniquement quand Dieu s'est en partie retiré. La mystique juive a des idées similaires.
Pour Simone la kénose originale, qui est vide, précède la kénose corrective avec l'incarnation du Christ. Nous sommes donc nés dans une sorte de position de damnés, non pas à cause du péché originel en tant que tel, mais parce pour être créés nous devons précisément être ce que Dieu n'est pas, ainsi nous devions être à l'opposé de ce qui est saint.
Cette notion de création est une pierre angulaire de sa théodicée, car si la création est conçue de cette façon (comme contenant nécessairement le mal), alors il n'y a pas de problème à l'entrée du mal dans un monde parfait. Cela ne constitue pas non une délimitation de l'omnipotence de Dieu, ce n'est pas que Dieu ne pouvait pas créer un monde parfait, mais que l'acte auquel nous nous référons en disant «créer» dans son essence même implique l'impossibilité de la perfection.
Toutefois, cette notion de la nécessité du mal ne signifie pas que nous sommes tout simplement, à l'origine, et continuellement condamnés ; au contraire, Simone nous dit que «Le mal est la forme que la miséricorde de Dieu prend dans ce monde". Elle croit que le mal, et sa conséquence, l'affliction, ont le rôle de nous conduire hors de nous-mêmes et vers Dieu». L'affliction extrême qui dépasse les êtres humains ne crée pas la misère humaine, il la révèle simplement "15.

Malheur

Le malheur va au-delà de la simple souffrance. Seules quelques âmes peuvent éprouver de l'affliction. Le malheur est une sorte de souffrance « plus », qui transcende le corps et l'esprit ; une telle angoisse physique et mentale fouette l'âme.
La guerre et l'oppression étaient les deux cas les plus intenses d'affliction à sa portée ; pour en faire l'expérience, elle se tourna vers la vie d'un ouvrier d'usine, et pour la comprendre, elle se tourna vers l'Iliade d'Homère. Son essai L'Iliade ou le poème de la force, est un morceau de critique littéraire homérique. L'affliction est associée à la fois à la nécessité et au hasard, ce dernier lui donne un caractère injuste. En d'autres mots, mon affliction ne devrait pas suivre mon péché, selon la théodicée chrétienne traditionnelle, mais doit venir vers moi sans aucune raison particulière.

Metaxu : « La séparation est un lien »

Simone a emprunté l'idée de metaxu à Platon. Ce qui sépare peut aussi relier (par exemple, un mur sépare deux prisonniers, mais peut être utilisé pour y frapper des messages). Cette idée de la distance de connexion est importante pour la compréhension du domaine de création selon Simone Weil. Le monde dans son ensemble, ainsi que l'un de ses composants, y compris nos corps physiques, doit être considéré comme servant la même fonction que celle que nous avons par rapport à Dieu, comme le bâton d'un homme aveugle lui sert pour connaitre le monde qui l'entoure. Il ne donne pas un aperçu direct, mais peut être utilisé expérimentalement pour amener l'esprit en contact pratique avec la réalité. Cette métaphore permet à toute absence d'être interprétée comme une présence.

Beauté

Pour Simone Weil, « Le beau est la preuve expérimentale que l'incarnation est possible ».
La beauté qui est inhérente à ce monde (cette inhérence est prouvée, selon elle, par la géométrie, et s'exprime dans tous les beaux arts) est la preuve que ce monde pointe vers l'au-delà ; il établit le caractère essentiellement « télique » (dont c'est le but) de tout ce qui existe. Le concept de la beauté se prolonge dans tout l'univers : « Nous devons avoir la foi que l'univers est beau à tous les niveaux ... et qu'il a une plénitude de la beauté par rapport au corps et à l'esprit des êtres pensants qui existent et de tous ceux qui pourraient exister. C'est un accord de l'infini d'une beauté parfaite qui donne un caractère transcendant à la beauté du monde ... Il (Le Christ) est réellement présent dans la beauté universelle. L'amour de cette beauté vient de Dieu demeure dans nos âmes et retourne vers Dieu présent dans l'univers ». Elle a également écrit que la beauté de ce monde est un tendre sourire de la venue du Christ à travers la matière.
Le beau a également une fonction de sotériologie : « La beauté captive la chair afin d'obtenir la permission de passer droit à l'âme ». Elle constitue donc une autre façon dont la réalité divine derrière le monde envahit nos vies. Là où l'affliction nous conquiert par la force brute, la beauté se faufile et renverse l'empire de soi de l'intérieur.

Hommages

Simone Weil est mentionnée sur le socle de l'installation de l'artiste féministe Judy Chicago The Dinner Party.
Huit16 établissements scolaires portent son nom, dont deux maternelles, un lycée général situé à Saint-Priest-en-Jarez et desservi par l'arrêt homonyme de la ligne T1 du tramway de Saint-Étienne, un lycée général et technologique au Puy-en-Velay et à Paris dans le 3e arrondissement, ainsi qu'un lycée polyvalent à Dijon. Une résidence universitaire située à Boulogne-Billancourt porte aussi son nom.

Bibliographie

Œuvres de Simone Weil

Un recueil édité par Albert Camus.
  • 1932-1942 Sur la science, Paris, Gallimard, 1966. Lire en ligne, université du Québec
  • 1933 Réflexions sur la guerre, revue La Critique sociale, no. 10, Novembre 1933
  • 1933-1934 Leçons de philosophie (lycée de Roanne 1933-1934), transcrites et présentées par Anne Reynaud-Guérithault, 1re éd. Paris, Plon, 1959 ; puis Paris UGE, coll. « 10/18 », 1970. Réédition en 1989 Lire en ligne, Les Classiques des sciences sociales.
  • 1934 Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVe siècle, revue La Critique sociale, no. 11, Mars 1934, sur la révolte des Ciompi
  • 1933-1934 Carnet de bord ("en réalité le premier des Cahiers de Simone Weil, et le seul qui soit antérieur à la guerre, il contient essentiellement des esquisses préparatoires aux Réflexions..."). 1ère éd. Œuvres complètes, t. VI, Gallimard, 1994
  • 1933-1943 Oppression et liberté Paris, Gallimard, coll. "Espoir", 1955, 275 p. Regroupe "Perspectives" (1933), "Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale" (1934), "Y a-t-il une doctrine marxiste ?" (1943), etc. [1]
  • 1934 Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, revue "La révolution prolétarienne" ; Œuvres complètes, t. II, 1955. Premier livre (ou grand article) de S. W.
  • 1936-1942 La Source grecque, 1re éd. Paris, Gallimard, coll. "Espoir", 1953. Extraits dus à M. et Mme Weil, ses parents.
  • 1937 La Condition ouvrière ; 1re éd. avec avant-propos d'Albertine Thévenon, Paris, Gallimard, 1951, coll. « Espoir », 276 p. ; rééd. Gallimard, coll. « Folio », 2002, 528 p. en ligne, université du Québec. Deuxième livre (ou grand article) de S. W.
  • 1939 L'Iliade ou le poème de la force (sous le pseudonyme Émile Novis), revue "Les Cahiers du Sud", Marseille, déc. 1940-janv. 1941. Troisième livre (ou grand article) de S. W.
  • 1940 Note sur la suppression générale des partis politiques, 1re éd. 1950 ; Paris, Climats, 2006.
  • 1940-1942 Cahiers. I (dès oct. 1940, à Marseille), 1re éd. (par Simone Pétrement) Paris, Plon, coll. « L'Épi », 1951 ; nouvelle éd. revue et augmentée (par Florence de Lussy), Gallimard, 1970.
  • 1940-1942 Cahiers. II, 1re éd. Paris, Plon, 1953, coll. « L'Épi » ; nouvelle éd. revue et augmentée, 1972.
  • 1940-1942 La Pesanteur et la Grâce (extraits des 11 Cahiers écrits à Marseille entre oct. 1940 et avril 1942, confiés à Gustave Thibon en avril 1942), préface de Gustave Thibon, Paris, Plon, 1947, 208 p. Premiers extraits, dus à Gustave Thibon.
  • 1940-1943 Pensées sans ordre concernant l'amour de Dieu, Paris, Gallimard, 1962.
  • 1941-1942 Intuitions pré-chrétiennes, Paris, La Colombe, 1951, Éd. du Vieux-Colombier. Extraits, dus au Père Perrin.
  • 1942 Lettre à un religieux, Paris, Gallimard, coll. « Espoir », 1951 ; nouvelle éd. Paris, Seuil, coll. « Livre de Vie », 1974.
  • 1942 Attente de Dieu (lettres de janv. à mai 1942 au Père J.-M. Perrin), introduction de Joseph-Marie Perrin, O. P., 1ère éd. Paris, La Colombe, Éd. du Vieux Colombier, 1950, 344 p. ; rééd. Paris, Fayard, 1966. Extraits dus au Père Perrin Lire en ligne, université du Québec
  • 1942-1943 La connaissance surnaturelle, 1re éd. (par Albert Camus) Paris Gallimard coll. "Espoir", 1950, 337 p. ; rééd. Œuvres complètes, t. VI, vol. 4, 2006, 656 p. : Cahiers, juillet 1942-juillet 1943, La connaissance surnaturelle (Cahiers de New York et de Londres)
  • 1943 « L'agonie d'une civilisation vue à travers un poème épique » et « En quoi consiste l'inspiration occitanienne » dans le numéro spécial des Cahiers du Sud consacré au « Génie d'Oc et [au] monde méditerranéen » (sous le pseudonyme Émile Novis)
  • 1943 L'Enracinement, Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain, 1ère éd. (due à Albert Camus) Paris, Gallimard, coll. « Espoir », 1949, 381 p. ; rééd. Gallimard, coll. "Folio essais", 1990, 384 p. Lire en ligne, université du Québec Cet ouvrage a été traduit en arabe par le traducteur syrien Mohamed Ali Abdel Jalil et publié à Beyrouth, Liban.
  • 1940 Venise sauvée, 1re éd. Gallimard, coll. « Espoir », 1955.
  • 1940-1942 Cahiers. III, 1re éd. Paris, Plon, 1956, coll. « L'Épi » ; nouvelle éd. revue et augmentée, 1974.
  • 1943 Écrits de Londres et dernières lettres, Paris, Gallimard, 1957, coll. « Espoir », 416 p.
  • Écrits historiques et politiques, Lire en ligne, université du Québec, Paris, Gallimard, coll. « Espoir », 1960.

Éditions

  • Œuvres complètes, sous la dir. d'André A. Devaux et Florence de Lussy, Paris, Gallimard, 1988 - ... . Sur les 16 volumes divisés en 7 tomes prévus17, 12 sont parus.
    • t. I : Premiers écrits philosophiques, 1988, 456 p. (ISBN 978-2-07-071240-3).
    • t. II : Écrits historiques et politiques :
      • vol. 1 : L'engagement syndical (1927-juillet 1934), 1988, 424 p. (ISBN 2-07-071424-1) ;
      • vol. 2 : L'expérience ouvrière et l'adieu à la révolution (juillet 1934 - juin 1937), 1991, 648 p. (ISBN 2-07-072016-0) ;
      • vol. 3 : Vers la guerre (1937-1940), 1989, 352 p. (ISBN 2-07-071715-1).
    • t. IV, Écrits de Marseille :
      • vol. 1 : 1940-1942 : Philosophie, science, religion, questions politiques et sociales, 2008, 608 p. (ISBN 978-2-07-073334-7) ;
      • vol. 2 : 1941-1942 : Grèce - Inde - Occitanie, 2009, 816 p. (ISBN 978-2-07-012680-4).
    • t. V, Écrits de New York et de Londres :
      • vol. 2 : 1943, L'Enracinement : Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain, 2013, 480 p. (ISBN 978-2-07-014295-8)
    • t. VI, Cahiers :
    • t. VII, Correspondance :
  • Œuvres, Gallimard, collection « Quarto », 1999, 1288 p.
  • Grèves et joie pure, Libertalia, 2016, 80 p. (ISBN 9782918059875).

Études sur Simone Weil

  • Pascal David, Simone Weil, Désarroi de notre temps et autres fragments sur la guerre, présentation, notes et index par Pascal David, postface de Paul Colrat, Lyon, éditions Peuple Libre, 2016, 219 pages
  • Danielle Netter, Simone Weil : naissance d'une vocation, Paris, Riveneuve éditions, 2015.
  • François L'Yvonnet, Simone Weil, l'Altissime, Paris, Lemieux éditeur, 2015.
  • Kevin Victoire, Avec Simone Weil et George Orwell, pour un socialisme vraiment populaire, Le Comptoir, 2015
  • Emmanuel Gabellieri et François L'Yvonnet (dir.), Cahier Simone Weil, Paris, L'Herne, 2014.
  • Valérie Gérard (dir.), Simone Weil, lectures politiques, Paris, Éditions rue d'Ulm, 2011.
  • Alice Nicolle (dir.), Les sept pas vers la grâce, en 2 volumes, version bilingue français-anglais, Éditions Docteur angélique, 2014.
  • Cahiers Simone Weil, revue trimestrielle publiée par l'Association pour l'étude de la pensée de Simone Weil18.
  • Alice Nicolle (dir.), La trollesse, Éditions Docteur angélique, 2009.
  • Nadia Taibi, La philosophie au travail. L'expérience ouvrière de Simone Weil, L'Harmattan, 2009.
  • Sylvie Weil, Chez les Weil, Buchet-Chastel, Paris, 2009.
  • Christiane Rancé, Simone Weil. Le Courage de l'Impossible, Paris, Le Seuil, 2009.
  • Martin Steffens, Prier 15 jours avec Simone Weil, Nouvelle cité, 2009.
  • Stéphane Barsacq, Simone Weil, Le ravissement de la raison, Le Seuil, 2009.
  • Louisette Badie, Hélène Serre, Simone Weil, philosophe de l'absolu, Éditions Nouvelle Acropole, 2009.
  • Chantal Delsol (dir.), Robert Chenavier, Pascal David, André A. Devaux et Emmanuel Gabellieri, Simone Weil, Paris, Cahiers d'histoire de la philosophie, Éditions du Cerf, 2009.
  • Florence de Lussy (dir.), Simone Weil : sagesse et grâce violente, Montrouge, Bayard, 2009.
  • Dominique Carliez, Pensez la politique avec Simone Weil, Éditions de l'Atelier, 2009.
  • Robert Chenavier, Simone Weil. L'attention au réel, Paris, Éditions Michalon, coll. « Le bien commun », 2009.
  • Jean-Marc Ghitti, Présence au Puy de Simone Weil, PPP (Présence philosophique au Puy), 2009.
  • Pascal David, Simone Weil, vivre pour la vérité, in Esprit & Vie, Paris, Éditions du Cerf, n° 195, juin 2008.
  • Laure Adler, L'insoumise, Simone Weil, Actes Sud, 2008.
  • Martin Steffens, Simone Weil : Les Besoins de l'âme, reprise de l'intégralité du premier chapitre de L'Enracinement, accompagnée d'un dossier établi par Martin Steffens, Paris, Gallimard, coll. « Folio plus philosophie », 2007.
  • François L'Yvonnet (dir.), Simone Weil, le grand passage, Paris, Albin Michel, 2006.
  • Emmanuel Gabellieri, Être et don. Simone Weil et la philosophie, Louvain-Paris, Éditions Peeters, 2003.
  • Robert Chenavier, Simone Weil. Une philosophie du travail, coll. « La nuit surveillée », Paris, Éditions du Cerf, 2001.
  • François L'Yvonnet, Simone Weil, Porfolio, ADPF, Ministère des Affaires étrangères, Paris, 2000.
  • Philippe de Saint Robert, La Vision tragique de Simone Weil, Paris, Éditions François-Xavier de Guibert, 1999.
  • Charles Jacquier (sous la direction de), Simone Weil, l’expérience de la vie et le travail de la pensée, Arles, Éditions Sulliver, 1998, extraits en ligne.
  • Miklos Vetö, La Métaphysique religieuse de Simone Weil, Paris, L'Harmattan, 1997.
  • Jean-Marie Muller, Simone Weil : l'exigence de non-violence, Desclée de Brouwer, 1995.
  • Simone Pétrement, La Vie de Simone Weil, Paris, Fayard, 1973, seconde édition 1997.
  • Bertrand Saint-Sernin, L'action politique selon Simone Weil, Paris, Le Cerf, 1988.
  • Gaston Kempfner, La philosophie mystique de Simone Weil, Éditions La Colombe, 1960.
  • Marie-Magdeleine Davy, Simone Weil, Paris, Éditions universitaires, 1956.
  • (de) Karl Epting, Der geistliche Weg der Simone Weil, Friedrich Vorwerk Verlag Stuttgart, 1955.
  • Marie-Magdeleine Davy, Introduction au message de Simone Weil, Paris, Éditions universitaires, 1954.

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